Dossier : tout savoir sur les prochains support DVD HD : HD-DVD et Blu-Ray

L’actualité de l’image HD passe obligatoirement par les futurs supports optiques permettant de lire des programmes Haute définition. Sont donc en compétition pour devenir le support « officiel » le HD-DVD supporté par le DVD forum et Toshiba et le Blu-Ray proposé par le couple Sony / Philips. Alors que les deux clans continuent de nous promettre lecteurs et programmes pour les prochains mois, il nous semblait intéressant de faire un point.

 

Dossier réalisé par Bruno Orrù

 

Ce dossier parle de Haute-Définition visuelle. En préambule et bien que le sujet a déjà été abordé plusieurs fois sur DVDcritiques (accès au dossier HD par ici), il me semble important de rappeler à quoi correspond sur le plan technique la Haute-Définition.

En fait, la haute-définition dans son déploiement technologique et commercial rassemble plusieurs normes et points importants. Le ratio d’écran est obligatoirement 16/9ème. La définition de l’image doit être au minimum en 720p, c'est-à-dire 1280 points sur 720 lignes, en mode progressif. Mais la vrai haute-définition c’est du 1080i ou 1080p c'est-à-dire 1920 points sur 1080 lignes, soit en mode entrelacé (norme officielle retenue en Europe) ou mode progressif. Si dans l’absolu le 1080p est supérieure au mode entrelacé, la bande passante implicite est beaucoup trop importante pour des diffusions satellites ou hertzien. Afin que tout soit clair au niveau commercial, un label « HD Ready » a été mis en place début janvier 2005 par les principaux constructeurs de matériel.

Pour qu’un appareil soit déclaré « HD Ready » il doit impérativement respecter les points suivants :
  • Une résolution native minimum de 720 lignes horizontales.
  • Une compatibilité avec les résolutions 720p et 1080i tant à 50 Hz que 60 Hz.
  • La source ou le diffuseur doivent accepter un signal YUV analogique et DVI ou HDMI numérique.
  • Les connecteurs DVI et HDMI doivent intégrer le protocole anti-copie HDCP.


 

Historique récent

C’est au CES de Las Vegas en janvier dernier que tout a bousculé avec l’annonce en fanfare du clan HD-DVD d’une liste impressionnante de films prévus pour l’automne (voir liste complète en fin de dossier). Une offre de programme qui toutefois n’était accompagnée d’aucune certitude d’avoir à disposition les lecteurs adéquats ! Bien sur, et bien malheureusement, ces annonces ne concernent que le marché nord américain mais les choses bougent et c’est tant mieux car nous sommes follement impatient !

Après cette annonce surprise, Sony a semble-t-il courbé l’échine ; alors qu’on attendait un communiqué de presse tranchant en réponse à cette attaque, le constructeur garde un silence pesant. Le planning qui prévoit une offre de lecteurs et de programme courant 2006 sera-t-il maintenu ou Sony va-t-il répliquer en plaçant sur le marché de quoi contrer l’offensive HD-DVD ? Pas si sur, Sony est bien trop malin pour se laisser aller dans la précipitation bien que quatre lecteurs / enregistreurs Blu-Ray soient déjà commercialisés sur les terres japonaises. Bien sur, le premier qui met sur le marché du matériel et des programmes gagne quelques points mais le futur va se dessiner doucement au fil des années. Rien ne presse donc et les expériences passées ont régulièrement démontrées que ce n’est pas forcément le premier qui a raison et qui gagne.

Voilà donc pour l’actualité chaude. Calmons nous et faisons un point général sur les forces en présence puis un point sur les deux technologies en lisse. Au-delà des commentaires ci-dessous vous trouverez en fin de dossier un tableau comparatif permettant de mieux apprécier les nombreuses similitudes et les quelques différences entre HD-DVD et Blu-Ray.

