Downtown 81

Genre
Pays
Etats-Unis (2001)
Date de sortie
lundi 30 octobre 2006
Durée
72 Min
Réalisateur
Producteurs
Maripol et co-producteur Glenn O’ Brien, producteur exécutif Michael Zilkha
Scénaristes
Glenn O'Brien
Compositeur
Gray, Jean Michel Basquiat et Andy Hernandez, John Lurie, DNA, Tuxedo Moon, the Plastics, Marvin Pontiac, Kenny Burrell, the Specials, Chris Stein, Melle Mel et Blondie, Kid Creole & the Coconuts ...
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Allemand
Oui
Non
Non
Espagnol
Oui
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Italien
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
72 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

Le légendaire artiste Jean-Michel Basquiat (1960-1989) avait seulement 19 ans quand il joue le rôle principal dans cet « inconnu film classique » sur la scène artistique et musicale du début des années 80 Downtown New York. Un artiste expulsé de son appartement essaye de vendre une de ses toiles pour payer son loyer, parmi les rappeurs, stripteaseuses, mannequins et les characters du monde de l’art dans le « Lower East Side ».

Critique artistique :

Downtown 81 met en scène le peintre Jean-Michel Basquiat, dans le New-York du début des années 80, croisant de nombreuses personnalités du monde de l’art et de la culture. Il s’agit d’un instantané, non seulement de l’un des artistes les plus importants du 20eme siècle, au moment où la célébrité lui tend les bras, mais aussi de l’une des périodes vitales de la culture américaine : l’émergence d’une musique new wave, d’une peinture nouvelle, du hip-hop et du graffiti. Alors âgé de 19 ans Basquiat qui se cache encore sous le pseudo de SAMO (Same Old Shit) et s’exprime sur les murs et les portes en faisant des graffitis ou des tags, incarne un jeune peintre qui cherche à vendre une de ses toiles afin de gagner de quoi payer le loyer de son appartement dont il a été expulsé. La vision de Jean-Michel Basquiat dans Downtown 81 est assez éloignée du Basquiat (1996) du peintre réalisateur Julian Schnabel qui le montre plutôt comme quelqu’un de faible et déjà abîmé par la drogue notamment, très tôt dans sa biographie. On sait que le peintre sera sous l’emprise d’une importante consommation de drogue qui le conduira à tenter une cure de désintoxication avant de provoquer sa mort par overdose en 1989, deux ans après le décès de Andy Warhol, son alter ego.

Downtown 81 qui est une fiction romantique et magique de la réalité de l’époque, peut être mis en parallèle avec Wild style (1982), un film américain sur les débuts de la culture hip-hop qui en aborde tout les aspects, la dance (smurf, break dance), le rap, et le graph et où apparaît entre autres le mythique Rock Steady Crew (smurf, break dance), tout comme les rappeurs Busy Bee Starski, Fantastic Romantic 5, Cold Crush, Rammellzee, ou Grandmaster Flash. Il s'agit d'une fiction mais le film se veut réaliste. On peut également le confronter à Permanent vacation (1980), film de fin d’étude de Jim Jarmusch. Dans un entretien sur chronicart, Maripol cite aussi la proximité avec des films montrant un pan de la culture américaine de cette époque illustrée par un mouvement qui s'appelait le « New Cinema » dont faisaient partie Eric Mitchell (réalisateur de Underground USA (1980)) et Amos Poe qui a réalisé, Blind generation (1984), film documentaire que d’aucun s’accorde à considérer comme LE film culte du mouvement hip-hop. On pourrait considérer Downtown 81 comme un docu-fiction tant les déambulations du héros semble être un prétexte pour ethnographier le new York de cette époque. On peut y voir une impressionnante distribution où se croisent tout ceux qui faisaient la scène Downtown. Le film a connu une histoire assez invraisemblable car après que des difficultés matérielles aient interrompu la fin de la postproduction en 1981 puis que des éléments du film se soient perdus en Europe, les parties manquantes furent retrouvées en 1998. La post-production pu enfin commencer en 1999, être fini en 2000, supervisée par Maripol et Glenn O’Brien puis editée par la réalisatrice / monteuse Pamela French.

