Wolfenstein : The New Order

Genre
Pays
SUE (2014)
Date de sortie
mardi 20 mai 2014
Durée
700 Min
Compositeur
Mick Gordon
Plateforme
Xbox One
Site Internet
Informations
Complémentaires
Disponible sur Xbox One (version testée), PS4, PC, PS3, Xbox 360.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
700 min
Nb Dvd
1
 
Après la relative déception procurée par Wolfenstein, dernier volet de la série sorti en 2009, l'annonce d'un nouvel épisode laissa un sentiment partagé entre excitation et crainte. Repartant sur de nouvelles bases, la licence étant désormais la propriété de Bethesda Softworks, Wolfenstein : The New Order possède-t-il suffisamment d'arguments pour donner un nouveau souffle à la saga ?

Annoncé très timidement lors de l'E3 2013, avant d'intensifier sa communication à l'approche du lancement, on pouvait craindre que la série Wolfenstein ne devienne plus que l'ombre d'elle-même après un dernier volet pour le moins décevant, bien loin de la claque prise en 2001 avec Return to Castle Wolfenstein. Il semblerait pourtant que les équipes de Machine Games, studio composé d'anciens de Starbreeze Studios (Riddick, The Darkness), soient parvenues à relever le challenge sur de nombreux points...

Comme le veut la tradition, Wolfenstein : The New Order se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale, toutefois, en changeant quelque peu le cours de l'histoire, puisque l'Allemagne est sur le point de remporter la Seconde Guerre Mondiale, avec l'aide de technologies plus avancées que les alliés. Nous sommes...en 1946. Après un prologue au rythme effréné, pour ne pas dire parfois impressionnant, le soldat BJ Blazkowicz échoue à quelques mètres de son objectif : le Général Strasse. Totalement paralysé, il se retrouve enfermé durant près de 14 ans dans un asile en Pologne, avant de se réveiller et retrouver l'ensemble de ses moyens en 1960 (on est dans un jeu hein!). L'Allemagne a remporté la guerre après que l'Europe, l'Asie et l'Amérique aient capitulé. Pourtant, une dernière poche de résistance existe toujours, l'occasion pour BJ Blazkowicz de se rappeler aux bons souvenirs de l'armée nazie.

Vous l'aurez compris, les scénaristes ont souhaité proposer une version alternative de l'Histoire telle que nous la connaissons. Usant et abusant très volontairement du second degré, on découvre tout au long du jeu que l'Allemagne a marché sur la Lune, ou encore que les Beatles rebaptisés en Die Käfern, chantaient leurs tubes mythiques en allemand, « She loves you » se transformant en « Mond, Mond, Ja, Ja », ou encore « Yellow Submarine » en « Das Blaue U-Boot ». Un second degré que l'on retrouve tout au long du jeu, notamment du côté des personnages, qui mélangent habilement charisme, folie et humour. Il y a un petit côté Inglorious Basterds là-dedans. L'ambiance est posée, assurément l'une des plus grandes qualités de ce nouvel épisode.

Côté jouabilité, Wolfenstein : The New Order assume le choix du FPS old-school, ce qui à dire vrai, n'est pas si mal ainsi. Inutile d'ailleurs d'attendre que la jauge de vie remonte à 100 % comme de nombreux FPS aujourd'hui, Wolfenstein n'est clairement pas de cette trempe...et tant mieux ! Même si dans la plupart des cas on privilégie l'attaque frontale et bourrine en vidant ses chargeurs, le jeu tente de proposer une approche plus subtile à certains moments, avec la possibilité d'avancer plus discrètement en utilisant un pistolet silencieux et le bon vieux couteau. L'expérience se montre amusante, même si elle reste seulement cantonnée à quelques rares niveaux, mais bizarrement l'IA des ennemis est paradoxalement moins affûtée que lorsque l'on fait parler la poudre, alors qu'à d'autres moments elle semble être affublée d'une ouïe et d'une vue surhumaine. Wolfenstein reste Wolfenstein, l'initiative n'en reste pas moins à saluer tant elle conserve le mérite de proposer quelque chose de différent, ces phases ont au moins le mérite de ne pas passer tout son temps à tirer dans tout les sens.

