Le Chelsea Hôtel, temple de l’art et repère de la contre-culture a` New York depuis plus d’un siècle, se transforme en hôtel de luxe. Coincés entre un passe´ mythique et un futur incertain, ses derniers résidents tentent de se réinventer, malgré´ le chaos du chantier.
Construit en 1883, le Chelsea Hôtel est un bâtiment situé au cœur de la rue des théâtres à New-York. A l’époque il est l’immeuble le plus haut de la ville, avant d’être détrôné plusieurs décennies plus tard par le célèbre Empire Stat Building. Mais ce ne sont pas ses dimensions qui firent sa légende, mais plutôt ses locataires qui vinrent y séjourner, parfois plusieurs années. Car dans un premier nous pouvons citer dans son palmarès des écrivains comme Mark Twain (Tom Sawyer), Jack Kerouac qui y écrivit son célèbre « Sur la Route », ArthurC. Clarke qui lui coucha les lignes de son incroyable « 2001, l’Odyssée de l’espace ». On peut également d’autres écrivains majeurs comme Tennesse Williams, William S. Burroughs (A ne pas confondre avec Edgar S. Burrough, dont l’adaptation de son roman « Queer » est actuellement sur nos écrans. Du côté français Simone de Beauvoir et Jean Paul Sartre y séjournèrent également.
Mais le Chelsea Hôtel ce fut également le rendez-vous de musiciens de réalisateurs et de comédiens de la Hippie Génération comme Dennis Hopper, Milos Forman, Stanley Kubrick, Tom Waits, Patti Smith, Bob Dylan, Jimi Hendrix, Sid Vicious, Leonard Cohen, même Edith Piaf y a passé un moment. Autant dire que les murs sont empreints de cette fibre artistique qui courra dans ces couloirs et dans ces pièces au point de rendre lieu particulièrement culte dans le cœur des amateurs d’arts en tout genres. Le Chelsea Hôtel a vu naitre des œuvres majeurs, a participé d’une certaine manière à des œuvres majeurs comme le film « The Chelsea Girls » d’Andy Warhol qui vint y choisir ses actrices. Des œuvres musicales le placèrent au centre du propos, comme « Chelsea Hotel #2 » de Léonard Cohen, ou encore « Midnight Chelsea » de Jon Bon Jovi ou encore sans « Sara » de Bob Dylan. On le retrouve également à l’écran dans « Léon » de Luc Besson, « 9 Semaines et demie » d’Adrian Lyne ou encore « Syd & Nancy » d’Alex Cox.
Un court résumé qui montre à quel point le lieu est mythique. A ce jour quelques résidents vivent encore dans les murs de ce lieu chargé d’art, y évoquant le passé devant les caméras des deux réalisateurs avec une certaine bienveillance et continuent de vivre comme si de rien n’était au milieu du fracas des travaux et parfois dans des suites exiguës, chargées des souvenirs ou des œuvres entassées au cours de longues années passées au Chelsea. A travers le témoignage de ses résidents, le Chelsea se découvre mythique et en pleine transformations sous els yeux resignés de ces locataires qui ne veulent pour rien quitter ce lieu chargé d’histoire artistique. Le documentaire nous expose ces gens issus ou membres anciennement actifs de l’histoire artistique mondiale, nous raconter ce que l’hôtel représente pour eux et à travers leur témoignage, nous découvrons et assistons impuissants à la modification en hôtel de luxe de ce lieu mythique qui risque au passage de perdre sa mémoire. « Dreaming Walls » sera alors l’un des seuls témoignages restants de ce que fut le Chelsea Hôtel jusqu’en 2022.
Des séquences inédites avec la musique de Michael Andrews viennent prolonger la visite et la rencontre avec les derniers locataires du Chelsea Hôtel.
Et un clip Hommage à l’artiste Bettina Grossman, l’une des locataires de l’hôtel qui témoigna dans le film et disparue en 2021.