Hormis sa distribution étoffée, Downtown 81 permet de voir et d’écouter des groupes tels que Kid Creole and The Coconuts, l’un des plus grands groupes internationaux dans les années 80, le groupe Tuxedomoon, un des groupes les plus populaires de la scène new-yorkaise new wave, James White And The Blacks, l’un des groupes les plus populaires de New York pendant plus d’une décennie, DNA (composé du guitariste Arto Lindsay, du bassiste Tim Wright (ex Père Ubu), et du batteur Ikue Mori) a redonné son sens à l’expression «power trio», The Plastics,  premier groupe japonais à avoir eu un impact global sur la scène new wave, Walter Steding (musicien et peintre) ou Debbie Harry,  la chanteuse de Blondie. A cette sélection musicale il faut rajouter l’apparition de nombreux musiciens qui incarnent différents personnages de Downtown 81. Anna Schroeder, la fille recherchée par Jean Michel Basquiat était mannequin et est aujourd’hui musicienne en Allemagne. Le graffiteur Fab Five Freddie Brathwaite est devenu très connu lorsqu’il a participé à la chanson Rapture de Blondie avant de travailler avec Charlie Ahearn sur «Wild Style», le premier film de hip-hop. «Le propriétaire» Giorgio Giomelsky a été le manager des Yardbirds et des Rolling Stones. On pourrait ainsi continuer la liste et égrener les noms des personnalités musicales qui habitent ce film

Ce qui est touchant dans Downtown 81 c’est que l’on y voit évoluer Basquiat pratiquement dans son propre rôle. Le film bien que fictionnel, reprend certains faits de la biographie du peintre à commencer par sa pratique du graffiti dans les rues, son intérêt pour la peinture et la musique. Maripol confirme ce dont on se doute à propos de la scène d’introduction où l’on voit Basquiat alité à l’hôpital. Glenn O'Brien, scénariste de Downtown 81, a intégré dans l’histoire le fait que Basquiat avait vécu un accident de voiture étant plus jeune. Ce fait biographique a une grande importance dans l’œuvre de Basquiat car c’est durant sa convalescence qu’il découvre l’anatomie dans le célèbre manuel d'anatomie de Gray offert par sa mère. Quand on connaît l’histoire brève et intense de Basquiat, il est assez impressionnant de penser que peu de temps après il va devenir très célèbre, rencontrer Andy Warhol qui va devenir pratiquement son alter ego, entre temps sortir avec une Madonna débutante, se cherchant encore quand elle vient voir Maripol qui était dans la mode à l’époque, pour avoir des conseils sur son look peu de temps avant qu'elle ne bouscule la new wave avec sa pop music. Mieux qu’une fiction qui en soi reste peu percutante, Downtown 81 est une sorte de photographie sublimée d’une étoile filante qui sera consumée par son art et la drogue surtout, dans un New York en effervescence. Il ne reste plus qu’à voir ce film comme un témoignage d’une époque révolue et à regarder les toiles de Jean-Michel Basquiat.

Verdict :

Downtown 81 met en scène le peintre Jean-Michel Basquiat, dans une fiction sur le New-York du début des années 80 où il croise de nombreuses personnalités du monde de l’art. Ce faisant la fiction flirte avec le documentaire puisque l’on retrouve une distribution impressionnante de personnalités qui occupaient la scène artistique de l’époque et dont certains à l’image de Jean-Michel Basquiat lui-même allaient exploser. Un document qui permet de réécouter la musique de groupes aussi étonnant que les japonais THE PLASTICS ou entraînant que Kid Creole and The Coconuts.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1

Le master présente des petites tâches blanches et noires sur le générique de début en particulier. Par la suite elles se font un peu moins remarquées mais restent présentes sans occasionner de gêne. On a tout de même affaire à de la pellicule vieille de 20 ans et ayant séjournée pendant ce temps-là dans les archives d’un laboratoire qui a fait faillite et devait les brûler. Ouf ! Downtown 81 a eu chaud. L’image est assez sombre et un peu terne probablement à cause de la manière dont le tournage s’est déroulé. Il n’y a pas trace de beaucoup de moyens techniques pour avoir un éclairage particulier ou corrigé donc l’éclairage semble direct et brut. On a un petit grain cinéma et des couleurs plus ou moins vives selon les lieux où se ballade la caméra. Lors du concert de Kid Creol and The coconuts on a des couleurs très vives par exemple mais en extérieur, à la lumière naturelle, on reste dans des tons gris, marrons, couleurs villes parfois couleurs brique. La compression est très correcte de son côté ainsi que la définition semble conforme au master.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0

