Le film qui se déroule dans un climat un peu étrange a bénéficié d’un travail spécifique sur les couleurs. Le directeur de la photographie, Harris Savides (qui a travaillé sur le film
Elephant) a eu l’idée de « désaturer les couleurs de façon à donner au film l'aspect visuel qui convenait le mieux à l'histoire. Il semble intemporel, presque irréel, tout en se déroulant dans des lieux très concrets, très quotidiens. »
Le scénario joue de l’incertitude qui entoure la croyance en une possibilité telle que la réincarnation. Pour le scénariste Milo Addica, « l'idée même d'un tel retour, d'une telle posssibilité contredit tout ce que l'on nous enseigne de rationnel. Et pourtant, au-delà des remparts de la raison, nous aimons plus que tout y croire... Birth se déroule sur cette frontière, entre les vérités de principe et les sentiments qui leur échappent. Birth parle de foi, de sa force et de son pouvoir, et plus que tout, de ce qu'elle nous apporte.»
Si Anna envisage de vivre ce nouvel amour retrouvé avec un enfant âgé de 10 ans (nous rappelant ainsi certains faits divers relatant des histoires d’amours entre un jeune homme et sa maîtresse d’école),
le film met à sa manière en évidence la dangerosité qu’il peut y avoir à jouer avec les sentiments. Le cœur à ses raisons que la raison ignore et il serait déraisonnable de ne pas en tenir compte.
Birth peut montrer à quoi ressemble un amour déprimé si son objet n’a que l’apparence de l’être chérit. Un évènement est unique et laisse une empreinte dans l’espace que rien d’autre ne peut remplacer. Les personnages peuvent en payer le prix.
Verdict :
Birth est un drame et une romance qui peut être reçu comme un simple film de plus sur une histoire d’amour compliquée. Mais le film pose un certain nombre de questions exploitées par le scénario qui abat petit à petit les cartes du jeu et quelques dures vérités.