Higlander III

Titre Original
Higlander III ou Highlander III - The Sorcerer ou Highlander III - The Final Dimension
Genre
Pays
UK (1994)
Date de sortie
jeudi 10 octobre 2013
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Claude Léger
Scénaristes
Paul Ohl
Compositeur
John Peter Robinson
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


XVe siècle :
suite au décès de sa femme Heather et à l’assassinat de son ami Ramirez, Connor MacLeod quitte le pays natal pour se retrouver au fin fond des montagnes de Niri au Japon où l’attend Nakano, un autre éternel connu sous le surnom de Sorcier. Ce dernier enseignera de nouvelles techniques mais également révèlera l’identité de l’ennemi du jour : Kane, un sanguinaire guerrier sans états d’âmes, tellement puissant qu’il serait très malvenu pour l’humanité qu’il soit le «only one».

Au delà de la vitalité des 2 hommes, Kane convoite depuis 200 ans déjà le petit truc en plus de Nakano : le Pouvoir de l’Illusion. Estimant son disciple non fin prêt à en découdre avec lui, le Sorcier se sacrifie afin de permettre à Connor de s’échapper et immobilise le cruel adversaire dans l’éboulement de la grotte.

1994 : cette vieille anecdote parvient enfin à se libérer. Il va tout faire pour retrouver MacLeod et lui arracher la tête.


IMMORTAL KOMBAT 3

Avant d’être assimilé à nombre directs to vidéoclubs de variable intérêt et quelques soubresauts salutaires dans des œuvres plus visibles sans pour autant être toutes recommandables, Christophe Lambert avait marqué les années 80 sous 3 noms : Fred (Subway), Tarzan (Greystoke), Connor McLeod (Highlander).

Récit d’aventures fantastique teinté d’action, Highlander est le point de rencontre d’un concept avec une forme très marquée de romantisme généralement absent des grosses machines à sensations de cette époque, le tout emballé par une réalisation enlevée et accompagné de pistes tout simplement mythiques du groupe britannique Queen : l’engouement progressif est tel qu’il donne lieu en 1991 à une suite dont vous n’entendrez au mieux pas parler, au pire le plus souvent le plus grand mal.
Apparemment aidée par les notoriétés du ‘sieur Lambert et de la foire aux immortels de la série diffusée à la télévision à partir de ‘93, un 3e essai est programmé pour 1995. Comme il va s’agir de rattraper le coup auprès des consommateurs / fandommat, le # 2 et ses extra-terrestres sont considérés par la production comme un vilain cauchemar dont beaucoup seront contents de se réveiller pour faire place nette à LA vraie suite.


Pourtant bien installé au Maroc, Connor confie à son ami Pierre la garde de son fils adoptif John le temps d’aller répondre à la colère de Kane. Quelques voyages spatio-temporels pleins de nostalgie nous en apprendront un peu plus sur son riche passé tissé de rencontres, amitiés, alliances et autres implications historiques.


Ne boxant pas dans la catégorie du gros bras, sportif, bourrin ou casse-cou des années 80, MacLeod est avant tout un voyageur perdu, désespéré, sensible et d’une fragilité auquel il n’est pas difficile de s’attacher. Il est présentement moins paumé (en 94) bien que ne respirant pas de savoir et sagesse flagrantes : on peut même dire qu’il se met au niveau de l‘individu moyen contemporain, sans en faire beaucoup plus. Il soigne sa tristesse intérieure en éduquant un enfant et s’interdit le flirt sauf si son cœur lui dicte de sincères sentiments.

