Interstellla 5555

Attention cette note subjective est celle d'un fan des Daft Punk, lisez bien la critique avant tout achat impulsif!

Public concerné

 

Absolument tout public!

 

Résumé

 

Un groupe de rock extra-terrestre est enlevé et conditionné pour devenir les Crescendolls sur terre participant ainsi à un complot destiné à prendre le contrôle de notre planète.

 

Les auteurs

 

Leiji Matsumoto est connu chez nous pour les adaptations en dessins animés d'Albator, Albator 84 ou Galaxy express 999 et plus récemment pour les éditions exclusivement en vidéo de Gun frontier ou Cosmoswarrior. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter la critique de Gun Frontier.

 

Daft Punk c'est Guy-Manuel de Homem Christo et Thomas Bangalter, 2 copains de classe qui forment le groupe au milieu des années 90.

 

Le premier album "Homeworks" sort en janvier 97 et se vend à plus de 2 millions d'exemplaires. Un record à l'époque ou la techno se consomme britannique ou allemande. Des singles "da funk", "Around the world" au son novateur font danser les dancefloors européens. Daft Punk devient l'emblème de la techno française, la french touch en compagnie de leurs petits camarades Etienne de Crecy ou l'autre duo, Air.

 

Le second album, Discovery, sorti en 2001 après 4 années de gestation est un semi-échec. D'un côté les premiers fans reprochent des musiques calibrées pour les radios, un album produit pour un grand label et une attente injustifiée au regard de ce qu'ils espéraient. D'un autre côté, Discovery est beaucoup plus accessible que Homeworks et devient un succès énorme mais très éphémère dans les discothèques.

 

Le succès amène la médiatisation. Hélas le premier passage de Daft Punk à la télé est une catastrophe. Le succès de techno est associé à l'image de deux étudiants au look peu avantageux. Les images régionales de France 3 sont un déclic et le groupe refuse de montrer à l'avenir son visage préférant revêtir des casques dignes des séries japonaises (Spectroman, X-Or) lors des apparitions publiques (live, interview, etc.). Ces deux casques deviendront la marque de fabrique du groupe.

 

Le film

 

La trame sonore du film est l'album discovery titre pour titre dans l'ordre de l'album. Quelques rares bruitages d'ambiance sont associés mais il n'y a pas le moindre dialogue de tout le film. La mise en image est réalisée par Leiji Matsumoto avec un scénario de Daft Punk. Les images collent littéralement à la musique, c'est indéniable.

 

Critique et verdict

 

La critique est difficile.

Pour aimer Interstella, il faut obligatoirement aimer les Daft Punk. Si on aime les Daft Punk, il faut aimer regarder la télé en écoutant leur album et aussi aimer les dessins animés. Si toutes ces conditions sont réunies on peut adorer Interstella et même pardonner les quelques longueurs dans le film pour retenir toutes ces images psychédéliques, une animation rythmée et de bonne qualité et une aventure tout à fait sympathique. Enfin accepter, durant une heure, d'avoir à nouveau 10 ans.

Pour les autres, ceux qui vont voir ce film pour l'histoire, le trouveront fade et inconsistant. Tant pis pour eux!

Si les dessins sont de toute beauté, l'image souffre d'un défaut de taille : un petit peu la compression et surtout l'animation (travelling, zoom). Le problème n'est pas artistique mais technique. Normalement leur du transfert d'un film en DVD, on l'accélère de 5%. Hélas, si sur les dialogues la différence est minime, sur la musique c'est une catastrophe (il suffit de connaître le CD pour se dire "mais c'est accéléré!").

 

Afin d'éviter le PAL speed up (passage de 24i/s cinéma à 25i/s télé), le master d'Interstella a été trafiqué et on se retrouve lors des arrêts sur images avec des images dédoublées. Les travellings sont également légèrement saccadés. C'est le prix à payer pour préserver la bande son mais une vidéo NTSC aurait pu être une autre solution.

La scène est avant tout frontale avec des enceintes d'ambiances utilisées de temps en temps. La centrale est également sous utilisée. Ne soyez pas étonné si vos enceintes principales gauche et droite diffusent la majorité de la bande son.

 

Techniquement, si la piste DTS est presque conforme à la dynamique du CD discovery, la piste Dolby digital est un cran en dessous (du DTS) tout en restant convenable. La piste stéréo propose légèrement moins de basse et le downmix est à préférer. Ainsi, il est préférable de sélectionner la piste DD5.1 pour l'écouter en stéréo.

Les menus sont sonorisés et proposent des transitions animées.
Un sans faute avec une intéractivité riche et qui nous évite l'ennuyeux making of.

 

Les bonus sont classiquement disponibles par un menu mais également lors du film avec un choix interactif (optionnel).

 

- Les fiches des personnages, des objets (extrait de film, croquis), des instruments, des décors, etc.

 

- Le passage du storyboard à la version finale dans un montage original.

 

- Un petit jeu consiste à retrouver les 4 instruments des personnages principaux dans les décors du film (cadeau: des croquis inédits).

 

- Un petit bonus caché vous propose un dessin des Daft Punk vu par Leiji Matsumoto.

 

- Karaoké sur les 3 titres de l'album contenant quelques paroles (SIC!).

 

- Biographies des Daft Punk et de Leiji Matsumoto avec un texte qui déroule leeeeennnnnntemeeeeeeeeent.

 

- La bande annonce du film

 

Les bonus tiennent plus du jeu et de l'amusement que de la lecon de cinéma avec un making of ou un commentaire audio. Ici, c'est jeu et Karaoké!