Les forces en présence

Le combat se passe bel et bien en ce moment et au niveau des supporters de chaque équipe. Il faut en fait séparer la stratégie en deux problèmes inter dépendant et qui concernent des acteurs aux priorités différentes : coté programmes, chaque grand studio de cinéma est en train de se décider pour supporter l’une ou l’autre des technologies et coté matériel, chaque constructeur prend également parti. Le futur est ici malheureusement assez clair, le consommateur risque de se trouver dans une situation ou il a en face de lui une offre de programmes qui, suivant l’éditeur, seront proposés sur un seul des deux formats. Second problème, au moins dans les premières années, il faudra acquérir un lecteur DVD-HD et un lecteur Blu-Ray pour pouvoir profiter de l’ensemble des programmes sans se poser la question de la compatibilité. Autant dire que cela risque fort de freiner l’essor de la HD tout comme l’a été la diffusion des formats audio HD DVD-Audio et SACD (toutes proportions gardées).

Autre élément clef, c’est la facilité et le coût de fabrication des galettes. A en croire le clan DVD-HD, les lignes de fabrication du DVD peuvent facilement être adaptées et donc ne pas induire de lourds investissements pour ce nouveau support. La technologie de base est maîtrisée, permettant sans doute de comprimer les coûts de fabrication et proposer un produit fini à prix raisonnable. Cela semble être moins fun du coté du Blu-Ray ou Sony ne cache pas que le processus de fabrication en grande série de disques Blu-Ray n’est pas simple et nécessite une mise de fond initiale importante.

Voici les noms des supporters de chaque clan (mars 2005)

Le clan du Blu-Ray coté constructeurs : Apple, Dell, HP, Hitachi, LG, Mitsubishi, Panasonic, Pioneer, Philips, Samsung, Sharp, Sony, TDK, Thomson,

Le clan du Blu-Ray coté studios : Sony Columbia & MGM, Twentieth Century Fox, Walt Disney.

Le clan HD-DVD coté constructeurs : Toshiba, NEC, Sanyo, Memory-Tech et Microsoft bien que ce dernier négocie aussi du cité Blu-Ray.

Le clan HD-DVD coté studios, Warner, Universal, Paramount.

Ok, c’est la guerre mais quoi de neuf en fait ?

La technique : Les supports optiques HD apportent principalement une qualité d’image sans précédent pour le grand public. Cela est possible grâce à la place disponible sur ces nouveaux vecteurs de 27 à 50 Go suivant le média à comparer aux 4,7 Go du DVD et aux 0,65 Go du CD ! Attention toutefois ces chiffres ne tiennent pas compte de l’espace requis pour la table des matières (TOC).

L’image HD peut s’appuyer sur trois technologies de compression. En premier on retrouve le MPEG2 déjà utilisé pour le DVD vidéo et d’ailleurs déjà employé sur le satellite pour la diffusion de programmes vidéo HD. Puis arrive le MPEG4 dont le nom technique officiel est H264. C’est la norme qui sera par exemple employée pour les programmes payant de la TNT française. Il y a aussi le VC-1. Il s’agit en fait d’une version légèrement différente du WMV HD, le codec de Microsoft déjà employé sur quelques DVDrom HD (Taxi 3, Les rivières pourpres 2 et, sur le sol américain, Terminator 2 et de nombreux documentaires). Le débit vidéo sera à la convenance des éditeurs comme c’est déjà le cas sur le DVD vidéo avec un débit de 36 Mbits. Tout cela permet bien entendu de prétendre à proposer un film complet en HD 1080i, voir même des bonus attachés au film (en SD) mais assez logiquement il n’y aura pas de règles établies, ce sera à l’éditeur d’opérer un arbitrage entre qualité et quantité, exactement comme sur le DVD vidéo actuellement.

Les fonctionnalités : Le Blu-Ray semble mieux aboutit avec quelques options de confort que ne possède pas le HD-DVD. C’est par exemple des options de menu en sur impression de l’image, la possibilité de personnaliser les sous-titres et leur position à l’écran. Surtout, le Blu-Ray donne une option de disques dont l’architecture s’éloigne de celle du DVD actuel et qui s’appuie sur sa propre machine virtuelle java, tout comme c’est le cas avec les navigateurs Internet. Les possibilités multimédia sont ici très large, ceux qui ont déjà installé un DVD vidéo dans un ordinateur savent que l’interactivité peut être variée et parfaitement adaptée à l’esprit du film ou du programme (bonus écrits, possibilité de bonus visuels, de quiz…).

