Découverte de la PS3 de Sony avec Sega : premières impressions de jeu



Avouons-le, patienter jusqu’à mars 2007 pour jouer avec la console de jeu Sony Playstation 3 est un supplice pour nombre d’entre nous. Alors quand Sega nous a offert l’opportunité de jauger du potentiel de la console, nous avons répondu présent. Compte rendu à chaud de sensations sur les nouveaux jeux du roi de l’arcade.

 

Compte rendu par Loïc Pontani et Fabrice Navarro (photos Bruno Orrù)

 

Rappelons tout de même que la console PS3 est construite sur un lecteur HD Blu-Ray, nouveau support proposé par Sony et de nombreux autres constructeurs, en concurrence direct avec le HD-DVD. Le Blu-ray est un support optique qui balaye aussi bien le secteur de l’informatique que la vidéo ou le jeu vidéo. Un disque Blu-ray dispose d’un espace de stockage immense, 25 Go pour les disques simple couche et 50 Go pour les disques double couche. Les possibilités de développement sont donc sensiblement plus souples, notamment pour l’aspect graphique. Pour en savoir plus sur le potentiel du Blu-ray, ne loupez pas notre dossier complet, cliquez ici.

C’est dans le cadre classieux du Living Room dans le quartier du marais (place des Vosges, Paris) que Sega invitait les journalistes à découvrir ses nouveaux jeux spécialement développés pour la PS3 mais aussi pour la PSP. Au programme, du Sonic à outrance, mais aussi Virtua Fighter 5 et Virtua Tennis 3, versions next-gen de jeux cultes de la firme au hérisson.


Le living room est un espace suffisamment grand pour accueillir quelques dizaines de personnes mais on s’y sent facilement chez soi. Une bonne dizaine de consoles étaient installées mais malheureusement il était impossible de prendre réellement la console en main… les consoles étant placées dans des sortes d’aquariums en plastique dans lesquels il faudra discrètement passer ses mains pour se rendre compte que la console est lourde et chauffe pas mal (mais pas plus que la concurrente de Redmond). Par contre, elle est jolie, salissante et sensible aux rayures, un peu comme une PSP. Une fois les présentations faites, place aux choses sérieuses : les jeux !


L’avis de Loïc Pontani

On commence en douceur avec Virtua Fighter 5. Première impression, c’est plutôt joli. De très belles textures, de bonnes animations (le tout particulièrement bien mis en valeur par des écrans Full HD… de Sony bien entendu, voir à ce sujet nos deux tests du téléviseur Sony KDL40X2000 – clic ici – et du rétroprojecteur Sony KDS55A2000 – clic ici). Mais passé la première impression, quelques détails choquent. Des éléments de décors modélisés de façon plus que grossière, certains effets mal maîtrisés, un aliasing trop prononcé… quelques défauts qui seront certainement corrigés quand le jeu sera terminé. La version qui tournait et qui était pleinement jouable n’était finalisée qu’à 70 %. Au niveau de la prise en main, aucun reproche, les nouveaux contrôleurs PS3 ne dépayseront pas les possesseurs de PS2 et le jeu en lui-même reste fidèle au gameplay des autres Virtua Fighter.

Ce fut ensuite le moment de tester Virtua Tennis 3. Lui non plus n’était pas totalement terminé et présentait quelques bugs. Néanmoins, ce jeu est visuellement splendide. Que ce soit la modélisation du décor, du public ou des joueurs, le jeu ne souffre d’aucun défaut.  Le gameplay quand est très orienté arcade (comme tout Virtua Tennis).

Enfin, le tour des jeux PS3 s’est terminé avec un Sonic certes rapide, mais dont l’intérêt semble discutable et la réalisation plutôt quelconque.


Avant de partir, un petit saut vers les PSP mises à disposition pour voir les quelques nouveautés présentées. Sans trop parler de Football Manager Handheld 2007 dont je n’ai toujours pas compris l’intérêt, la PSP présentait elle aussi une version de Sonic : Sonic Rivals. Contrairement à la version PS3, ici le jeu semble réellement exploiter les capacités de la console et voir Sonic courir dans un environnement 3D correctement modélisé (même si le gameplay reste en 2D) est un vrai régal. Par contre, le jeu consistant à faire des courses, il faut espérer qu’un mode 2 joueurs viendra donner tout l’intérêt à ce titre.

