The Love Hôtel Girl en VOD

Verdict:Médiocre

par: Emmanuel Galais



Professeure d'anglais à Tokyo, Margaret cherche un sens à sa vie. La jeune femme croise le chemin de Kazu, un Yakuza dont elle tombe amoureuse malgré le danger et la tradition qui entravent leurs chances d'être ensemble…


Directement sorti en VOD, « The Love Hotel Girl » est un film qui a bien du mal à passionner. Notamment parce qu’on y sent une multitude d’influences, à commencer par Cronenberg (Crash)pour cette ambiance aux néons de la nuit, Wong Kar-Wai (In The Mood for Love) et bien sûr Soderbergh (Girlfriend Expérience). Le réalisateur William Olsson qui avait pourtant fait preuve d’une grande originalité avec « Swiss Army man » en 2016, semble avoir voulu faire une synthèse de tout ces réalisateurs qui ont su le transporter dans des univers où la passion et la violence ne sont jamais très loin. Mais là où les maitres ont su tirer des œuvres profondes et toutes en nuances, Olsson, sembla voir privilégié la surface et ne parvient jamais à donner du corps à cette histoire que l’on a déjçà vu des centaines de fois et particulièrement ces dernières années avec le boom de la littérature érotique de type « 50 Nuances de gris ».


Signé de la main de Catherine Hanrahan, auteur du roman dont elle a elle-même adapté le scénario. D’abord prévue pour une réalisation par Jean-Marc Vallée (Crazy), l’adaptation en long métrage de ce roman autobiographique qui surf également sur les terres de Marguerite Duras (L’Amant) a finalement trouvé sa voie dans la direct to VOD. Est-ce que cela en fait forcément un mauvais film, pas nécessairement, mais l’œuvre semble trop linéaire pour réellement passionner et certaines facilités scénaristiques ou de mise en scène, ne viennent jamais combler le manque d’une histoire qui aurait être plus solide. Ici, chaque incursion vers le thriller ou l’érotisme semble bridée ou mal tenue pour toucher son but.


Et ce ne sont pas les prestations d’Alexandra Daddario (Songbird) et Takehiro Hira (Snake Eyes) qui vont changer la donne. Les deux acteurs semblent bien trop éloignés de la subtilité de leurs personnages pour être cohérents. Très à côté du but recherché les deux acteurs ne sont jamais totalement convaincant et n’arrivent jamais à nous embarquer dans la destinée de leurs personnages.


Surfant sur différentes inspirations de grands maitres du genre comme Cronenberg, Soderbergh, Wong Kar-Wai ou encore Abel Ferrara, « The Love Hit Girl » se retrouve être un film plutôt ennuyeux à regarder et son discours qui aurait pu jouer la carte de la sensualité avec un brin d’intelligence, notamment autour de cette femme, autant captivée par le sensualité de son amant que par sa dangerosité et vice versa puisque la relation fonctionne sur une attirance mutuelle qui va entrainer le couple dans une intrigue assez laborieusement développée.