Les connexions vers l’extérieur : Autre service bienvenu, la possibilité d’être branché sur Internet via une plateforme TCP/IP et http. Là encore on se rapproche des possibilités de bonus présent sur la partie ROM des DVD vidéo sauf que là, l’accès sera permis depuis le lecteur de salon. Au grès de l’inventivité des éditeurs, le spectateur aura donc accès à des sites Internet voir, comme c’est souvent le cas aujourd’hui, pouvoir débloquer un accès Internet réservé aux acquéreur du programme. Si l’on prolonge ce principe, on peut imaginer également que ces fonctionnalités soient utilisées pour des programmes à la séance, soit en lisant des films en streaming ou en téléchargeant sur le disque dur du lecteur  des fichiers vidéo ou, pourquoi pas, en débloquant des programmes prépayés pour une quantité précise de lectures. C’est le marché locatif qui est ici le plus visé.

Mémoire additive : Autre surprise mais uniquement coté Blu-Ray, le lecteur pourra solliciter une mémoire flash (non volatile) pour sauvegarder des informations. Ce sera typiquement des scores de jeux ou tout autre information de navigation que l’on souhaite sauvegarder. Evidemment, en voyant large, cette mémoire flash pourra être accompagnée d’une mémoire physique… à savoir un disque dur ! Et oui, les graveurs de DVD avec disques dur existent déjà, il est logique que les lecteurs / graveurs Blu-Ray (et DVD-HD) soient vite équipés de disques durs.

Les nouveautés sonores

Coté son, on retrouve les deux frères ennemis Dolby et DTS avec toutefois des évolutions de leurs codecs respectifs. Dolby et DTS proposent chacun deux possibilités.

La première possibilité reprend le principe de compression destructive déjà en place mais avec un degré de compression moindre. Dolby par exemple propose de passer le débit à 640 Kbps à comparer aux débits de 384 ou 448 Kbps utilisé sur le DVD vidéo. En fait rien de nouveau pour Dolby qui propose déjà ce débit sur les programmes encodés sur cassette D-Theater. DTS propose de son coté de revenir au « plein débit » soit 1 536 Kbps à comparer aux flux mi-débit de 768 Kbps souvent proposés sur DVD vidéo. Je mentionne « revenir » car c’est bel et bien le débit que proposait DTS aux débuts du DVD. DTS à toutefois du se résoudre à proposer une alternative mi-débit devant le refus des éditeurs de placer des pistes DTS trop gourmandes en place pour la capacité d’un DVD, surtout pour les pays européens qui ont la nécessité de placer des bandes son originales et locales.

La seconde possibilité c’est carrément de proposer une piste sonore non compressée ! Dolby et DTS proposent chacun de s’appuyer sur leur propre méthode pour réaliser le même type de compression utilisée pour le DVD-Audio, le MLP – Meridian Lossless Packing. Le principe reprend celui bien connu du Zip qui permet de compresser une information pour que plus tard un décodeur s’occupe de décompresser le flux et de reconstituer l’information à son état original. Ces procédés sont malins car ils permettent un gain de place sur le support optique tout en proposant une qualité d’écoute identique aux flux originaux non compressés. Notons d’ailleurs que sur le sujet Microsoft est également sur les rangs avec une alternative de son codec WMV. Dans les trois cas, les procédés sont baptisés « Lossless » c'est-à-dire « sans perte ».

Il est important de noter qu’à ce jour les procédés « Lossless » ne sont absolument pas validés, seul les extensions Dolby Digital Plus, DTS HD et WMV Pro le sont pour l’instant.

L’autre nouveautés coté son porte sur l’extension des propriétés des codecs. Ainsi le Dolby qui est un format 16 bits passe en compatibilité 24 bits / 96 KHz et rejoint à ce niveau son compère DTS 96/24. Chez Dolby comme chez DTS ou Microsoft, le 7.1 est de rigueur ; alors que chez Dolby on précise que le Dolby Digital Plus est compatible 10.1, chez DTS on crâne en lâchant laconiquement que le DTS HD peut être décliné sur un nombre infini de canaux. Bon, reste juste à mesurer l’intérêt d’étendre ainsi le nombre de canaux et ne pas oublier que peu de personnes peuvent de toute façon transformer leur salon en studio ou salle de cinéma avec des enceintes sur tous les murs, le plafond et le sol !

