Les Rebelles de la Forêt : une transformation en jeu réussie.



A chaque période de vacances scolaires, c’est réglé comme du papier à musique : il y a au moins un grand film d’animation pour les bambins. Ce qui est moins évident c’est la qualité du dit film. Celui qui est depuis le 18 octobre sur les grands écrans de France et de Navarre, signé par les studios Sony Pictures Animation (SPA, ça ne s’invente pas …) fait la part belle à la nature, aux animaux (comme souvent victimes d’anthropomorphisme) et à l’humour !

 

Présentation et interview ITRgames.com

 

Un bon moment en perspective que les enfants, possesseurs d’une console Playstation 2, GBA ou Nintendo DS (en attendant les versions Wii, Gamecube, Xbox et PC) peuvent revivre sur l’écran du téléviseur familial ou sur celui de leur console, grâce au jeu vidéo édité et distribué par Ubisoft, celui-ci ayant même réussi le tour de force de lancer le jeu deux semaines avant le film…


Quel est le programme des réjouissances ? Il s’agit d’incarner Boog et Elliot, deux personnages proprement hilarants qui doivent faire équipe avec une bande d’animaux déjantés… A la base Boog est un ours apprivoisé et heureux de l’être… Et il a la chance de ne pas avoir été libéré dans les Pyrénées par Nelly Ollin (notre Ministre de l’environnement) sous la menace permanente d’une centaine de pâtres déchaînés … Cela dit, le bienheureux Boog va voir subitement sa petite et tranquille existence littéralement chamboulée par sa rencontre avec Elliot, un cerf sauvage aussi maigrichon que bavard… Et il est très maigrichon ! A Timberline, petite ville bucolique des montagnes, Boog le grizzly était jusqu’ici le chouchou des autochtones, la star de la ville, menant une vie pépère dans le garage de Beth, la ranger du parc qui l’a élevé depuis qu’il était tout petit ourson. Mais si dans la vie de Boog, il n’y a pas de bergers basques à béret, il y a quand même un être vil, une sale brute du nom de Shaw, un chasseur totalement parano qui s’imagine que les animaux complotent contre les humains. Sa devise en dit long sur sa bêtise crasse : « Il faut les avoir avant qu’ils nous aient ». Toute ressemblance avec des faits ou des personnes existants serait purement fortuite …

Aussi lorsque l’indigne Shaw revient en ville avec, saucissonné sur le capot de son camion, un cerf pathétique à un seul bois, Boog répugne au départ à intervenir, mais ému par les plaintes et les supplications d’Elliot, il accepte de le libérer sans rien attendre en retour. Il espère même que celui-ci tournera rapidement des sabots pour disparaître à tout jamais. Mais, dans la grande tradition des films d’animation à la Disney (Timon et Pumbaa, Bernard et Bianca, etc.) ou dans les films à la Francis Veber (du Jouet à la Chèvre, en passant par les compères, le jaguar ou la doublure) Elliot ne l’entend pas de cette oreille et colle aux basques (aucun lien avec les bergers précédemment cités) de Boog et veut lui rendre la monnaie de sa pièce, en « le libérant de sa captivité », contre son gré bien sûr ! Une série de catastrophes plus tard, ils se retrouvent perdus en pleine forêt à seulement trois jours de l’ouverture de la chasse. Forcé de laisser libre cours à ses instincts sauvages, Boog va unir les animaux de la forêt dans une lutte contre les chasseurs, pour le retour de la nature au pouvoir. Green Power ! Voynet, Mamère, Hulot et Lepage n’ont qu’à bien se tenir !

Outre Boog le Grizzli sympa et Elliot, qui n’est donc pas un dragon comme chez Disney, il y a Mc Squizzy, le castor, véritable rebelle écossais 100% pur Highlands et chef du Clan des Queues Touffues et également Gardien des Sapins. Petit, mais farouche, il peut faire peur… Du coup, personne ne lui cherche des puces dans la tonsure … Il y a aussi Porc-épic, quelqu’un de très pointu qui traîne sa tristesse comme un fardeau et est constamment à la recherche d’affection. Il ne comprend pas que les gens s’éloignent de lui, car sa présence peut être douloureuse, lui qui faire preuve d’un humour piquant… Ian, c’est le chef des cerfs. Intrépide et toujours prompt à donner son avis, c’est un mâle Alpha puissant qui intimide et soumet son troupeau. Imposant son autorité dictatoriale, il a obligé Elliot à partir. Lassé de son caractère tyrannique, le reste du troupeau aimerait voir cette brute se heurter à plus fort qu’elle... Reilly c’est le chef de chantier de la forêt, un castor perfectionniste très fier de ses œuvres aqueduciennes (barrages). Bosseur acharné, il finit toujours ce qu’il commence, quoi qu’il puisse arriver. Et puis il y a les lapins. Ils ne sont pas crétins, comme dans une autre œuvre en cours des studios Ubisoft. En revanche, ils pullulent. Présents par milliers, postés derrière chaque rocher et chaque buisson, ils paniquent pour un rien…

Que propose le jeu ?