Enfin, le dernier titre présenté était une compilation : Sega Megadrive Collection. Comme son nom l’indique (au moins pour ceux nés avant 1990), ce titre regroupe plusieurs hits qui ont marqués la console 16 bits de Sega. C’est ainsi avec plaisir que les nostalgiques retrouveront Golden Axe, Altered Beast, Sonic 1 et 2 etc… dans des versions identiques a ce qu’elles étaient à l’époque. Bien entendu, on pourra regretter quelques manques comme Street of Rage, mais on saluera tout de même les efforts de Sega qui nous propose un UMD rempli d’une bonne vingtaine de jeux ainsi que quelques bonus là où certains éditeurs ne se donnent pas tant de peine. Par contre, c’est en rejouant à ces titres que l’on se rend compte du chemin parcouru en 18 ans de jeux vidéos… et faire une partie de Golden Axe en version Megadrive (qui déjà à l’époque n’était qu’une pâle adaptation de l’excellente version arcade) sur l’écran de la petite PSP tiens plus de l’acte de foi qu’autre chose.

 

Une fois le petit tour terminé, il a fallu dire au revoir à Sonic (qui s’était déplacé en chair et en os pour l’occasion) et abandonner a contre cœur la PS3 pour lui donner rendez-vous au printemps prochain… lors de son lancement en France.


L’avis de Fabrice Navarro

Apres quasiment deux heures de jeu sur la dernière née de Sony voici mes premières impressions. La PS3 sur ce que il était possible de voir fait plus penser à une PS2 dotée d'une carte graphique beaucoup plus puissante lui permettant d'afficher plus de détails à une résolution plus haute. Accessoirement, vous la dotez d'un lecteur Blu-Ray et l'on obtient le point fort, voire l'attrait de cette console. Parce que sinon il n'y a point de révolution vidéoludique comme on avait pu avoir lors la sortie de la PSX ou encore plus dans le temps avec les Amiga/Atari ST. Aujourd'hui les améliorations portent sur les détails qui peuvent sembler anodins comme ça mais dont on imagine la puissance de calcul nécessaire pour animer des reflets sur du goudron mouillé, une ride sous l'œil d'un combattant, des textures plus réalistes, etc… Cela ne saute pas aux yeux, et il faut se pencher de très près pour apprécier ces petits plus qui ont l'air de rien. On en est la aujourd'hui, dans le monde du p'tit détail qui tue, en attendant une nouvelle vraie claque visuelle. Mais venons aux 2 gros hits de la soirée : Virtua Fighter 5 et Virtua Tennis 3 qui étaient finalisés à 70%. Reste donc à voir ce que peut apporter la finalisation à venir).Toutefois on peut déjà annoncer que l'on aura droit comme avec la PS2 a de l'aliasing , à une nuance près qu'il s'agit d'aliasing en haute définition désormais, s’il vous plait ! Virtua Fighter 5 est dans l'ensemble très beau (le 4 sur PS2 l'était aussi) et je dois avouer que je reste sur ma faim à la vue de certains décors/personnages (non finis ?) qui restaient quelconques, en plus de l'aliasing. La fluidité du jeu est irréprochable par contre, du pur plaisir ! Les manettes sont quasi les mêmes que sur la PS2. Cela répond vite et bien, les parties furent acharnées contre les divers invités de la soirée. Virtua Tennis 3 est du même acabit : très beau, avec des effets d'ombre encore plus poussés, des modélisations de visage encore plus réalistes, mais voila, ensuite c'est toujours le même jeu. Ce qui me fait revenir à ma remarque initiale : c'est comme si on y jouait sur une PS2 dotée d'une nouvelle carte graphique plus puissante permettant l'affichage de plus de détails comme dans le monde PC. Pour conclure on attend malgré tout avec impatience la version finalisée de ces jeux pour se faire une idée définitive du potentiel de la PS3 vis-à-vis la Xbox 360.

 

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