Les premiers HD DVD sont maintenant arrivés depuis quelques semaines à la rédaction. Nous avons ainsi pu les jauger sur un lecteur de HD DVD de salon (le lecteur Toshiba dans sa version américaine, le lecteur Microsoft XBOX360 et un lecteur HD DVD informatique. Voici un premier résumé sur la qualité son et image, la nature de l’interactivité et l’intérêt global d’investir sur ce format HD. Ce paragraphe concerne Eagle Vision. Les autres commentaires sont disponibles en suivant les liens ci-dessous.
Eagle Vision est le seul éditeur spécialiste à participer à cette première vague de titres musicaux. J’ai eu à ma disposition un seul titre HD DVD de l’éditeur, les autres étant sous format Blu-ray (voir alors mon autre compte rendu sur les premiers titres Blu-ray).
Bien que la HD pointe essentiellement sur des bienfaits visuels, la section sonore peut elle aussi apporté de nouvelles sensations grâce à la présence de pistes non compressées (PCM, Dolby Digital True-HD ou DTS HD Master audio) ou moins compressés que sur DVD (Dolby Digital Plus, DTS HD). Le gros problème ici c’est que les premières générations de lecteurs HD-DVD ou Blu-ray ne comportent pas les décodeurs Dolby et DTS adéquats, les fameuses nouvelles pistes Haute résolution sont donc impitoyablement remise à la résolution « standard ». Seul moyen actuel et pour quelques mois, passer par une solution informatique, utilisez la version HD-DVD du logiciel PowerDVD et transiter par les sorties analogiques de votre carte son. C’est cette procédure que j’ai suivie en utilisant le lecteur XBOX360 et une carte son de qualité (une Creative Xi-fi). Avec la piste Dolby True-HD disponible sur le concert de Pat Metheny, les impressions sonores se rapprochent alors de celles appréciées lors d’écoutes de DVD-Audio ou de SACD. Les instruments se détachent plus facilement les uns des autres, les impacts sont plus nets mais moins agressifs, les graves beaucoup mieux détaillés…
Dès les premières images on comprend que la HD va changer notre façon d’apprécier la performance des artistes. Les plans généraux sont beaucoup plus détaillés, laissant même parfois l’œil se laisser détourner en arrière plan par un technicien qui passe dans l’ombre ! Les gros plans sont impitoyables pour la peau et le maquillage, laissant découvrir plus facilement imperfections et traces du temps qui passe. Suivant la focale utilisée sur les plans, la profondeur de champs prend une dimension rarement soupçonnée en DVD, l’œil de la caméra fouillant avec plus d’acuité dans les zones sombres. Ainsi, il est plus facile de découvrir le bazar aux pieds du pianiste ! Autre élément important, les contrastes sont mieux gérés, notamment sur les effets des multiples lumières. Indiscutablement, le plaisir des yeux s’amplifie en même temps que celui des oreilles et cela chance radicalement l’expérience.