Andromeda : Saison 1- coffret 1 & 2

Résumé

Après avoir été piégés et figés dans le temps pendant 300 ans, au bord d'un trou noir, le capitaine Dylan Hunt et son vaisseau Andromeda sont sauvés par l'équipage de l'Eureka Maru (qui pensait récupérer une épave à revendre).
Il est désormais le seul survivant de la République qui a complètement disparu durant ces 300 dernières années.
Dylan reforme un équipage bien hétéroclite en réunissant des représentants de peuples qui n'auraient jamais travaillé ensemble : un mercenaire, un fondu d'électronique, une amoureuse de la nature et médecin hors pair et un prête.

Avec l'aide de son vaisseau (Andromeda) qui s'est incarné sous les traits d'une charmante jeune femme (Rommie), Dylan Hunt est désormais investi d'une mission de la plus haute importance : rétablir la paix et l'harmonie au sein de la galaxie en restaurant la république.

Critique

Andromeda compte actuellement 5 saisons. Seules les 2 premières ont été diffusées en France par satellite. Cette critique couvre les 2 coffrets constituant la saison 1.

Coffret 1 - 6 DVD
01 Une si longue nuit (under the night /2)
02 Matière et antimatière (an affirming flame 2/2)
03 La rédemption manquée (too loose the fateful lightning)
04 J moins zéro (d minus zero)
05 Double hélice (double heli)
06 Le voyage dans le temps (angel dark, demon bright)
07 L'arnaque (the ties that blind)
08 Les amours retrouvées (banks of the lethe)
09 Un séjour en enfer (a rose in the ashes)
10 Une visite incongrue (all great neptune's ocean)
11 Un regard dangereux (the pearls that were his eyes)
12 Les mathématiques des larmes (the mathematics of tears)

Coffret 2 - 5 DVD
13 La musique (music of a distant drum)
14 L'intrus (harper 2.0)
15 Le piège (forced perspective)
16 Le messager (the sum of its parts)
17 La voie lactée (fear and loathing in the milky way)
18 Sauve qui peut (the devil take the hindmost)
19 Un choi difficile (the honey offering)
20 La malédiction (star-crossed)
21 Une belle soirée (it makes a lovely light)
22 Panique à bord /2 (...its hour come round at last)
Imaginé par Gene Roddenberry  qui a signé une très grande partie de l'oeuvre de Star Trek (série originale, séries dérivées, films). Andromeda propose à la fois des sacrés points communs et quelques nouveautés pour renouveler le genre SF.

Au niveau de points communs, notons les lieux types où se passe la série : la salle de contrôle, l'infirmerie, la salle de détente pour les conversations informelles et bien entendu la salle des machines où l'on bricole. Nous retrouvons également les traits de personnages type : le pacifiste (commandant), le fonceur (le mercenaire), le spirituel (le prêtre), ... On imagine sans trop de mal certains dialogues entre Kirk et Spoke.

Au niveau des nouveautés, il y a quelques idées plutôt sympathiques. Le plus important c'est l'équipage qui n'est pas forcement aussi soudé que l'on peut le croire. Chacun aspire à évoluer et on n'est pas toujours certain des intentions réelles du mercenaire par exemple. Parfois, il s'agit tout simplement d'une ruse, parfois la révolte n'est pas loin.

Dans quelques épisodes, on retrouve l'inspiration de films classiques de science-fiction comme Mad Max dès l'épisode 3.  Mais l'aventure spatio-temporelle de Dylan Hunt permet également quelques perles scénaristiques avec quelques aventures dans le temps. L'Andromeda retourne dans le passé, mais ne doit plus modifier le continuum spatio-temporel. Dylan retourne dans le passé et tente de sauver sa bien-aimée, etc.
Un autre point abordé dans cette série est aussi les relations limites incestueuses entre le capitaine et l'incarnation (mensurations 85-60-85) de son ordinateur de bord. Ce dernier développant également des sentiments. Ce point fait l'objet de l'épisode 12 (les mathématiques des larmes) mais reste bien présent au fur et à mesure des autres épisodes.

