J'ai Tué mon mari sur 13ème rue

Verdict:Moyen

par: Emmanuel Galais

Anna, sous l'emprise de son mari violent depuis plusieurs années, commet l'irréparable lors d'une énième dispute. Le jour de son inculpation, sa vie bascule une nouvelle fois quand elle découvre qu'il est toujours en vie et que leur fils est en danger. Elle n'a alors plus d'autre choix que de s'évader.

13ème rue chaine du groupe Universal propose régulièrement des séries françaises. Avec « J’ai tué mon mari », la chaine propose une œuvre originale signée Henri Debeurme (Trauma) et réalisée par Rémy Silk Binisti. La série, sous couvert d’un thriller à tiroirs haletant, nous amène à nous interroger sur le quotidien sombre d’une femme sous l’emprise d’un mari violent et prise dans la tourmente après avoir commis l’irréparable, du moins le pense-t-elle.

Dés le premier épisode, la série fait immédiatement penser à ces productions qui adapte les romans d’Harlan Coben. On se retrouve face à une héroïne qui vient de commettre par accident un meurtre, mais dont on réalise très rapidement que rien de ce que l’on voit n’est finalement la réalité. Et sur 6 épisodes, les auteurs vont dérouler leur intrigue pour nous plonger dans la tourmente de cette femme et de ceux qu’elle a pu croiser. Avec un certain goût pour la mise en scène tendue, le réalisateur parvient à capter l’attention et à maintenir la pression pour nous amener doucement à un dénouement beaucoup moins évident qu’il n’y parait.

Seulement voilà, l’intrigue, même si elle semble bien écrite, manque toutefois de matière pour être totalement convaincante et le choix de 6 épisodes peut parfois de révéler fatal, car dès le troisième épisode, nous avons l’impression que la série fait du surplace et ne nous amène pas grand-chose de réellement palpitant. Il faut attendre le quatrième épisode pour commencer à voir poindre à nouveau un intérêt à l’intrigue. Peut-être que le semblant d’unité de lieu et l’absence de repère sont à l’origine de ce malaise, mais la série manque de peu son but en n’arrivant à captiver sur toute la longueur.

A découvrir dès le 29 Novembre sur 13ème rue.