L’acteur assurait autant une certaine peine à ce solitaire portant cet héritage comme un fardeau qu’il apportait un charme différent des canons du moment. 8 ans plus tard, la croyance et la défense énergique de Christophe Lambert en Connor (allez résumer 400 ans de vie) comptent parmi les grandes forces / stabilités du projet.
La réflexion prend une toute autre tournure concernant le traitement des autres protagonistes … Sur le script tous les personnages principaux sont assez adroitement reliés, mais à part quelques qualités et faits d’armes notables, ils sont largement plus insignifiants que le non-mortel d’Ecosse. On peut disserter sur le fait qu’ils sont de passage dans la vie notre traverseur d’Ages mais n’attendez pas de leur personnalité ou présence ce je-ne-sais-quoi qui vous chamboulera - c’est d’autant plus dommage car les rôles de Deborah Unger, Mako ou même Gabriel Kakon sont un peu moins gratos que de coutume.
Comme tout antagoniste de la franchise il en fait des tonnes, fronce constamment les sourcils, a une grosse voix, le sourire du sadisme, un humour carburant généralement à la peur du plus faible, aime conduire dangereusement, un look gratiné aux couleurs de préférence sombres, le nom commençant par la lettre K et est présenté comme le défi d’une vie : Kane aurait pu être un vilain intéressant mais finalement s’avère être aussi peu marquant que ceux dont on parlait au dessus ! Alors oui il est costaud, porte bien l’armure, fait des grimaces, sort ses phrases bateau et oh ! le bougre transgresse la loi concernant les bagarres en sol sacré … néanmoins il n’amuse pas bien plus qu’il ne fait frissonner ou dégage quelque chose de potentiellement menaçant.
Peu abonné aux rôles de méchants, le contre-emploi du sympathique Mario Van Peebles ne respire pas assez le vice ou l’ironie pour réellement marquer de points. Il se débrouille aussi bien (si ce c’est mieux) que Lambert en exécutant de potables chorégraphies à l’arme blanche qui, par besoin du spectacle (merci aux étincelles et aux grosses flammes), ont tendance à partir dans tous les sens et subir un montage bien curieux … Qui plus est, si vous tolérez les éclairs de la post-prodde, attachez vos ceintures lors des récupérations de Quickening parce que ça décoiffe plus que jamais.

Au-delà de cette chronique d’invulnérables qui se tuent à travers le Temps ou d’un vol de lunettes de soleil, le combat final à des faux airs de celui de T2 (prenant place dans une usine, le mix de couleurs froides/chaudes, des effets de morphing encore jugés comme SFX attrayant).

Le metteur en scène livre une pièce légèrement au dessus des normes artistiques de cette période. Certains peuvent lui reprocher un manque d’affirmation dans son style mais il est à parier qu’il lui a été essentiellement demandé de commettre avec application belles images et beaux cadrages. On peut saluer un soin apporté à la mise en scène matinée de quelques jolies transitions mais également d’une ambiance (sonore) réellement plaisante ! Dans ce sens, on délaisse l’indispensable King of the Universe ainsi que les morceaux de Stewart Copeland pour des mélopées celtiques de Loreena McKennitt qui produisent leur petit effet et accompagnent bien cette idée de retour aux sources, aussi bien de la part de McLeod sur la terre de ses ancêtres … que de la direction du film.

Revenir là où tout à commencé : c’est bien les mots pour décrire les intentions d’un Highlander 3 qui cligne souvent l’œil au 1 mais il semble qu’un peu du 2 soit de la partie (hum un ventilo …) et pas seulement au niveau de quelques détours, plans ou réminiscences (déambuler dans les rues de NYC avec l’imper’ d’exhibitionniste, l’appartement, le magasin antiquités, …) mais également au niveau de la structure (le senior mentor, le badguy cabotin imbattable, l’experte fouineuse qui va finir complice voire un peu plus, de la décapitation urbaine, les flash-backs à travers une autre civilisation / relation amoureuse qui a compté, l’enquête policière, …) Au-delà des approximations de l’histoire ou des facilités propres à ce genre d’amusement (le méchant s’adapte facile et tombe toujours au bon moment pour chopper des indices afin de retrouver la trace de son gibier), le vrai gros problème concerne, aux yeux des connaisseurs, un tel respect auprès du modèle qu’il le décalque littéralement sans sucres ajouté (dans ce sens, T2 (encore !) est une redite du 1 mais avec un propos, une vision, une réalle (et un budget) autres)

