Tesla effect : a Tex Murphy adventure

Genre
Pays
USA (2014)
Date de sortie
mercredi 7 mai 2014
Durée
999 Min
Producteurs
Aaron Conners, Chris Jones, Catrine McGregor
Scénaristes
Aaron Conners, Courtney James, Dan Strong
Compositeur
Bobby James
Plateforme
PC
Informations
Complémentaires
Le jeu est uniquement disponible en téléchargent. Sur www.gog.com ou sur la plate forme Steam, dans les deux cas pour une vingtaine d'euros.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Non
Non
Allemand
Oui
Non
Non
Espagnol
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Italien
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
all
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1

L'histoire
Sans Francisco, 2050. Après une agression, Tex se réveille avec un trou de mémoire de sept années. Un rapide tour dans son quartier lui apprend qu'il ne l'a pourtant jamais quitté mais qu'il a été, durant cette période, une véritable plaie pour les habitants, dur et impitoyable, marchant main dans la main avec les plus louches des complices. De plus, Chelsee, son grand amour, a totalement disparue après l'attaque dont ils furent victimes au climax du dernier épisode. Pourquoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Quel est le rapport avec les inventions de Nikola Tesla ? C'est au joueur de le découvrir.

Critique subjective
16 ans. C'est la durée qui sépare ce Tesla effect du précédent volet de la série, Overseer. Un épisode dont le grand final nous laissait voir Tex et sa petite amie, Chelsee, se faire tirer dessus puis enlever. Une scène suivie d'un classique et frustrant "à suivre...". La suite aurait dû embrayer rapidement, il n'en a rien été. Racheté par Microsoft et cantonné à des jeux plus casuals, Access software et ses têtes pensantes, Chris Jones (également interprète de Tex Murphy dans les jeux) et Aaron Cooners (au scénario, par ailleurs très réussis et dans le plus pur esprit film policier à l'ancienne avec ses révélations, ses femmes fatales et ses éléments scénaristiques épars qui s'emboitent à la fin) n'ont pourtant jamais perdu espoir de continuer la saga. Après avoir ouvert un nouveau studio, Big Finish games, et récupéré les droits du détective privé le plus célèbre du monde vidéoludique, ils lancèrent une campagne Kickstarter couronnée de succès. La suite était enfin en marche.

Nostalgie. Le mot est lancé. Tesla effect, s'il s'adresse aussi au plus grand nombre, est avant tout un gros bonbon pour les fans de la série. Les clins d'œil sont (très) nombreux, on retrouve même quelques flashbacks des anciens épisodes en regardant certains objets en rapport avec ceux-ci. Les références dans les dialogues fusent... bref, c'est un bonheur de fan. Pour le reste, peu de choses ont changé en 16 ans. Si l'interface est largement simplifiée (pour le meilleur) le gameplay reste strictement le même. L'aventure se décompose en trois grands types de phases.

Les dialogues tout d'abord, où l'on aura le bonheur de retrouver des têtes bien connues de la série. Les acteurs ont un niveau oscillant entre le bon (Tex, Slade, Chelsee, la plupart des habitants de Chandler Avenue...) le moyen, et le plutôt mauvais. Mais, sans être par trop indulgent, tout cela est un ensemble qui fait le charme de la série. Il en a toujours été ainsi et c'est un aspect des plus volontaires, tout comme le sont les maquillages et le character design, parfois comiques, de ces mêmes personnages. On retrouve d'ailleurs quelques "célébrités" dans le casting. Les épisodes précédents avaient dégoté des acteurs tels que Margot Kidder (Superman), Michael York (Austin Powers) ou Tanya Roberts (le James Bond Dangereusement votre). Ici c'est l'inénarrable Todd Bridges (le Willy de Arnold et Willy) et June Lockhart (la série Perdus dans l'espace) qui ont répondu à l'appel. Pas de grandes célébrités, certes, mais un petit plus toujours agréable et renforçant l'aspect "série B" de l'ensemble. Mais la vraie star, ne nous y trompons pas, c'est Tex Murphy, campé par un Chris Jones totalement à l'aise dans le rôle de ce privé "né dans le mauvais siècle". Drôle, cynique, perpétuellement fauché, fan de jazz et de bourbon, il est un détective "à la Bogart" dans ce monde "rétro-futuriste" de l'année 2050 où les voitures volantes et les hologrammes intelligents n’empêchent pas l'utilisation toujours en cours des fax ou des clés USB.

Seconde partie, les puzzles. Le jeu donnera l'occasion au joueur de s'adonner à divers casse-têtes allant du classique taquin (malgré sa simplicité sur le principe, sans doute un des plus horripilants) au labyrinthes. En règle générale, ces mini-jeux se révèlent pourtant d'une grande simplicité et ne laisseront pas le joueur bloqué bien longtemps.

