Pour la famille de Nathalie et Antonin, chaque année, le réveillon de Noël vire au cauchemar. Convaincue qu’elle est victime d’une malédiction, Nathalie prend une décision radicale : cette année on ne le fêtera pas ! Mais c’est sans compter sur Antonin et ses enfants qui décident de reprendre les choses en mains en invitant Nicole, la sœur de Nathalie qu’elle a perdue de vue. Vont-ils enfin échapper au désastre cette année ?
Parfois, après avoir visionné un film on se pose une seule question : Pourquoi ? Mais cette interrogation concerne souvent un ou plusieurs aspects du film : Pourquoi des acteurs aussi talentueux se retrouvent dans ce Naufrage ? Pourquoi la réalisatrice ou le réalisateur s’est senti obligé de nous infliger ça ? et bien d’autres encore. Ici avec « Les Boules de Noël » de la réalisatrice Alexandra Leclerc, en plus de ces questions nous pouvons en rajouter d’autres : Comment un tel scénario a-t-il pu être financé ? Comment personne n’a remarqué la dérive de la mise en scène et les mauvaises idées qui s’enchainaient ? et l’on pourrait en poser encore plein des comme ça, car il faut bien être honnête, mais « Les Boules de Noël » est un naufrage !
Il n’y a rien à garder dans ce qui devait se présenter comme une comédie, mais qui se révèle d’emblée comme une dérive où rien ne fonctionne, ni les situations, ni les personnages et encore moins les gags dont on se demande comment ils ont pu faire rire la réalisatrice et ses producteurs. Pourtant adepte du cinéma populaire, et de l’humour noir, ici je n’ai rien trouvé d’intéressant ou de drôle mais au contraire plutôt des moments de gêne extrême comme lorsque l’un des invités urine dans le verre d’une des convives pour se venger de sa méchanceté. La scène est tellement mal amenée qu’elle perd toute sa force humoristique. Même chose avec la version Caca, c’est tellement ridicule que l’on a du mal à y croire, d’autant que cette scène va servir à un final d’une profonde détresse pour le spectateur tant rien ne fonctionne, ni la mise en scène, ni la dynamique.
Les acteurs ont beau faire tout ce qu’ils peuvent pour faire vivre leurs personnages, l’ensemble est tellement inconsistant et mal amené que tout sombre dans le n’importe quoi et l’insipide. Difficile de rire des grimaces de Valerie Bonneton qu’on a déjà vu dans bons nombres de films, difficile de pouvoir discerner le bon du mauvais dans le jeu de Kad Merad, qui, lui aussi a bien du mal à savoir ce qu’il fait là et même Noëmie Lvovsky (Camille Redouble) dont le talent est tellement gâché devant ce déferlement de mauvais goût et de dérive artistique. On ne parlera pas du reste de la distribution qui a bien du mal a exister dans un film qui aurait pu nous être évité.
Voilà pas grand-chose d’autres à dire de ce désastreux et navrant « Les Boules de Noël » qui a peut-être fait rire sa réalisatrice, mais elle sera bien la seule, car le peu de public a être allé voir le film, se demande encore pourquoi il n’est pas resté plus longtemps au resto plutôt que de se retrouver piégé dans une salle de cinéma à visionner un film que l’on pensait drôle, mais qui, en plus d’être ennuyeux et particulièrement navrant.