Protection et droits régionaux

C’est le gros flou encore sur les méthodes qui seront utilisées pour sécuriser le contenu. C’est toutefois le nouveau système AACS (Advanced Access content System) que les éditeurs semblent privilégier. Développé en concertation avec des constructeurs et des éditeurs (Sony, Toshiba, Disney, Warner, IBM, Matsushita – Panasonic, JVC – et même Microsoft), il aurait le mérite d’être compatible avec les deux technologies et semble rassurer toutes les parties de par sa sécurité et sa souplesse d’usage. L’AACS permet en effet de délimiter les possibilité de transfert / copie des informations stockées sur le disque, y compris en délimitant un nombre de copie maximum. Ces contraintes ne seraient toutefois pas obligatoires et un il serait possible d’envisager un transfert des données du disque vers un disque dur tout en protégeant le contenu grâce à une gestion des droits façon DRM Microsoft. Cela permet par exemple d’envisager la sauvegarde de film sur un serveur pour alimenter plusieurs diffuseurs reliés à ce serveur. La présence du disque dans un lecteur ne serait même pas obligatoire si l’on en croit les quelques informations techniques disponibles ! Le transfert vers un appareil multimédia mobile serait même autorisé. Seul hic, il faut évidemment que tous les appareils reliés soient compatible avec la technologie de cryptage AACS et la gestion de droits DRM, ce qui implique un renouvellement du parc d’appareil existant pour ceux qui voudront de la HD partout chez eux ou en voyage. Mais là encore, la décision est en suspend, aucun communiqué de presse n’a encore entériné ce choix.

Le principe des zones régionales va-t-il perdurer ? On n’en sait rien en fait ! Les deux protagonistes peuvent même avoir une réponse différente à ce problème.

Quels types de machines ?

Il faut savoir que les quatre machines Blu-Ray actuellement disponibles sur le marché japonais (Sony, Panasonic, Sharp et Samsung) sont à la fois lecteur et enregistreur (médias enregistrables et ré inscriptibles). La technologie d’enregistrement est donc déjà au point coté Blu-Ray et, contrairement au développement du DVD vidéo, il se pourrait bien que des enregistreurs apparaissent sur le marché dès la naissance de ce marché. Bien sur, les possibilités de copies seront restreintes comme elles le sont actuellement sur les enregistreurs DVD de salon. Coté HD-DVD, la copie serait également au point, du moins sur les versions simple couche, pour la copie sur média double couche il va sans doute falloir patienter un an ou deux encore.

Bien sur, les premières machines seront sans aucun doute des modèles haut de gamme, mais il est presque certain que le marché verra naître rapidement des référence à prix raisonnable.

Compatibilités ?

Le DVD vidéo : Les deux clans affirment une parfaite compatibilité de leur format en lecture avec le DVD vidéo, l’achat d’une machine HD-DVD ou Blu-Ray pouvant de fait substituer le lecteur de DVD déjà en place. Pour l’enregistrement ce sera sans doute moins simple, par exemple coté Blu-Ray la compatibilité en enregistrement DVD « classique » ne serait qu’à la discrétion des constructeurs car il faut implémenter un kit d’extension spécifique, alourdissant de fait le prix final de l’appareil.

