Stereophonics : language. sex. violence. other ?

Groupe phare de la scène rock internationale, Stereophonics est aussi l’un de ceux qui se démarque le plus de l’image rock actuelle, subtil mélange de U2 et d’Oasis, la musique de Stereophonics se veut à la frontière entre une pop particulièrement efficace et un rock naissant aux couleurs déjà bien trempées. N’hésitant pas à utiliser des nappes de synthé pour accentuer certains morceaux comme dans « Dakota », ou alors forçant un peu plus sur les guitares comme dans « Superman » ou « Doorman ».

Aussi le groupe Gallois, nous propose de les découvrir lors de l’enregistrement de leur dernier album « Language, sex, violence, other ? ». Suivant ainsi les étapes de créations et la logique propre de ce groupe emmené par le très charismatique Kelly Jones. Très prolifique, le jeune homme entre en studio tout de suite après une tournée, potasse ses riffs, aiguise ses lyrics et accouche d’une quinzaine de morceaux.

Si la musique du groupe se révèle particulièrement efficace et parfaitement maîtrisée, le documentaire, lui se retrouve un peu décousu, malgré une construction sous forme d’agenda. Parsemé d’interviews du leader, on ne peut masquer une certaine frustration de ne pas voir un peu plus, le groupe en plein travail. Alors pour se racheter, Stereophonics, nous offre un live enregistré lors d’une tournée en Angleterre, nous  permettant ainsi (si besoin en était !) de confirmer l’énergie qui se dégage de la musique de Kelly Jones. Tout au long d’une dizaine de titres, le groupe enflamme un public entièrement acquit à sa cause.  Pour ce qui est du vidéaste, il commence à prendre un plaisir qu’il a du mal à dissimuler, tant ce groupe nous emmène de façon brillante dans son univers.

Une bonne manière de découvrir un groupe de qualité, qui au fil des années, a su imposer son style, sa vision de la musique sans jamais en dériver. Alors, même si certain détracteur peuvent estimer que la musique de Stereophonics a prit au fil des années un virage plus commercial, regnant ainsi, petit à petit, ses racines Rock & Pop, on peut quand même estimer au vu de ce Dvd que l’identité du groupe est identique et que les jeunes Gallois se dirige doucement mais sûrement vers le panthéon des groupes mythiques avec plus de solidité que certains « Oasis » ou « Blur ».

En conclusion, un dvd inégal, dans lequel la prestation scénique remarquable du groupe, rattrape le manque de fond du commentaire et la frustration qu’il provoque. Les fans seront comblés de voir leur groupe en plein live et les autres découvriront l’efficacité musicale des Stereophonics.

Quelques grains sont à déplorer sur la partie live du Dvd sans que cela ne soit vraiment dommageable. L’utilisation de différents styles visuels reste assez déroutante dans l’ensemble, particulièrement  lors du concert. Mais finalement en globalité, les styles s’imbriquent les uns dans les autres sans que cela ne vienne gêner le plaisir.

Une piste Stéréo particulièrement efficace qui se prête bien à l’ensemble documentaire + Live. A la différence de la piste 5.1 qui semble un peu faible, malgré quelques effets du public.

Les quatre vidéos ( « Dakota », « Superman », « Devil » et « Rewind ») extraites du nouvel album « Language, sex, violence, other ? », qui tire son nom des notations de Dvd. Elles viennent compléter les explications du réalisateur Charles Mehling dans le documentaire.