Rebel Raiders : Operation Nighthawk

Sorti de façon très discrète en 2005 sur PS2 et PC, revoilà les Rebel Raiders qui atterrissent sur la Wii. Accueilli de façon très mitigé lors de sa première sortie, la conversion vers la console Nintendo lui permettra t'il de prendre un nouvel envol..(oh oh oh) ? Réponse ci-dessous.

Synopsis.
Attention accrochez vous, les studio Kando ont sorti The scénario : Dans un futur proche, les états de la planète se sont réunis pour former  " l'Union of World Nations " (UWN, yep ca pète). Au fil du temps, ce gouvernement est devenu de plus en plus inhumain et tyrannique (rohh...zut, c'est pas bien). Quelques nations ont alors décidé de reprendre leur indépendance (je vous parie mon billet que la France en fait partie !!). Ainsi est née " l'Alliance of Independent States " (AIS) (mdr). Vu le mélange de franglais, je suis sur que Jack Lang s'est battu pour que le français soit langue officielle de l'AIS. Bon bref, et du coup ben c'est un méga conflit armé dévastateur qui s'est engagé, et vous, Bibi, pilote hypra surdoué vous avez de suite pris parti pour les rebelles et vous êtes membres ,attention, de  " l'Alliance of Independent States Air Force " (AISAF). Ouep. Et à la tête de l'escadrille Ghost vous allez mettre une purée de sacrée branlée aux pilotes de la UWN, parce qu'ils la méritent bien.

Critique.

Un jeu d'arcade avant tout.

Rebel Raiders se veut fun et facile à jouer, assumant ainsi pleinement son côté arcade. Mais histoire de ne pas tromper l'acheteur, aucun rapport avec le fun et le speed d'un Afterburner. Non, ici on se situe plus entre arcade et simulation. Arcade pour le côté : "Waouhh !! j'ai de minutions et des missiles à gogo !! trop réaliste !!" et simulation pour le côté "Woah, la vache mais il n'avance pas ce jeu !! et que les missions sont longues  !!! (et accessoirement répétitives)".

Avant chaque mission, vous avez un pseudo blabla sur le mission qui arrive (des avions des méchants à dézinguer en résumé) et voilà , de toute façon il n'y a qu'à suivre votre indicateur de méchants et attendre qu'on vous indique "Mission finie", et ca c'est long....

Côté jouabilité, c'est pas trop mal, la Wiimote sert à recharger l'artillerie avec la croix, accéler et freiner (bouton A et B). Tout le reste se passe au Nunchuck :  les 2 boutons pour mitrailleuse et missiles, stick pour faire des vrilles afin d'échapper aux redoutables missilles (on y revient promis) et le nunchuk en lui même que vous maniez comme le manche de votre avion : haut , bas , droite et gauche. Une fois l'habitude prise, on arrive à peu prés à obtenir ce que l'on veut, je dis bien à peu prés...

La bataille en elle même.

Depuis votre avion, vous ne disposez que d'une seule vue. "Et comment je fais pour voir si j'ai du monde derrière ou sur les côtés ??!!" . Rassurez vous cela n'arrivera pas, alors autant ne pas s'encombrer d'artifices comme ceux-la. Les avions ennemis ne vous prennent jamais en chasse, ils doivent avoir mieux à faire, comme regarder le paysage, prendre des photos souvenirs et vous servir de cibles quand il ne donnent pas l'impression de pouvoir passer au travers des portes avions aériens...

Donc pas de prise en chasse par les vilains, donc pas de stress. Détrompez vous !! De temps en temps un missile à tête chercheuse, sorti de nulle part,  vient vous taquiner, pas bien longtemps tellement il est facile de les éviter. Un p'tit coup de stick de Nunchuck au bon moment et hop, une vrille et circulez...pfff...

Au menu, il y a 17 missions doublées d'autant de challenges qui vous permettront au fur et à mesure de débloquer de nouveaux avions. Donc une durée de vie qui selon votre serviteur frôle l'infini mais bon le gamer sans peur et sans reproche en viendra tout de même à bout, les autres finiront à Saint Anne avant la fin je pense. Inutile de chercher une source de chambrage online, il n'y a pas de jeu en multijoueur : ni sur le même écran , ni sur internet , voilà c'est dit.

"Allo Iceman, je suis bloqué contre ce foutu porte avion aérien".

C'est dans la 3D que le jeu atteint son summum. Outre le fait qu'il y ait des saccades lorsque l'on frôle les gros portes avions aériens, le meilleur reste le fait que l'on rester coincé contre eux ! Si,si un peu à l'image des jeux d'arcade de voitures où tant que l'on a pas trouvé la marche arrière on continue à rebondir sur ce foutu mur que l'on vient de se manger. Ici , c'est pareil sauf qu'il n'y a pas de marche sur un avion... Bref, après quelques rebonds vous arrivez à vous décrochez du porte avion. Mais j'ai perdu allez vous me dire ? Pff... Meuh non foncez à fonds dans un porte avion vous fera perdre quelques points sur votre bouclier ! Et oui, ça c'est de l' avion super costaud ! Vous pouvez même foncer en piqué dans l'océan cela vous fera perdre 1tout petit  point... Voila voila, le Gran Turismo de l'aviation ;) Amis bourrins, bonsoir.


Conclusion.
Rebel Raiders me fait penser au mythique Wings de Cinemaware, un des jeux les plus immersifs dans son domaine sorti en 1990 sur le bon vieil Amiga 500. Sauf que Wings disposait d'un vrai contexte historique lié au 1er conflit mondial, d'un liant entre les missions, d'une ambiance sonore fabuleuse (musique, bruitages stressants de l'avion qui descendait en piqué après que le moteur de votre coucou ait eu un laché), d'un côté addictif et d'un plaisir inoui à descendre l'ennemi avec sa mitraillette en pilotant avec "le cul" comme on disait à l'époque. Ici, rien de tout cela, l' " aventure " se déroule dans un pseudo futur de pacotille totalement aseptisé et dans lequel on ne rentre jamais. Bref, Rebel Raiders n'a pas d'âme en plus d'une réalisation douteuse, seul point positif : il me donne furieusement envie de (re)jouer à Wings...

Visuellement beau mais limité techniquement.

La Wii  n'est pas une bête de course du point de vue graphique, ça, tout le monde le sait. C'est pourquoi il n'est pas très surprenant qu'il y ait peu d'écart entre la version ps2 de 2005 et la version Wii de 2008. Au niveau artistique pur, les couleurs sont plutôt jolies et de beaux effets de lumière sont présents. Ensuite les textures elles sont plutôt répétitives et pas très développées, mais encore une fois nous sommes sur de la Wii, pas du next gen. En conclusion un rendez graphique correct.

VOST !!!!

Amis défenseurs de la langue française et autres hérissés de tout poil vis à vis de l'anglais, sachez que tous les dialogues sont en anglais ! Mais n'aillez crainte, les sous titres sont en français, enfin si toutefois cela vous intéressent de lire les supers dialogues. Côté musique : l'éditeur a opté pour une musique qui sonne trés science fiction mais qui se révèle répétitive et surtout n'insuffle aucun  souffle épique  à l'action : donc plof. Chers directeurs artistiques, replongez vous plutôt dans l'ambiance d'un Wings de Cinemaware à la bonne vieille époque de l'amiga 500, et vous serez ce que c'est de créer une atmosphère musicale qui colle parfaitement au jeu et à l'époque dans lequel il se déroule.

Zéro, nada, rien.