La diffusion d’image HD : Pour pouvoir profiter d’un programme haute-définition il faut bien évidemment posséder un diffuseur à la hauteur. Typiquement c’est une dalle LCD ou Plasma, un rétroprojecteur DLP ou un vidéo projecteur. Les téléviseurs cathodiques classiques ne sont pas adaptés aux signaux haute-définition, à quelques très rares exceptions non représentative du marché en place. Toutes les catégories d’appareils ci-dessus pourront donc accueillir un signal haute-définition mais sûrement pas avec une qualité égale. Pour ne pas imposer un reformatage du signal HD, il faut impérativement que le diffuseur possède une matrice HD soit au minimum 720p (1280 x 720 pixels) ou, de préférence, une matrice acceptant les signaux 1080i (1920 x 1080 pixels). Sachez que les diffuseurs permettant de recevoir un signal 1080i sans formatage sont extrêmement rare, toutes catégories d’appareils confondu. Si vous en possédez un, il est fort probable que vous soyez dans le cas d’une compatibilité native 720p. Coté connectique, pas de soucis particuliers à prévoir, les liaisons numériques DVI ou HDMI pouvant tout à fait véhiculer de la vidéo Haute définition mais point de salut pour une liaison Péritel.

Le son HD : Nous l’avons vu plus tôt, le cahier des charges DVD-HD et Blu-Ray permettent des pistes sonores avec de nouvelles évolutions ; Dolby Digital plus et DTS HD. Les deux promoteurs assurent une rétro compatibilité de ces évolutions, comprendre que tout le monde aura du son 5.1 en lisant ces pistes sonores. Considérant que pour les flux HD non compressés, la liaison numérique SPDIF est insuffisante en termes de bande passante et non adaptée aux nouveaux procédés de cryptage des données, pour pouvoir profiter pleinement des nouveaux apports sonores (7.1, 96/24, Lossless…) vous devez obligatoirement avoir un appareil avec une entrée analogique multicanal, de préférence 8 canaux pour récupérer du 7.1 natif. Le décodage et la mise en forme des signaux sont réalisés au sein du lecteur et vous récupérez alors tous les nouveaux bénéfices sonores. L’autre solution possible dans un futur non quantifiable sera de passer par une liaison numérique adaptée. Dans ce cas, pas d’autre solution d’avoir un décodeur sachant interpréter ces signaux, sachant qu’aucune machine dans le monde ne possède à ce jour ce type de décodeur ! Ici le problème est très simple, soit votre machine est prévue pour être mise à jour (présence en général d’un port RS232) et le constructeur offre cette possibilité (gratuite ou payante), soit il faudra prévoir de racheter un appareil compatible. Je vous laisse gérer la discussion avec les constructeurs qui assurent mordicus que leurs machines sont évolutives à tout jamais… on risque bien ici d’avoir de mauvaises surprises.

Outre la notion de décodeur, il faudra que la machine dispose d’une liaison I-Link (IEEE1394) ou HDMI, les seules qui possèdent une bande passante suffisante et surtout sont compatibles avec les normes de cryptage des données.

Conclusion, forcément temporaire

L’affrontement entre clans DVD-HD et Blu-Ray est déjà bien amorcé. Les enjeux financiers sont gigantesques et il est à craindre que l’instant de lucidité qu’on connus les constructeurs en inventant un format DVD issu du meilleur des technologies alors en confrontation a peu se de chances de se reproduire. On pourrait dire que c’est le consommateur qui va trinquer c’est ce n’est pas si simple. La mise de fond financière de Sony pour le déploiement stratégique et commercial du Blu-Ray depuis maintenant plusieurs années est colossale. Après le relatif échec d’imposer le DSD dans la production musicale (la technique fonctionne, le déploiement commercial est anecdotique), le constructeur nippon ne peut rester sur un nouvel échec. Le développement de la HD vous intéresse sans doute si vous lisez ces lignes, mais qu’en est-il du marché de masse, celui qui pourrait faire que ces nouvelles technologies envahissent la superette du coin comme c’est le cas aujourd’hui pour un lecteur de DVD ou des DVD enregistrables ? Savoir que deux technologies sont actuellement en train de se batte ne peux nous conforter que dans l’idée que c’est une longue histoire qui nous attend encore.

 

Quelques liens utiles

L’actu HD et TNT sur DVDcritiques. Par ici.

Un dossier complémentaire chez nos collèges de LaVieNumerique.com. Par ici

Les sites support  du Blu-Ray (en anglais). Par ici et par là.

Les sites support du HD DVD (en anglais). Par ici et par là.

Le site du DVD Forum (en anglais). Par ici.

