Test ampli-tuner Yamaha RX-V550 : toujours plus fort, toujours plus loin


Nouvel exemple de la compréhension du marché du home-cinéma par Yamaha, la gamme 2004/2005 mêle une construction industrielle de qualité avec des possibilités à foison… sauf qu’avec le RX-V550 en test ce mois-ci on culmine à 500 €.

 

L’amateur de la marque aura remarqué une nouvelle esthétique dont le renfoncement en biseau à mi hauteur est le plus visible. La façade plastique du modèle précédent laisse place à de l’aluminium et le déploiement des boutons est modifié pour une meilleure ergonomie. Esthétique remaniée et nouvelle façade en aluminium ; ça vous transforme un ampli !

Cette nouvelle gamme impose le passage à six canaux d’amplification de 90 watts unitaires (8 ?) ; pas besoin de tenter une approche 7.1 pour un appareil qui de toute façon vise les intérieurs de dimensions modeste. Ce RX-V550 qui succède au RX-V 540 bénéficie de la topologie Digital Top-Art (Total Purity Audio Reproduction Technology) ; un ensemble d’attentions relatif à l’implémentation des composants interne et au respect d’un chemin le plus court possible et dont l’ambition est d’optimiser les signaux audio. En comparaison avec les appareils de la marque plus ambitieux, ce RX-V550 fait l’impasse sur l’homologation THX et écarte quelques options de confort dont le calibrage automatique YPAO (RXV-1400 RDS – voir notre test par ici ou le nouveau RXV-1500 RDS – voir notre test par ici) réservé au minimum au RX-V650 (100€ et 10 watts de plus) ou l’analyse de la réponse en fréquence des enceintes avec ré-équalisation réservée au RX-V750 (rajoutez encore 100€). Il n’en reste pas moins un panachage impressionnant de fonctionnalités.

Presque tout comme les grands

C’est le cas de l’égaliseur à cinq bandes dédié au canal central ou des réglages de force destinés à faire joujou avec les nombreux DSP. Justement, avec l’apparition du canal centre arrière les modes DSP Tri-Field  sont logiquement complétés par les modes Quad-Field en charge de créer (flux stéréo) ou optimiser (flux 5.1) des environnements 6.1. Les 51 variations de champs sonores (sic !) sont gérées par les habituels LSI fabriqués maison, les convertisseurs étant compatibles 192 kHz / 24 bits. Notez que Yamaha généralise sur cette gamme d’appareil l’emploi de convertisseurs dédiés à la stéréo de meilleure qualité que ceux dediés aux autres canaux. Une méthode somme toute intelligente pour conserver un bon rapport qualité prix et délivrer une bonne qualité d’écoute. Pour cette nouvelle saison les puces de traitement numériques prennent l’identification YSS-930 et YSS-948 et travaillent sous 32 bits pour (encore !) plus de précision dans la quantification des données. Coté décodages, le RX-V550 fait le plein, y compris le DTS 96/24 et le Dolby PLIIx. Pas de Dolby Headphone mais une version maison tout aussi efficace baptisée Silent Cinema que nous vous engageons à  expérimenter pour une spatialisation impressionnante de véracité. Dommage par contre que les sensations de graves soient aussi timides. L’une des nouveautés importantes à ce niveau de gamme (merci Mr YSS-948 !) c’est la fonction “ Lip-Sync - Audio-delay ” qui permet de caler les mouvements de lèvres à la restitution sonore. Carrément indispensable pour tous possesseurs de vidéo-projecteurs ou diffuseurs bardés de traitements numériques d’image qui en retarde d’autant l’affichage. Autre surprise pour ce “ petit ” qui a décidément tout d’un grand, une gestion de coupure de fréquence à neuf positions (40 à 200 Hz) et une gestion logicielle de la phase du caisson de graves. A noter un mode d’écoute “ Pure Direct ” qui annihile les circuits vidéo et tout affichage sur le panneau d’information. Tiens d’ailleurs, Yamaha souligne avec force marketing la très faible consommation en mode veille de son appareil, moins de 0,1 Watt.

