La momie

Synopsis
Dans l'Egypte ancienne, le grand prêtre Imhotep a été enseveli vivant pour avoir volé un manuscrit qui devait ressusciter sa belle. Découvert sous forme de momie par un archéologue, rendu à la vie, il monte une expédition pour retrouver la tombe de sa bien-aimée. Mais celle-ci s'est réincarnée en jeune femme moderne, et il lui faut la conquérir.
Critique subjective

Rencontre entre Boris Karloff…..
Le film doit beaucoup a Boris Karloff qui célébrait un succès important avec " Frankenstein " Et Finalement quand on considère tous les films de Momie, seule cette version 1932 peut vraiment être considérée un classique. Et on s’aperçoit à quel point la version moderne de Stephen Sommers est un remake (mêmes noms, même intrigue….)
…et Karl Freund
La Momie fut en 1932 le premier long métrage de Karl Freund. Celui-ci fut en effet plus connu dans le cinéma en tant que directeur de la photographie, sur plus de 80 films. D'origine tchèque, Karl Freund a suivi la formation de l'Ecole Expressionniste en Allemagne, signant par là même la photographie du film , il reprend un roman de Maurice Renard et dirige Peter Lorre dans le rôle principal, dans à nouveau un film d'épouvante. Ce fut son dernier film en tant que réalisateur.
Des choix visuel et narratifs
Le meilleur exemple de l'approche retenue est la scène où la Momie ressuscite au début du film. Le maquillage « intégral » de Boris Karloff pour lequel il a supporté des heures sans fin dans la chaise de maquillage nous est à peine montré,n tout au plus suggéré. C'est la lenteur de cette scène, et le fait que la Momie ne fait vraiment rien qui la rend si efficace. Le masque utilisé pour le maquillage de Boris Karloff sur le tournage de La Momie était composé de morceaux de boue, de multiples tranches de viande en tout genre et de collodion. Cette composition était une invention du célèbre maquilleur Jack P. Pierce.
Une histoire universal..
Avant  tout , " la momie " est une histoire d'amour romantique. Une histoire au sujet de la douleur éternelle et de la libération de cette douleur, et seulement certains éléments permettent de définir  le film comme un vrai film d'horreur.
Finalement c'est représentation finie de Boris Karloff d'Im-Ho-Tep/Ardath Bey qui retiendra votre attention. faisant d’Im-Ho-Tep  un ennemi calculateur qui est une menace à n'importe qui, sans en montrer rien l'hostilité. Tout est dans la suggestion, et c’est bien ce qui fait la force et l’impact de film : Le visage de Karloff dans un gros plan rapproché tandis qu'il emploie sa puissance télépathique à tuer des personnes nous montrant son puissance incroyable tandis qu'il ne fait pratiquement rien.
Un dernier mot ?
Un film intéressant et intriguant pour ses choix de jeu et de mise en scène dans une collection passionnante. Mais la momie a besoin d’un lifting tant sur le visage que dans la voix…

La momie  n'étant pas aussi largement considérée que Frankenstein ou Dracula, le travail de restauration n’ a pas été aussi soignée. En conséquence, le transfert nous montre une copie plutôt endommagée du film avec des taches et de la poussière, Voire même des blocages d’image ou des ralentis inexplicables ??

En dépit de toutes ces insuffisances, le film a une clarté notable sur ce DVD Cela semble être un résultat de l'image équilibrée du film qui a des noirs « foncés » et un bon contraste sans sembler surexposée. Universal  a apparemment décidé pour ne pas abuser du  réducteur de bruit sur le transfert et le résultat est une image pointue avec abondance du détail. La compression est impeccable sans signes d’artefact de compression.

Le disque contient une bande son en Anglais uniquement qui a été remixée sur deux canaux.  Et hélas, c’est encore plus problématique que l’image. Beaucoup de réduction de bruit a été appliqué à ce film pour se débarrasser du bruit de fond et du souffle inhérent aux bande-sons de l’époque, du sifflement et des bruits. Malheureusement il semble que l'acoustique du film ait été traitée par une machine. Le résultat est que les dialogue sont parfois dur à comprendre et qu’il y ait d’inexplicable scène de silence absolue, alors qu’il y aurait du y avoir du bruit d’ambiance Aucun des effets ambiants originaux n'est intact, laissant l'acoustique du film étrangement morne parfois.

Menu et interactivité
Les menus nous mettent dans l’ambiance, non pas de l’horreur mais dans l’esprit de cers matinées d’épouvante avec un graphisme d’époque…
Bonus
• Le commentaire audio : une très bon commentaire audio de la part de Paul Jensen, historien du cinéma qui une fois qu’il a trouvé son rythme de croisière permet un décodage de l’aspect à la fois historique mais aussi cinématographique de ce qui se passe à l’écran. De même, ce commentaire nous éclaire sur les scènes coupées du film et la manière dont elle aurait du s’insérer dans la structure globale du film. Dans les crédits du générique de fin, on peut voir le nom de l'acteur Henry Victor dans le rôle du "guerrier saxon", bien qu'aucun personnage de ce genre n'apparaisse dans La Momie. En effet, le guerrier saxon était un personnage inclus dans une longue séquence montrant toutes les vies passées de l'héroïne, de l'Egypte ancienne au monde moderne. Mais cette séquence n'a pas été gardée lors du montage final. Une très bonne idée
 

• Le documentaire Le disque comporte de nouveau un des documentaires originaux de David J. Skal's, appelé " Momie adorée ". Comme celui trouvé sur " Frankenstein " c’est une mine d’or sur le film, comme des révélations au sujet de la méthode appliquée pour créer ce film. Particulièrement les anecdotes entourant Karl Freund sont très intéressants et semblent de nouveau montrer que les personnes fortement créatrices tendent à avoir le talent pour des excentricités. Mais également les souvenirs de Sara Karloff au sujet du travail de son père sur le film sont poignantes, de même que tous les autres morceaux qui émergent dans cette featurette.

• Les archives : une série d’affiches et de photos de la promotion..
• La bande-annonce