Un vrai faussaire

Genre
Pays
FR (2016)
Date de sortie
mardi 6 décembre 2016
Durée
88 Min
Réalisateur
Avec
Producteurs
Sylvie Faguer
Scénaristes
Jean Luc Léon
Compositeur
Krishna Levy
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1
En 2005, la police a saisi plus d’une centaine de ses « faux » et en 2010 le Tribunal de Créteil l’a condamné à trois ans de prison, dont un an ferme. Guy Ribes n’a jamais rien copié. Ses Picasso, ses Matisse, ses Chagall, et autres Léger ont l’apparence trompeuse du « vrai » et égalent leurs inspirateurs. Mais combien de faux de sa main, authentifiés par des experts, vivent encore aux murs des collectionneurs, des galeries ou des musées ? Et dans les pages de catalogues raisonnés ? Guy Ribes nous livre les secrets de fabrication de ses «balourds » contant, avec une gouaille de marlou, une vie de flambe, de plaisir et d’arnaques.

« Un vrai Faussaire » témoigne de la vie de Guy Ribes, légende de l’art des faussaires français. Ce curieux personnage, à l’accent coloré des rues de Paris et des bordels qui les rendirents célèbres, ce peintre de génie est capable de refaire à l’identique (ou presque !) une toile de maître pour la plus grande déception des experts qui arrivent sans mal à expertiser dans le flou une toile de Matisse, de Picasso et de bien d’autres, alors qu’elles sont finalement de Guy Ribes.

« Un Vrai Faussaire », c’est avant tout le noml’histoire d’un homme qui vent de purger sa peine mais parle sans aucun ménagement de sa carrière de faussaire avec autant de fierté que de cynisme parfois lorsqu’il parle de son travail et donc de ses victimes. Ce qui est flagrant tout de même dans tout ça c’est que l’on comprend très vite que le faussaire joue plus un jeu de chat et de la souris avec les experts qui le snobent en permanence qu'avec ses victimes pour lesquelles il n'a, disons le tout de même, pas beaucoup de compassion. Des experts qu’il s’amuse à présenter comme des usurpateurs qui se fient à de fausses preuves comme la signature de l’artiste ou le style lui-même. Et lorsque Guy Ribes parle des peintures, on comprend très rapidement que l’homme sait particulièrement de quoi il parle, il donne à ses « balourds » comme il les appelle : un style, une vie. Il utilise plusieurs peintures pour en faire une seule et des milliers de victimes dans le monde se sont fait (et se font encore avoir !) par la précision du travail de cet artiste qui ferait tout de même mieux de signer de sa main toutes ses toiles.

Mais Guy Ribes est-il un faussaire uniquement sur la toile ou également dans la vie, dans le récit qu’il fait de sa carrière ? Le documentaire de Jean Luc Léon s’offre le luxe de faire parler les experts qui ont découvert la supercherie, qui se permettent de replacer le préjudice des actions de Guy Ribes dans leur contexte. Du coup des experts comme Gilles Perrault expert en art à la cour de cassation qui vient expliquer comment travaille un faussaire, ou encore Bernard Thouvenot, le procureur qui remet les victimes et les préjudices à leurs juste places et bien sûr le Commandant Marten Perolin qui arrêta Guy Ribes et donne sa version des faits et du personnage que le faussaire semble s’être créé, vienne faire le pendant des dire de l'artiste. Tout cela  consiste à mettre toujours en perspective le travail de Ribes et son impact sur le monde de l’art. Car le bonhomme n’est pas un peintre du Dimanche, il a une force de frappe qui surprend et demande le respect ! On estime qu'il aurait réalisé en 40 de carrière près de 1000 à 5000 tableaux (seuls 300 furent saisis !).

Alors le réalisateur nous le prouve en filmant le peintre en train de réaliser des œuvres à, la manière de Matisse, Picasso et bien d’autres encore. Et dans une décontraction désarmante, le monsieur exécute son art et on voit naître un tableau magnifique à la manière de Matisse, ou une encre de Chine à la façon de Picasso. Tout cela en racontant sa vie ou en donnant les clés d’un tableau réussit pour tromper l’expert, avec ses petits défauts qui sèment le doute. Et comme les experts détestent le doute souvent il bénéficie au tableau.

En conclusion,  « Un Vrai Faussaire » est un documentaire passionnant qui laisse la part belle à l’un des faussaires les plus prolifiques de France : Guy Ribes. Le peintre se confie avec une aisance et une gouaille remarquable. Il se décrypte et donne une vision précise à la fois de son travail mais également de ce monde de l’art qui n’aime décidément pas être pris en défaut et tente toujours de trouver la bonne parade. Il n’en demeure pas moins que l’homme n’est pas forcément un héros, et que la justice est venu le lui rappeler
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Archives, demeure de l'artiste et espace indéfinis. Le travail de transfert est de bonne qualité.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Une Dolby Digitale Audio 2.0, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait La mise en ambiance reste précise pour mieux mettre en valeur le travail et la réflexion de Guy Ribe. Un véritable plaisir !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
15 min
Boitier
Amaray
L’interview de Guy Ribes dans son atelier pour mieux comprendre la force de son travail.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
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Clips vidéo
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