 

Polyvalence d’écoute

Si le RX-V550 ne présente pas autant de matière et d’ampleur que ses grands frères, il nous réserve néanmoins un belle surprise car il s’avère largement plus musical que ses prédécesseurs de gamme équivalente. Une saveur qui met un peu de coté l’aspect dynamique qui pouvait plaire chez certains au profit d’une écoute qui accroche moins les oreilles notamment grâce à des aigus plus filés qu’avant. Ainsi cette impression ferrailleuse qui pointe généralement sur des partitions riches en aigus disparaît. Par contre les graves m’ont semblés un peu court ; il est donc préférable d’adjoindre un caisson de graves. Coté cinéma, le RX-V550 s’avère avec plus de caractère ; dès que ça pulse il se réveille et oeuvre sans s’essouffler à faire bouger les transducteurs, y compris pour des enceintes de sensibilité moyenne, considérant comme déjà dit un local cible de 20/25 m2. Dans tous les cas, la gestion des effets est au rasoir mais jamais artificielle et la panoplie de DSP peut apporter un plus pour élargir les sensations spatiales. Si vous avez la place et le budget, vous pouvez même profiter des deux canaux d’ambiance frontaux (usage par DSP uniquement).

 

 

En conclusion

Ce “ petit ” amplituner surprend par un large équipement et des prestations bien supérieures à celle constatées les années précédentes sur ses aînés. Puissance mise à part, nous osons même affirmer que sa qualité d’écoute est similaire au RXV-1400 RDS de prix bien supérieur. Ces éléments importants lors d’un choix vont, forcement, mettre en difficulté ses concurrents directs, moins bien équipés et donc je n’ai pas le souvenir d’une prestation de qualité équivalente.

 

 

Caractéristiques techniques

 

Ampli-tuner multicanal 6.1

Décodeurs Dolby :               Digital/Surround EX/DPLII

Décodeurs DTS :                 ES Discrete et Matrix/24-96/Neo:6

Modes DSP :                       51

Label THX :                          Non

Évolutif 6.1 :                        Oui

Puissance :                         6 x 90 W (8 ?)

Prix indicatif :                    500 €

 

Fonctionnalités (Données constructeur)

 

- 6X85 watts (8 Ohms, 20-20.000 Hz)

- Dolby Digital

- Dolby Prologic IIx

- Dolby Digital EX

- DTS

- DTS-ES

- DTS-ES Discrete 6.1

- DTS Neo : 6

- DTS 96Khz/24bit

- Convertisseurs compatibles 192 kHz/24 bit

- Nouveaux microprocesseurs de conception et fabrication Yamaha

YSS-930 32 bit + YSS-948 : 29 programmes surround Cinema DSP

(51 variations)

- Modes Tri-Field et Quad-Field Cinema DSP

- Mode Silent Cinema (effets Cinema DSP au casque)

- Microprocesseur Yamaha YSS-948 pour fonction ''Lip-Sync''

Cette fonction importante permet de synchroniser idéalement les mouvements des lèvres avec l'image projetée

(mode audio-delay 0-160ms)

- Fonction ''Night Listening Enhancer'' (Cinéma et musique)

- Menu d'installation ''Set-up''facile

- Chassîs Digital Top-Art

- Equaliseur graphique 5 bandes pour voie centrale

- Façade aluminium

- Rapport signal/bruit 100 dB

- Réponse en fréquence 10-100.000 kHz

- 4 entrées audio vidéo (dont 1 en façade)

- 3 entrées compatible S-video

- 2 entrées YUV

- Sortie moniteur composite/S-video

- Conversion video composite/S-video/composite

- Sortie moniteur YUV compatible HDTV

- 2 entrées audio analogiques

- 3 entrées optiques numériques

- 1 entrée coaxiale numérique

- Entrée évolutive 5.1

- 2 sorties audio analogiques (VCR+MD)

- 1 sortie optique numérique

- 1 sortie vidéo

- Tuner RDS

- 40 stations mémorisables

- Mémorisation automatique ou manuelle des stations

- Sortie subwoofer pour caisson de grave

- Fréquences de coupure subwoofer à 9 positions

( 40,60,80,90,100,110,120,160,200 Hz)

- Borniers à vis compatibles fiches bananes

- Télécommande à codes pré-programmés

- Consommation en standby moins de 0,1W

- Dimensions (LxHxP) 435x171x420 mm

- Poids 11 kg