Enfin, troisième et dernière partie, les énigmes. Véritable cœur du jeu. Tex se balade à la manière d'un classique FPS grâce aux quatre touches directionnelles et à la souris. On ramasse des objets, ont les combines, on les utilises... du classique, mais de l'efficace. Les énigmes ne sont jamais tirées par les cheveux, la progression dans l'aventure est très fluide et rarement le joueur restera bloqué plus de quelques minutes. La durée de vie, pourtant, n'est pas en reste. Le joueur lambda arrivera au bout de l'aventure dans une fourchette de quinze à vingt heures. Pour le fan de la série, ça peut être bien plus pour peu qu'il prenne le temps de tout explorer afin de découvrir les répliques que Tex ne manque pas de déclamer devant les nombreux éléments de décors et objets rencontrés. Le jeu permet différents cheminements via les choix possibles au cours de dialogues, modifiant certaines séquences et amenant à cinq fins différentes. Comme pour les jeux précédents de la série, la rejouabilité est forte. Parfois, en plus des dialogues, ce genre d'actions donne lieu à une scène vidéo (très abouties techniquement, et en 2k pour ne rien gâcher). La mise en scène de ces dernières est plutôt fonctionnelle mais ne manque pas de briller à divers endroits. Elles sont visuellement soignées et participent grandement à l'ambiance d'un jeu décidément, à l'image de ses aînés, particulièrement attachant.

En conclusion
Tesla effect, a Tex Murphy adventure est une très grande réussite. Les amateurs d'aventure à l'ancienne attendaient depuis longtemps le retour de ce genre de jeu tant apprécié, Tex Murphy est le premier à le faire d'une si belle manière. L'envie des concepteurs et leur plaisir de concevoir et de nous offrir de jeu transparait de manière évidente. A l'heure des franchises purement commerciales et sans âme, cela fait un bien fou ! Simplicité dans la jouabilité, énigmes et scénarios intéressants, acteurs et game design convaincants et surtout une ambiance très attachante, on n'attend à présent plus qu'une seule chose... l'annonce d'une suite !

Le jeu est disponible en téléchargement sur le site www.gog.com ou sur la plate-forme de téléchargement Steam pour une petite vingtaine d'euros.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Ne nous mentons pas, le jeu est daté techniquement. Certains décors sonnent 2005, d'autres plutôt 2000. Des portions de décors se révèlent brouillonnes, des objets censés être ronds présentent des polygones très voyants, les effets de lumières sont rudimentaires... bref, à l'heure de l'Unreal engine 3 le joueur lambda sera forcément rebuté devant les graphismes de Tesla effect. Mais il n'est pas honnête, ni juste (le budget du jeu étant relativement faible vis-à-vis des ambitions) de juger cet aspect du soft comme on le ferait sur la dernière production PS4.

Il se dégage quelque chose d'indéniable de l'ensemble. Cette cohérence et ce charme qui font l'une des grandes forces du titre. Oui, ce n'est pas très beau au sens où on l'entend habituellement mais la direction artistique, elle, est excellente. L'univers est emplit d'une foule de petits détails qui rendent le tout vivant et terriblement attachant. La qualité des vidéos (qui est une part importante du jeu) est quand à elle excellente. Tesla effect est d'ailleurs le premier jeu vidéo à proposer des vidéos en 2k.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1

Seule la version originale anglaise est disponible, ce qui n'est pas un mal tant les voix, et tout particulièrement celle de Tex Murphy, campé par Chris Jones (l'un des créateurs du jeu), est savoureuse. Plutôt bon acteur, Jones tient le rôle depuis les débuts de la série. Les musiques savent rester discrètes tout en apportant l'ambiance adéquate en temps voulu. Tout juste pourra-on regretter l'absence de thèmes marquants comme il pu y en avoir dans les épisodes précédents et la disparition des thèmes affiliés à chaque personnages de Chandler Avenue lorsqu'on leur rendait visite. Mais il s'agit ici de chipotage. L'ensemble est excellent.

La version française se limite donc aux sous-titres. Quel dommage qu'ils soient de si piètre qualité. Mal traduits, bourrés de non-sens, de contradictions, de fautes, d'à-peu-près dignes d'une traduction Google ils ont manifestement bénéficié de peu de soins. Le jeu reste jouable, mais mieux vaux privilégier la VO.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Aucun (Téléchargement)

Les acheteurs du jeu sur le site gog.com recevront en guise de supplément deux fonds d'écran ainsi que huit images des personnages du jeu. Un bonus modeste mais toujours appréciable.

En revanche, les utilisateurs ayant précommandé le jeu auront eu droit, sur ce même site, à la bande originale ainsi qu'à l'un des épisodes précédents de la série à choisir parmi Under à Killing Moon, The Pandora directive ou Overseer. La précommande sur Steam offrit, de son côté The pandora directive et un album de jazz inspiré des musique des jeux Tex Murphy.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Bande originale, Compilation Jazz, Fonds d'écran