Au niveau de la réalisation, il n'y a rien à dire, c'est du sérieux. Les effets spéciaux en numérique sont de bonne qualité avec vaisseaux bien détaillés (l'Andromeda en particulier). Il y a quelques aliens horribles à souhait et des lieux qui changent d'un épisode à un autre (vaisseaux, planètes, etc.).
On s'est pourtant fait une petite frayeur sur les deux premiers épisodes (le pilote j'imagine) avec quelques trucages franchement loupés et une paire de masques digne d'un film de série Z, mais la suite de la production est plus réussie.
Sur la durée, on regrettera tout de même des costumes (pyjamas!) qui restent assez moyens surtout pour les personnages principaux.

Mais tout n'est pas parfait dans Andromeda.

Premier souci, des dialogues qui auraient pu être mieux travaillés. La VF est plate et sans saveur, mais la VO ne vole pas beaucoup plus haut. Quelques fous rires moqueurs sont à prévoir sur les premiers épisodes. Heureusement, au bout de 7-8, ceci s'améliore légèrement et l'esprit complètement kitch du début s'atténue, mais on aurait aimé de meilleures répliques.

Second souci, et de taille, l'acteur principal n'a pas la carrure d'un capitaine.  Kevin Sorbo a incarné Hercules dans 8 films, cheveux longs et muscles en avant, il ne donne pas l'illusion du chef pacifiste qu'il doit incarner. On se trouve vraiment face à un ersatz de Schwarzenegger type Conan le barbare.

Verdict

Quelques innovations dans la trame de l'histoire, mais aussi quelques recyclages d'idées dans les épisodes. Des beaux effets spéciaux numériques associés à des costumes souvent laids. Mais ce sont surtout les dialogues niant niant et le charisme quasi inexistant du héros qui feront qu'Andromeda ne sera jamais une série culte.
Ce premier coffret se laisse voir franchement sans ennui, mais l'habitué des séries de science-fiction passera son chemin. Dommage, il y a quelques bonnes idées, comme la pseudo psychofrénie du vaisseau et de son incarnation humaine développé dans pas mal d'épisodes.

Un massacre en règle avec le recadrage 16/9 vers 4/3. Ce sont les masters localisés en français qui ont été utilisés à l'origine pour la télédiffusion sur le satellite.
Heureusement, contrairement à d'autres séries, on ne se retrouve pas avec des têtes coupées ou déformées. Mais quel dommage, un nouvelle fois, de se rendre compte que seul le DVD zone 1 offre le format original.

Hormi ce problème, l'image ne présente pas de défaut particulier. La compression est excellente et le master est très propre.

La VF en surround manque de dynamique et d'ampleur.

La VO en Dolby Digital (remixé) donne une bien meilleure ampleur et la spatialisation arrière donne du tonus aux scènes d'actions. Il y a pas mal d'effets derrière/devant et d'effet gauche/droite sur les enceintes arrières.

La VO en DTS plein débit permet d'accoler le petit autocollant DTS sur le boîtier. Accessoirement, ceci permet de mettre 22 malheureux épisodes de 40 minutes sur 11 galettes double couche. C'est sans doute un record! Mais son intérêt est nul. La dynamique y est poussée, mais en terme de définition, elle fait à peine mieux que son homologue de chez Dolby.

Les bonus intéresseront seulement les plus passionnés. La plupart sont en fin de compte des suppléments commerciaux (making of, interviews face caméra sans journaliste).
On trouvera plus intéressant les commentaires audio (bien qu'un peu trop descriptifs) et les scènes supplémentaires qui dévoilent beaucoup de trucages, car non finalisées.

- Commentaire audio de Kevin Sorbo et Allan Eastman (réalisateur) pour les deux épisodes du coffret 1 (Ep 1 & 8) 
- Interviews des différents acteurs sur leur personnage (répartis sur les coffrets 1 et 2)
- Making of (coffret 1)
- Scènes supplémentaires (sur la plupart des épisodes des 2 coffrets)
- Scènes commentées par Kevin Sorbo (sur la plupart des épisodes des 2 coffrets)
- Galerie de photos (coffret 1 et 2)
- La face cachée d'Andromeda (coffret 1 : film promotionnel / featurette)
- Biographies (coffret 1 et 2)
- Bandes annonces (coffret 2 : teaser des épisodes US et bande annonce pour les coffrets Farscape)