 

Annexe 1 : Comparaison des caractéristiques techniques :


 


Blu-Ray


HD-DVD


Gestionnaire


Consortium Blu-Ray Disc


DVD Forum


Principaux promoteurs


Sony Philips


Nec Toshiba


Capacité


25 Go par couche

23-27/50 Go (enregistrable)


15 Go par couche

20/32 Go (enregistrable)


Diamètre du disque


12 cm (8 cm possible)


12 cm


Laser


Bleu 405 nm


Bleu 405 nm


Epaisseur protection


0.1 mm


0.6 mm


Débit maximal


36-62 Mb/s


36 Mb/s


Disque hybride DVD et HD


Possible en double couche


Idem + double face


Temps enregistrement HD / disque sur base 9 Mb/s


De 6.5 à 13 heures


De 4 à 8.5 heures


Rétro compatibilité DVD


Coûteuse mais possible


Oui, facile


Codec Vidéo


MPEG2 HD

MPEG4 AVC (H264)

VC-1 (WMV-HD)


MPEG2 HD

MPEG4 AVC (H264)

VC-1 (WMV-HD)


Codec Audio


Dolby Digital plus

DTS HD

MLP Lossless


Dolby Digital plus

DTS HD

MLP Lossless


Cryptage


AES 128 bits


AACS


Cartouche de protection


Disques enregistrables


Non


Soutien industriel matériel


Apple, Dell, HP, Hitachi, LG, Mitsubishi, Panasonic, Philips, Pioneer, Samsung, Sharp, Sony, Thomson


DVD-Forum, Nec, Toshiba, Sanyo, Thomson.


Soutien Hollywood


Fox, MGM, Columbia Sony, Disney Buena Vista


Paramount, Universal, Warner, New-Line.


Sortie envisagée


Mi 2005 (Pioneer) pour l’informatique, 2006 pour les lecteurs de salon. Certains lecteurs / enregistreurs sont déjà disponibles au Japon


Septembre / Octobre pour les lecteurs informatique et de salon.


 

Annexe 2 : Liste des 85 titres annoncés par le clan HD-DVD. Aucune information n’a été donnée à propos de l’habillage de ces titres (quel type d’interactivité ? Quels bonus ?).

 

Universal:

The Bourne Supremacy

The Chronicles of Riddick

Van Helsing

Apollo 13

U-571

12 Monkeys

Dune

The Thing

End of Days

Backdraft

Waterworld

The Bone Collector

Spy Game

Pitch Black

Conan the Barbarian

Dante's Peak

Warner Bros., New Line and HBO:

Above the Law

Alexander

Angels in America

Austin Powers: International Man of Mystery

Batman Begins

Blade

Catwoman

Charlie and the Chocolate Factory

Constantine

Contact

Dark City

The Dukes of Hazzard

Eraser

Executive Decision

Final Destination

Friday

From the Earth to the Moon

The Fugitive

Gothika

Hard to Kill

Harry Potter and the Sorcerer's Stone

Harry Potter and the Chamber of Secrets

Harry Potter and the Prisoner of Azkaban

House of Was (2005)

The Last Samurai

The Mask

The Matrix

The Matrix Reloaded

The Matrix Revolutions

Maverick

Million Dollar Baby

The Music Man

Mystic River

Next of Kin

North by Northwest

Ocean's Eleven

Ocean's Twelve

Passenger 57

The Perfect Storm

The Phantom of the Opera (2004)

The Player

The Polar Express

Red Planet

Rush Hour

Se7en

Soldier

The Sopranos

Spawn

Swordfish

Troy

Under Siege

U.S. Marshals

Wild Wild West

Paramount:

The Manchurian Candidate

Spongebob Squarepants

Elizabethtown

Coach Carter

The Italian Job (2004)

School of Rock

Sky Captain and the World of Tomorrow

Forrest Gump

Braveheart

Ghost

Grease

Mission Impossible 2

Black Rain

Save the Last Dance

Sleepy Hollow

U2 Rattle & Hum

Vanilla Sky

Lara Croft: Tomb Raider

Star Trek: First Contact

We Were Soldiers