Nous l’avons découvert sur Nintendo DS, et l’avons fait découvrir à deux jeunes enfants de 8 et 6 ans. Ils se sont réellement « éclatés » à incarner Boog et Elliot, à évoluer via les deux écrans de la DS dans le monde hilarant de Timberline. Ils ont adoré le jeté de putois « bombes puantes » et de « lapins-missiles ». Les écureuils lanceurs de glands les ont également beaucoup fait rire… Beaucoup d’actions sont réalisables, et les fous rires ont retenti en cascade pendant les quelques heures où ils se sont adonnés à ce titre. Des exemples d’actions ? Rugir de colère pour faire fuir les chasseurs, se transformer en boules de neige géante dévalant à fond de train les montagnes, descendre les rapides les plus vertigineux en évitant les obstacles, descendre à tombeaux ouvert dans un antique chariot digne du Train de la Mine de Disneyland Paris des montagnes russes. Et même si les deux gamins ont joué seuls sur une console, ils auraient pu – si leur cœur leur en avaient dit et s’ils disposaient d’un environnement adéquat – jouer avec des amis jusqu’à 4 joueurs dans 8 mini jeux totalement dingues !

Un super jeu que ce « Les Rebelles de la Forêt » que l’on ait vu ou non le film (en l’ayant vu, il semble que cela soit encore mieux)… Un carton en perspective ?


Questions posées à l’équipe de développement

 

Quand avez-vous commencé à développer le jeu et où en était le film à ce moment là ?

Nous avons commencé à développer les concepts pour le jeu en octobre 2004 juste après avoir rencontré l’équipe de Sony Pictures Animation (SPA). A ce moment là le film en était à le fin de la pré-production : les storyboards étaient faits et la plupart des voix enregistrées ce qui nous a donné un bon aperçu du film et des lignes directrices au niveau création.

Comment votre équipe a-t-elle travaillé avec les créateurs du film de Sony Pictures Animation ?

L’équipe de Sony Pictures Animation voyait cette relation comme un vrai partenariat et nous a vraiment aidé à faire le meilleur jeu possible. Non seulement les directeurs et producteurs étaient très disponibles tout au long du développement et étaient prêt à aborder toutes idées nouvelles de gameplay mais ils ont aussi organisé un séminaire pour nos animateurs afin de nous aider au niveau des dialogues.

L’équipe de Sony Pictures Animation nous a aussi fourni énormément de matériel provenant du film : les dessins, les premiers rendus du film, les animations, les scriptes et même les gags prévus !

Le fait que Sony Pictures Animation comprenne comment sont faits les jeux vidéo nous a vraiment aidé et nous a permis de réalisé un jeu vidéo pour enfant d’une très grande qualité.

Avez-vous des anecdotes à propos du développement du jeu ? Des surprises inattendues ?

Il y a toujours des petites surprises lors du développement d’un jeu mais nous avons réussi à les réduire au maximum. C’est lors des tests que nous avons été le plus surpris. Au début du développement certains enfants s’amusaient bien plus à lancer Elliot dans tous les sens qu’à réaliser les missions proposées… les commandes étant encore mal réglées, cela pouvait se comprendre mais le plus ahurissant est qu’il pouvait s’amuser comme cela pendant une demi-heure !

En quoi le jeu va-t-il compléter l’histoire du film ?

La principale différence entre un jeu vidéo et un film est que le jeu vidéo est interactif.  Cela permet au joueur de jouer dans les environnements du film Les Rebelles de la Forêt™ mais de rencontrer des résultats différents en fonction de ses actions.

Par exemple : l’une des mécaniques principales du jeu est de faire peur aux chasseurs en rugissant et en les chargeant. Le joueur peut décider d’utiliser simplement ces techniques tout au long du jeu ou bien de se lier d’amitié avec les animaux de la forêt et de les utiliser comme arme contre les chasseurs.

Lancer des putois, viser avec des lapins ou utiliser le talent des écureuils lanceurs de glands sera bien plus efficace qu’un simple rugissement. Les chasseurs réagiront différemment en fonction du choix du joueur ce qui fera évoluer le jeu d’une façon ou d’une autre.

Nous avons en plus étendu l’histoire en ajoutant des parties qui ne se trouvent pas dans le film. Le joueur va pouvoir dévaler les rapides en évitant des obstacles ou se transformer en boule de neige pour dévaler la montagne. Ces nouveaux modes de jeu sont autant de moments délirants que pourra vivre le joueur.

 

Le site du jeu se trouve à l’adresse : http://www.rebellesdelaforet-lejeu.com