Ce coffret contient :
« Déclic et des claques » (1964) : Venant de leur Algérie natale, quatre amis découvrent Paris, espérant y trouver la fortune et l'amour. L'un d'entre eux fait la connaissance de la charmante Sandra, qui cherche un sens à sa vie.
« La Grande java » (1970) : Philippot, Jean, Phil, Luis, et Jean-Guy, cinq rugbymen, recherchent leur entraîneur Auguste Kouglof qui a pris la fuite pour ne pas leur payer 20 millions. Celui-ci a changé de nom pour M. Colombani. Les Charlots le retrouvent dans un petit village en train de tenter de briguer un mandat électoral en usant de pratiques mafieuses. Philippot, fou amoureux de France, la fille de Colombani, décide de ne pas le signaler à la police mais plutôt de s’allier à M. Devot, le concurrent de Colombani à la prochaine élection.
« Le Grand fanfaron (Les Bidasses en Cavale) » (1975) : Le Lieutenant Gilles Castelet harcelé sexuellement par la femme de son colonel, tente de mener une vie normale. Il part pour cela en vacances, sans succès, puisque cette femme le retrouve pendant celles-ci ... Parviendra-t'il à lui échapper ?
« Comment se faire réformer » (1977) : Des jeunes gens sont appelés au service militaire afin de servir leur pays durant un an. Refusant catégoriquement ce passage obligé, ils vont échafauder de nombreuses combines afin de se faire réformer au plus vite.
« Les réformés se portent bien » (1978) : (La suite du précédent !) : Dans une caserne, des appelés hostiles au service militaire cherchent par tous les moyens à se faire réformer. En attendant, ces joyeux lurons tâchent de rendre leur séjour dans l'armée aussi amusant que possible. Ils remarquent bientôt que Christine, l'épouse du capitaine, n'est pas insensible au charme de l'adjudant, tombé amoureux d'elle.
« Ces flics étranges… venus d’ailleurs » (1978) : A la fin de leur service militaire, une douzaine de jeunes gens sont engagés dans la police par leur ancien adjudant devenu brigadier de gendarmerie dans un village de Provence.
« Rodriguez au pays des merguez » (1979) : Une parodie du Cid de Pierre Corneille. A Bab El Oued, lors de la colonisation française, l'action se déroule sur fond d'élections. Le chômeur Roro, fils du marchand de brochettes Dodièze aime Chipette, fille du coiffeur Gongormatz. Dodièze et Roro sont partisans de Fernand, l'un des deux rivaux. Dodièze est décoré par Fernand. Gongormatz, jaloux, se dispute avec Dodièze. Il le frappe avec un soufflet. Roro doit venger son père.
« Tais-toi quand tu parles ! » (1981) : Giacomo, au chômage et harcelé par sa mère, rêve d'être un autre homme, entouré des plus belles femmes. Un jour, il est kidnappé et emmené en Tunisie. L'aventure commence...
« Plus beau que moi tu meurs » (1982) : Un séducteur à l'accent italien tente d'échapper à la police qui le poursuit pour un crime qu'il n'a pas commis.
« Par où t’es rentré, on t’a pas vu sortir ! » (1984) : Un détective privé est chargé de confondre un mari infidèle.
Dans les années 70-80, il y avait les maitres de la comédie comme Gérard Oury avec « La Grande Vadrouille » (1966), « La Folie des Grandeurs » (1971), « Les Aventures de Rabbi Jacob » (1973) ou encore « L’As des As » (1982), Claude Zidi avec des films comme « L’aile ou la cuisse » (1976) ou encore « Les Bidasses » (1971). Les grandes stars s’appelaient De Funès, Bourvil ou encore Les Charlots. Et c’est à eux que l’on pense et particulièrement à cet humour potache, très franchouillard qui donnèrent naissance à des films que l’on snobe un peu, maintenant, mais qui, à l’époque déplaçaient les foules. L’un de ses plus célèbres représentants, même si un peu effacé, maintenant c’est : Philippe Clair. C’est un réalisateur qui a donné ses lettres de noblesse à ce que l’on appelle « Le Nanar ». Né Prosper Bensoussan au Maroc en 1930, ce fut un artisan de la comédie, qui fut avant tout comédien avec des acteurs comme Brigitte Bardot ou Jean Gabin. Autant dire que le monsieur n’est pas un amateur. A force de détermination, il se fit un nom, au cinéma et au théâtre, où ses pièces avaient un succès fou.
Il passa derrière la caméra pour des comédies populaires destinées à un public large et pour des budgets modestes. L’homme ne se prend pas au sérieux et son cinéma en est l’incarnation. Son premier film « Déclic et des claques » réalisé en 1964, en est le meilleur exemple. Très inspiré de sa propre expérience lorsqu’il est arrivé à Paris, le film suit les déambulations de quatre personnages qui découvrent Paris avec toutes les caricatures du genre. Après plus de 600 000 entrées, on ne parle pas de succès mais on tout de même assez loin du bide. Il attendra alors 6 ans pour réaliser son deuxième film : « La Grande Java » avec Francis Blanche (Ces Messieurs de la Famille) et Les Charlots (Les Charlots contre Dracula), qui sera un succès monstre et lui ouvrira les portes des producteurs.
Avec un style potache, un humour visuel inspiré de bons nombre de figures du style mais surtout, une envie, visible de s’amuser et d’amuser en gardant un style enfantin, presque naïf avec des gags comme l’officier qui reste accroché à la barrière de la caserne, ou encore la partie de foot qui finit en grand bazar chez les Charlots. La collaboration de l’avis du réalisateur ne s’est pas particulièrement bien passée, car le groupe d’humoriste cherchait continuellement à imposer des gags alors que Clair, au contraire, cherchait avant tout à garder le contrôle de son film. Chez ce réalisateur, on parle beaucoup, on fait des grands gestes, on retombe en enfance et l’on rit de situations burlesques ou de grands noms viennent passer un moment comme Annie Girardot (Liste Noire), Michel Galabru (Les Gendarmes), Jerry Lewis (Dr Jerry et Mr Love) Aldo Maccione (L’Animal). Contrairement à ce que l’on pense, Philippe Clair savait s’entourer et son travail était précis, écrit et soigné. Et si maintenant le terme Nanar est associé à son nom, plus pour le pire que pour le meilleur, son cinéma, à l’époque était respecté et faisait se déplacer les foules, et malgré des échecs et des collaborations difficiles, le réalisateur n’est jamais totalement sorti de l’esprit populaire, grâce à des rediffusions régulières de ses films.
Ce coffret reprend, ainsi, ses 10 meilleurs films, mais pas forcément ses 10 plus grands succès, mais, dans tous les cas ceux qui montrent la diversité de l’écriture, la passion qu’il nourrissait pour l’humour de cour de récré, pour s’amuser sur un tournage, même si ses colères étaient aussi réputées que celle de Mocky ou de Chabrol. Les échecs de ses derniers films, y compris le plus personnel, auront raison de sa carrière et Philippe Clair, ne tournera que 16 films en tant que réalisateur mais aura eu le mérite d’avoir marqué de son style et de sn univers, la comédie à la française. C’est donc une occasion de se plonger dans la carrière toute en couleur, comme lui d’ailleurs, de ce réalisateur hors norme et souvent mésestimé.