Cette édition DVD est proposée avec une piste audio Dolby Digital 2.0 surround (384 Kbps) qui est à l’équilibre. On a une piste audio stéréo suffisante en général et qui procure une expérience musicale satisfaisante peut-être aussi grâce au débit et au canal surround qui se réveille surtout sur les passages musicaux. Les parties musicales qui sont très nombreuses ne laissent pas d’impression de gêne donc, compte tenu des conditions de production de ce film resté 20 ans dans les archives d’un laboratoire de développement qui a manqué de peu de les brûler, on peut estimer avoir une copie sur DVD plus que correcte. Il faut aussi noter que la voix off a été enregistrée récemment puisqu’il s’agit de la voix de Saul Williams, grand slammeur devant l’éternel.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
23 min
Boitier
Boitier Crystal


Les bonus sont plus ou moins appréciables selon ce que l’on attend de Downtown 81, cependant il faut avouer que comme souvent avec les témoignages d’une époque, on est souvent sinon étonné, presqu’ému de voir des images, d’entendre des sons venus d’une époque bielle et bien révolue où l’on pouvait croiser Basquiat, Madonna à ses débuts et tant d’ autres, plus ou moins connus.

Bonus :

- Commentaire audio du réalisateur Glenn O’Brien et de la productrice Maripol : pas de sous-titrage donc pratique de l’anglais de rigueur. Maripol confirme ce dont on se doute à propose de la scène d’introduction où l’on voit Basquiat alité à l’hôpital. Glenn O'Brien, scénariste de Downtown 8, a intégré dans l’histoire le fait que Basquiat avait vécu un accident de voiture étant plus jeune. Ce fait biographique a une grande importance dans l’œuvre de Basquiat car c’est durant sa convalescence qu’il découvre l’anatomie dans le célèbre manuel d'anatomie de Gray offert par sa mère.

- Trailer de Downtown 81 (1mn 34)

- Promo pour Cannes 2000 (3mn 14)

- Interview de Jean-Michel Basquiat (extrait de 2mn 49), invité de TV Party présentée par Glenn O'Brien, scénariste de Downtown 81 : document très court où l’on voit Jean-Michel Basquiat lors de l’émission (qui est d’ailleurs visible dans son intégralité sur les réseaux d’échange de fichiers). On est assez loin du Basquiat (1996) du peintre réalisateur Julian Schnabel qui le montre plutôt comme quelqu’un de faible et déjà abîmé par la drogue notamment très tôt dans sa biographie. Plus d’informations sur le site www.brink.com où l’on voit des informations sur le documentaire TV Party. (http://www.brink.com/content/832 et http://www.brinkdvd.com/ pour acheter les dvd de l’émission)

- Galeries de photos : on a trois galeries de photos dont « Downtown 81 film stills » qui regroupe des images tirées du film, « Portrait of Basquiat and friends » où l’on peut voir des portraits de Basquiat et de ses amis ainsi qu’une galerie « Portrait of an era » qui figure de nombreuses personnalités de l’époque durant la quelle se déroule le film à New York.

- Affiches : trois affiches dont une relative à TV Party dont on voit un extrait avec Basquiat en personne et deux autres consacrées à Downtown 81.

- Quinzaine des réalisateurs (17mn 37): conférence de presse 2000 non sous-titré et avec une traduction plus ou moins assurée. L’occasion de voir les principaux artisans de la sortie du film dont le réalisateur Glenn O’Brien et de la productrice Maripol. L’équipe confirme qu’en dépit du fait que New York reste une ville qui offre des opportunités, l’esprit de Downtown 81 n’existe plus réellement, d’autant que les quartiers d’artistes ne sont plus les mêmes. Il faut aller voir plutôt du côté de Brooklyn qui reste un des derniers quartiers offrant les conditions pour permettre un tel état d’esprit. Un des interviewés de l’équipe dit même que les artistes habitent plutôt en Iowa qu’à New York, çà cause du prix des loyers notamment.

- Carte des locations : une carte qui montrent où se situaient les différents concerts que l’on voit dans le film. Assez sympathique surtout que depuis les années 80 tout ces lieux ont du beaucoup changé.

- Lien Internet vers le site officiel du film www.downtown81.com

Menus
L’interface est assez simple au niveau interactif mais efficace. Le style graphique est dans l’esprit du film et des quartiers en friche du New York des années 80. Petit détail mais le DVD semble fonctionner plus ou moins bien sur ordinateur. Le premier menu consiste à choisir entre une version française et une version anglaise.

Packaging
Un boîtier type digipack avec un rabat aimanté assez agréable quand on manipule le boîtier d’autant qu’il permet à l’ensemble de rester fermé et au DVD de ne pas tomber du boîtier.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
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Clips vidéo
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