Le Continental saison 1 sur Prime Vidéo explore la pièce maîtresse de l'univers de John Wick

Verdict:Excellent

par: Emmanuel Galais



La série en trois parties explore l'origine de l'emblématique hôtel pour assassins, qui est la pièce maîtresse de l'univers de John Wick. La série est vue à travers les yeux du jeune Winston Scott, qui est entraîné dans le New York des années 1970 pour faire face à un passé qu'il pensait avoir laissé derrière lui. Winston trace une route mortelle à travers le mystérieux monde souterrain de l'hôtel dans une tentative déchirante de s'emparer de l'hôtel où il prendra finalement son trône.


Série, particulièrement attendue par les fans de la saga « John Wick » mais avec une certaine appréhension de savoir si les codes et la dynamique qui avait acquit à leurs causes, les combats de leur héros incarné par Keanu Reeves. Alors commençons par les choses rassurantes, les deux créateurs de la saga sont à la production, et donc à la manœuvre et à la préservation de leur œuvre. Et cela se voit dès les premières images, car le premier épisode qui pose les jalons de la direction que va prendre la série, à savoir, raconter la prise de pouvoir, et surtout les raisons de cette prise de pouvoir, par Winston Scott, de l’hôtel Continental, lieu emblématique de la saga, une sorte de repère de luxe et intemporel des assassins.


Et autant dire que ça bouge dans tous les sens, ca se bagarre, ca se tire dessus, ca se met des coups hallucinants et le tout dans une virtuosité saisissante que rythme une bande son puissante, qui passe par du James Brown, du Blondie, du Pink Floyd, et même du Supertramp, j’en passe et tant d’autres. Et durant les trois épisodes que nous avons pu visionner, autant le dire, le choix visuel est présent tout du long, même si, dés lors que l’intrigue est posée, que le pilote de la série s’est achevé, le rythme baisse d’un cran, il n’en demeure pas moins particulièrement tenu. Et pour revenir au pilote, le néophyte en prend plein les yeux, tant on se situe entre du Guy Ritchie (Snatch) ou du Edgar Wright (Baby Driver) avec une action qui colle à la perfection à la bande sonore, et vice versa et des scènes d’action qui ressemblent à des ballets mortels. La mise en scène parvient même à se faire lyrique, et semble s’inspirer d’une multitude de références comme les Wachowski et « Matrix » avec des personnages très rigides, aux mouvements à minima qui font sourire et qui effrayent comme le couple de tueur, par exemple qui sévit dans l’ombre.


Côté scénario, la série va explorer une partie de l’histoire que les fans voulaient connaître et qui permet aux néophytes d’intégrer l’univers de la sage « John Wick », même si tout n’est pas clair dés le départ. Les scénaristes ont donc capitalisé sur les relations fraternelles entre Winston et Francky, son frère et sont partis de là pour entrainer le premier dans une spirale meurtrière, alors qu’il se destinait à tout autre chose. Sans parler de chef d’œuvre absolu, le scénario est malin et offre constamment des points et contre-points qui vont commencer à s’affiner dés les épisodes suivants. Notamment autour des personnages qui font leur apparition : Cormac, le grand patron, joué par un Mel Gibson (L’Arme Fatale) décidemment très à l’aise dans ce type d’exercice entre douceur et fureur, The Adjudicator, personnage qui débarque dans le troisième épisode « Parabellum », ou encore l’Oncle Charlie qui dés le départ de l’aventure « John Wick » faisait parler de lui.  


Comme je le disais plus haut, la série « Le Continental » profite d’une distribution hors normes à la tête de de laquelle on trouve, Mel Gibson, donc, grandiose en maitre des lieux, colérique, dont un de ses scènes restera dans les mémoires, tant toute sa folie s’affiche sur son visage. On y retrouve un autre acteur marquant du cinéma Américain : Peter Green qui, avant d’être l’Oncle Charlie, fut le terrible Dorian Tyrell de « The Mask » de Chuck Russell. 



« Le Continental » est à découvrir sur Prime Vidéo à partir du 22 Septembre, à raison d’un épisode par semaine.