En y réfléchissant, vous ignorez tout ou partie de l’original mais faites preuve de d’observation, il y a toujours cette impression qu’il y avait moyen d’aller plus loin, d’explorer d’autres choses que ses quelques tentatives de jeu de symboles/images fortes (la perte et le retour de la lame du Sorcier), une signification personnelle de l’Illusion, une «violence» ou un souffle romanesque toujours présent … et les obligatoires scènes érotiques d’un dénudé comme on n’en voit plus (si on peut présenter cela comme un avantage …).


CONCLUSION :

Les (nombreuses) suites moins abouties rehaussent la valeur et le replay value d’un original même vieillissant et même si parfois plus marquant auprès d’une génération ayant rêvé à ses cotés … Vu que suggérer comme cela a été imposé la provenance des immortels s’est avéré fatal, recentrer le 3 sur MacLeod et ses tourments rassure sur le papier mais procure d’autres émotions que celles espérées.

Ne pas avoir vu la mouture de 1986 est presque conseillé pour mieux laisser sa chance à un Highlander 3 qui, bien qu’indéniablement supérieur au Highlander 2 (non retouché) pour seule cause de s’imbriquer plus «logiquement» dans la continuité des évènements, se rapproche tellement dangereusement de l’ossature de la version culte de Mulcahy qu’on finirait presque par les confondre.

Ce troisième opus n’est pas ce qu’il y a de mieux articulé/audacieux du monde mais reste globalement passable, visuellement pas répulsif, passe vite et sans ennui. Il bénéficie également de l’aura de la licence, par 2 fois du rire inimitable de Christophe Lambert et revisite le mythe avec un semblant de panache.

Dans un match à mort opposant le 1 et ce 3, s’il ne devait en rester qu’un (ne dites pas que vous ne l’attendiez pas ou qu’on l’a jamais faite), bah le 1, à l’aise et de loin.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Cela fera bientôt 20 ans que le film est sorti en salles, quoi de plus normal que ressortir … la copie conforme de l’ancienne édition DVD parue en 2000 (du moins la version que nous avons entre les mains) ? L’image manque d’éclat et tressaute régulièrement, les couleurs sont un peu ternes, ça affiche souvent tout un assortiment de salissures / taches / points blancs / griffures … On se croirait revenu sur le LaserDisc.

Si vous avez connu dans ces conditions le combat final (?) de McLeod ou gardez un souvenir ému des premières galettes versatiles, vous pourrez vous y faire, d’autant plus que le grain et un certain niveau de détail répondent toujours présent … Cela reste acceptable mais la photo, les décors naturels et le presque anniversaire du titre auraient bien mérité une petite recompression.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0

Remarque identique sur ce chapitre : qu’il s’agisse de la VOSTF qui offre un poil plus de présence (l’occasion de constater que les accents des acteurs ne correspondent pas toujours aux origines de leurs personnages …) ou la VF, le rendu du 2.0 est assez plat dans l’ensemble. Les effets gauche-droite sont bien gérés, les dialogues et autres détails sonores s’entendent tranquillement … mais elles auraient gagné à réveiller davantage le spectateur, d’autant plus qu’on sent que le mixage ne demande qu’à déchaîner toute sa bestialité. Monter le son ne changeant hélas pas grand-chose, le casson peut rester éteint, le voisinage peut dormir tranquille.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
3 min
Boitier
Amaray

Un petit retour en arrière au lancement du disque : le minimum d’options et de bonus dans un menu qui rappelle les premiers logiciels d’auteuring DVD :

* Le Film
* Chapitrage (par 11 entrées)
* Filmographiques (de Deborah Unger, Andrew Morahan, Christophe Lambert et Mario Van Peebles qui s’arrêtent au plus récent en … 2000)
* Photos (10 clichés de production)
* Langues (Français, anglais sous titré français, français sous titré français)

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage