Princess Blade

Titre Original
Shurayuki-Hime
Genre
Pays
Japon (2001)
Date de sortie
lundi 15 décembre 2003
Durée
92 Min
Réalisateur
Producteurs
Takashige Ichise
Scénaristes
Shinsuke Sato
Compositeur
Kenji Kawai
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Japonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Frédéric Hebert
Editeur
Edition
Asian Premiums
Label
Zone
2
Durée Film
92 min
Nb Dvd
1
Synopsis

Dans un futur proche, le Japon au bord du chaos, est sous le joug de rebelles cherchant à prendre le contrôle absolu du pays. Le gouvernement engage un groupe de mercenaires, les Takemikazuchi, pour éliminer ces rebelles. Mais Yuki, virtuose du sabre et dernière de la lignée des Takemikazuchi, cherche à se venger de la mort de sa mère, assassinée par le leader du groupe …

 

  Critique subjective 

Tiré du manga écrit par Kazuo Koike (Shurayuki-Hime), il s’agit de sa seconde adaptation, après l’excellent Lady Snowblood (1973). Nouvelle vision, nouveaux talents, et à cette occasion elle réunit une équipe des plus prometteuses. Pour la musique Kenji Kawaï (Ghost in the shell), un des meilleurs compositeur japonais, rien que ça … Shinji Higuchi, grand spécialiste en effets spéciaux (Gamera and Co). Ichise Takashige au poste de producteur (Ring c’est lui !), et enfin Donnie Yen (Iron monkey, Blade 2, Hero etc …), un des meilleurs chorégraphes de film d’arts martiaux et protégé de Yuen Wo Ping (Fist of legend, Matrix, Kill Bill etc et etc …).

 

Un staff exceptionnel pour un film très approximatif … Le film débute pourtant très bien, avec une première scène d’action décapante. On y reconnaît très vite la « touche » Donnie Yen : cette violence lors des combats de sabre, des angles et des prises de vue, qui en font sa signature. En passant, on notera ce petit clin d’œil au « maître », avec un bullet time à la Matrix, mais attention vu par Donnie Yen, et donc bien plus énergique que son modèle (enthousiasmant !). On félicitera aussi le chorégraphe pour l’utilisation très peu abusive de câbles, qui sont utilisés de façon rarement subtile dans ce genre de production. Le film va donc, dans un premier temps, nous offrir son lot de combats entrecoupés d’explications relatives aux origines et au devenir de l’héroïne. Et puis on arrive à cette fameuse confrontation dans la forêt (très empruntée à Legend of the wolf du même Donnie Yen), très captivante, emprunte de furie guerrière, mais qui mettra fin à une première partie encourageante pour laisser place à une seconde histoire, un autre film beaucoup moins attrayant.

 

Un réalisateur qui ne sait pas sur quel pied danser. C’est l’impression que donne la vision de Princess blade, tant deux parties paraissent distinctes. Le film débute donc à la manière d’un bon Chambara, film de sabre classique, pour se transformer en mélodrame où on assiste aux tourments et aux états d’âme des deux principaux protagonistes. Ce choix de narration peu paraître absurde, surtout pour ceux qui s'attendaient à tout, sauf à voir une romance tragique totalement insignifiante dans ce contexte. Et bien sûr, après environs 40 minutes de niaiserie mal à propos, on se frite de nouveau, histoire de réveiller l’assistance et de rappeler qu’il s’agit bien d’un film d’action avant tout, mais il est déjà trop tard. A force de ne pas assumer pleinement son rôle, le film en est complètement désarticulé et a perdu, en passant, son auditoire.

 

Handicapé par son rythme incohérent, Princess blade aligne les fautes de goûts ainsi que les petites imperfections. Signalons d’abord quelques problèmes de raccord, flagrant sur certaines scènes de combats, voir aussi le passage maladroit du jour et de la nuit pendant l’affrontement final entre Yuki et Byakurai. Des dialogues pas toujours très fins : lors de la rencontre de Yuki et Kuka notamment (en passant, sa confiance envers cet étranger peu paraître très discutable). Et une réplique involontairement drôle au cours d’une séquence qui se veut pourtant dramatique entre Kidokoro, le chef des rebelles, et Takashi : « Mais vous êtes une ordure, c’est dégeulasse ! », ça calme, surtout dans la version française … Parlons maintenant du scénario, l’histoire est censée se dérouler dans le futur, prétexte à 2 où 3 scènes brèves mais néanmoins flippantes concoctées par Shinji Higuchi, mais ce contexte temporel était-il vraiment indispensable pour expliquer les agissements des rebelles ? On remarquera aussi le rôle joué par la sœur de Takashi, complètement sous-exploité, et utilisée comme bouc émissaire étant la principale raison de l’engagement de Takashi dans les forces terroristes, pas vraiment crédible.

 

Second long métrage après Love song (un drame tourné en 2000), Shinsuke Sato metteur en scène, nous offre une réalisation plutôt léchée avec notamment de superbes plans extérieurs. Il montre un certain intérêt pour ses acteurs, qu’il s’attarde beaucoup à filmer en train de se restaurer (3 fois en 1h30 c’est pas mal). La souffrance, le drame semble être un autre de ses centres d’intérêt. La peine ressentie par Yuki lors d’un final déchirant est en tout point représentative. En revanche, l’hémoglobine, le sang, très souvent mis à contribution dans ce genre de production, ne semble que très peu captiver notre réalisateur qui en oubli même de maculer les lames des sabres qui viennent de transpercer et éviscérer plusieurs assaillants. Les amateurs de gore qui tâche resteront donc sûrement sur leur faim, et à part une main et une épaule bien embrochée, pas grand chose à se mettre sous la dent

 

Globalement une bonne interprétation, et un premier rôle pour la jeune Yumiko Shaku qui, bien loin d’atteindre le charisme d’un Tomisaburo Wakayama dans Baby cart, s’en tire tout de même pas mal dans les scènes de combat où elle n’est pas doublée. Néanmoins elle ne parvient jamais à nous faire oublier la fabuleuse interprète Meiko Kaji qui incarna ce personnage à deux reprises dans les années 70. On notera dans le rôle du « Bad guy » l’acteur charismatique Shimada Kyusaku qui a vraiment la « gueule de l’emploi ». 

 

  En conclusion   Princess blade est malheureusement la preuve que l'association de grands talents n’est pas toujours synonyme de réussite artistique. Le film pêche surtout par un scénario qui tente de combiner les genres, tant et si bien que l’on a l’impression de regarder deux films dans un unique long métrage. Deux visions donc, avec d’un côté, un film de sabre de facture classique et plutôt efficace, dont le mettre d’œuvre ne peut-être que Donnie Yen, et de l’autre un mélodrame pénible, voir soporifique, que l’on ne peut qu’attribuer au réalisateur « officiel » Shinsuke Sato. Au vu de ce manque d’équilibre, Princess blade est par conséquent une déception. Souhaitons que le second film de Ryuhei Kitamura (Versus – 2001) intitulé Azumi, lui aussi très influencé par Lady Snowblood, saura nous réconcilier avec le genre.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Tourné en 2001, le film est biensûr immaculé et les diverses tâches et griffures sont par conséquent inexistantes. En revanche le rendu est extrèmement moyen, avec un contraste bien médiocre, et des couleurs fades du plus mauvais effet (alternances de gris et de jaune). De plus, en raison d'un manque de définition la lisibilité de certaines séquences, lors de déplacements rapides, est quasi impossible, et il est donc fortement déconseillé un visionnage sur grand écran. A noter que contrairement à ce qu'indique la jaquette, le format proposé est bien compatible 16/9ème.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Japonais
5.1
Japonais
2.0
Les deux versions françaises proposées sont plutôt bonnes, même si on note pratiquement aucunes différences entre le DTS et le Dolby digital (peut-être un poil plus bourrin, lors des séquences d'action). Au passage le doublage est très bien réalisé, et pour une fois il ne ridiculise pas le travail des acteurs japonais, et c'est assez rare pour qu'on le signale. Par contre en ce qui concerne la version originale en 5.1, c'est le nirvana. En effet non seulement elle nous offre une dynamique exceptionnelle, mais c'est sans compter sur une superbe spatialisation : le vent, le son des lames qui s'entrecroisent sont ahurissants de réalisme, une véritable référence ! Encore une fois, la version originale est donc à privilégier. Petite erreur encore sur la jaquette qui mentionne une version anglaise en stéréo et en 5.1, alors qu'il s'agit de la version japonaise originale (Ouf !).

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
12 min
Boitier
Amaray


A part 3 filmographies et quelques bandes annonces, pas grand chose à se mettre sous la dent. On aurait pu espèrer un reportage sur le réalisateur / chorégraphe Donnie Yen qui semble être le vrai maître d'oeuvre de cette production, dommage ...

Les filmographies

- Shinsuke Sato : y sont mélangés scénarios et films.

- Hideaki Ito

- Shiro Sano : Joue le second méchant du film; une filmgraphie bien remplie.

 

Les bandes annonces

- Princess blade

- Bichunmoo (la critique du dvd est proposée sur ce même site)

- Dream of a warrior : Présentée sous forme de clip, c'est un sommet de ringardise, désopilant !

- Yin-yang master : Critique dvd bientôt disponible.
Bonus
Livret
Bande annonce
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Interviews
Com. audio
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Fin alternative
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