L'avantage de jouer sur un scénario basé sur une période fictive, permet également aux développeurs de proposer de nouveaux ennemis. Outre les traditionnels soldats, on rencontre tout au long du jeu d'autres ennemis bien plus coriaces tels que les supersoldats, les drones et plusieurs types de méchas. Pour s'en débarrasser, Machine Games n'a pas lésiné sur les moyens, on retrouve avec plaisir le bon vieux fusil mitrailleur, qui reste d'ailleurs dans la plupart des cas l'arme que l'on utilise le plus tout au long du jeu, avec la possibilité d'alterner entre le mode de tir par rafales ou balle par balle pour plus de précision, le classique pistolet, le fusil à pompe, le fusil à lunettes, les grenades et le LaserKraftWerk qui fait figure de nouveauté. Plus qu'une arme, ce nouvel outil permet de couper chaînes, cadenas et même de créer des ouvertures à travers un grillage. La seconde nouveauté réside dans la capacité d'utiliser deux armes en simultanée (pistolet, fusil mitrailleur et fusil à pompe), d'une efficacité cruellement redoutable pour s'extirper de certaines situations!

Conclusion

Derrière un classicisme pleinement assumé, mais nullement rédhibitoire, bien au contraire, Wolfenstein : The New Order est clairement une bonne surprise. Même si l'on regrette l'absence de mode multijoueur, les développeurs ont surtout souhaité mettre l'accent sur une campagne solo de qualité, à la durée de vie plus imposante que la majorité des FPS proposés aujourd'hui, un choix que l'on apprécie, à l'heure ou le solo est parfois trop souvent sacrifié sur l'autel des modes multijoueurs. Ce qui lui confère, dans un second temps, un très fort potentiel de rejouabilité, chose suffisamment rare pour être soulignée.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1
Exploitant l'ID Tech 5, notamment utilisé sur Rage il y a quelques années maintenant, les évolutions apportées au moteur graphique rendent ce nouvel épisode de Wolfenstein globalement très correct pour un jeu nouvelle génération. On remarque quelques petits bugs et certaines textures parfois moyennes, mais dans l'ensemble le jeu se défend admirablement bien, notamment sur la modélisation des personnages, particulièrement soignée, et certains effets spéciaux. Autre point appréciable, la version Xbox One tourne en 1080p et 60 images par seconde. Comme quoi, quand les développeurs y mettent du leur.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
The New Order bénéficie d'une bande-son tout bonnement redoutable, aussi bien la partition instrumentale signée Mick Gordon, que les morceaux tirés du faux label Neuman Recordings (étonnement bien travaillés). Grosse mention spéciale également aux doublages français, d'une qualité rare, et pour une fois tout autant à la hauteur que la VO. Pour le reste, Wolfenstein étant un FPS pur souche, pas de surprise en matière de sound-design, celui-ci fait la part belle à la testostérone.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Alors oui l'absence de mode multijoueur est regrettable, d'autant plus qu'au regard de l'excellente jouabilité du jeu, on imagine que la qualité aurait été au rendez-vous. Cependant, la campagne solo devrait être en mesure de vous occuper pendant une bonne quinzaine d'heures, le temps de trouver les quelques easter eggs disséminés dans les niveaux, notamment une petite partie de Wolfenstein 3D. Le caractère jouissif du jeu lui confère également un fort potentiel de rejouabilité, qu'on se le dise, Wolfenstein n'est pas un jeu que l'on range au placard une fois terminé.

N'oublions pas de signaler le petit bonus pour ceux qui ont précommandé le jeu : l'accès en exclusivité à la bêta du prochain Doom, lorsque celle-ci sera disponible.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
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Scènes sup
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