Test Jeu de société : Holmes

Verdict:Chef D’oeuvre

par: Emmanuel Galais



L’infâme Moriarty a attaqué le Parlement ! Un duel épique s’engage entre les deux plus brillants cerveaux de Londres. L’implacable criminel doit tout faire pour effacer ses traces… Quant à Sherlock Holmes, il doit bien sûr accumuler les indices pour résoudre au plus vite cette dramatique affaire !  Pendant 7 tours de jeu, les joueurs peuvent utiliser les capacités spéciales de nombreux personnages de l’univers de Sherlock Holmes (Irène Adler, Wiggins, Mrs Hudson, Langdale Pike…) qui se dévoilent progressivement. Chaque personnage peut être utilisé pour une action spécifique, comme obtenir des jetons d’influence ou collecter des cartes indices, déterminantes pour la victoire.


« Holmes » est un jeu de collection et de majorité qui fait la part belle au sens tactique (les indices peuvent être collectés face visible… ou cachée). De tour en tour le nombre d’actions disponibles augmente sensiblement, créant une intensité supplémentaire alors que les choix stratégiques se font plus nombreux. N’allez pas chercher une enquête du célèbre détective Anglais, il n’y en a pas ! Ici la collecte d’indices sert à contrer l’autre joueur et à obtenir plus de points que lui. Notamment parce que le fait d’obtenir des indices face cachés rend difficile l’anticipation par l’autre joueur. Pour cela, chaque personnage découvert jour après jour (Il y en a 7), permet soit de récupérer des jetons d’influences, nécessaires à l’obtention des fameux indices, que le joueur positionnera en ligne, par famille, devant lui, face visible ou cachée suivant l’indication donnée par le personnage, soit des indices face cachée ou visible.


Et c’est le second intérêt du jeu, le premier étant sa prise en main rapide qui permet, ainsi, de tout de suite se mettre dans l’élaboration d’une tactique. Prévu pour deux joueurs, les parties sont assez rapides (environs 30 minutes) et offrent une dynamique de jeu à chaque partie renouvelée, d’autant que, de par un système de répartition des cartes intelligent, chaque partie est différente et offre la possibilité aux joueurs de renouveler leur technique et de l’adapter en fonction des personnages. Le calcul des points se fera ensuite en fonction des familles d’indices. Celui en ayant le plus remportant les points indiqués sur chaque indice. D’où l’importance des cartes face cachée, qui agiront en forme de twist et permettront de voler la victoire à l’adversaire.



Comme d’habitude, chez Iello, la qualité du packaging, le soin du visuel rivalise avec la simplicité de la règle du jeu qui offre tout de même une multitude de possibilités de jeu. Conçu par Diego Ibanez qui avait déjà été à la manœuvre avec « Banjooli Xeet » pour Asylum Games et illustré par Pedro Soto, déjà responsable des très beaux visuels de « Garum » pour Pythagoras, « Holmes » est une excellente surprise !