Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
74 min
Nb Dvd
1
L’histoire
Un chauffeur de taxi, Erwin, et son ami Wolfgang, vendeur de vin, décident de passer leur dimanche sur le Wannsee de Berlin. La veille, Erwin se dispute avec son amie Annie, qui va finalement passer son dimanche au lit. De son côté, Wolfgang a invité Christl, une jeune femme qu’il a rencontré le jour précédent. Le dimanche, celle-ci vient accompagnée de la blonde Brigitte, sa meilleure amie. Au bord de l’eau nous suivons un dimanche ordinaire de berlinois avec baignade, flirt et ballade en pédalo…
A propos du film
Durant l’été de 1929, une équipe de jeunes cinéastes amateurs se mêle à la foule des excursionnistes du Wannsee à Berlin. Ils sont peu argentés mais disposent de pellicule Agfa et transportent leur caméra dans une brouette jusqu’au bord du lac. Tout cela n’aurait pas beaucoup d’intérêt si ces jeunes gens ne se nommaient pas Billy Wilder (Certains l’aiment chaud), Edgar G. Ulmer, Eugen Schüfftan (la photographie sur ‘Quai des brumes’) ou Curt Siodmak. Des hommes qui vont fuir le régime Nazi à partir de 1933 et émigrer aux Etats-Unis où ils se feront un nom dans le cinéma.
C’est Curt Siodmak qui a fourni la trame du film, Billy Wilder en ayant écrit le scénario à partir d’un reportage qu’il avait effectué sur le dimanche des berlinois. Pour ancrer le film autours de personnages qu’on pourra suivre tout au long de la journée, les compères engagent des acteurs amateurs et tournent une journée en studio (pour les scènes d’intérieur) avant de suivre leurs acteurs sur le terrain des lacs de Berlin. La diffusion du film sera plus problématique, les jeunes cinéastes devant trouver un producteur pour dupliquer et diffuser les films. Ce n’est finalement qu’un an plus tard que le long métrage sera soumis à la censure (qui coupe quelques scènes de nu) avant d’être diffusé à Berlin.
Critique subjective
Autant l’annoncer clairement, ce film très particulier ne s’adresse pas à tous. La note indiquée en début de cette critique est là pour avertir les amateurs de Billy Wilder qui penseraient trouver dans ce long-métrage une œuvre de jeunesse digne de ‘Certains l’aiment chaud’ ou de ‘Avanti !’. Ce film ne présente pas vraiment d’histoire. Il est muet et les ‘dialogues’ (sous forme écrite) se comptent pratiquement sur les doigts de la main. Son intérêt pour le ‘grand public’ est donc proche du zéro absolu (d’où la note).
Cela ne veut toutefois pas dire que le film est totalement dénué d’intérêt. Il intéressera certainement les passionnés d’histoire, en particulier les enseignants, en montrant des images de belle qualité du Berlin d’avant la crise économique de 1929. Une ville qui est, à l’époque, l’un des plus avancée au monde, avec de nombreuses automobiles et des magasins vendant des produits de haute technologie, comme les gramophones ! Les passionnés de cinéma y découvriront l’application d’un certain nombre de type de prise de vue, d’angles de caméra et de mises en scène qui sont devenus des classiques enseignés dans toutes les bonnes écoles du 7ème art. Pour ces deux catégories de public, ‘People on Sunday’ est donc effectivement un ‘film Culte’, comme l’indique l’éditeur sur la jaquette du DVD !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Le film a été entièrement tourné sur pellicule Agfa, durant l’été 1929 à Berlin. La caméra utilisée fonctionnait à 22 images par secondes et a été ramenée au standard NTSC par l’éditeur et donc à un équivalent de 30 images par secondes. Cette transformation amène certains phénomènes de ralentissements ou d’arrêt sur image un peu long lors de quelques transitions. La définition de l’image est assez bonne, avec un bon respect des contrastes dans l’ensemble, surtout pour un film de 1929 ! Et si le DVD n’est qu’un format DVD-5, la compression est tout de même bien gérée et on ne note aucun phénomène de compression disgracieux.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Allemand
5.1
Parler de son pour un film muet peut sembler étrange, mais il ne faut pas oublier que ce genre de film était toujours par un pianiste lors de sa projection. Celui est ici remplacé par deux pistes sonores en Dolby Digital 5.1. La première est une création sur les thèmes musicaux de l’époque, écrite par Elena Kats-Chernin en 2000 et interprétée par le Czech Film Orchestra qui comprend douze instruments et une voix sous la direction de Franck Strobel. C’est certainement cet accompagnement sonore qui convient le mieux au film.
L’éditeur nous propose toutefois une seconde piste sonore d’accompagnement interprétée par le percussionniste-batteur Steven Garling. Celui-ci n’accompagne donc le film que par diverses percussions. L’effet en est totalement étrange et se rapproche de la musique contemporaine avec une rythmique tout de même plus régulière et accessible que celle de Bartók (un contemporain de l’époque du film !).
Dans les deux cas, le son est clair, avec une belle dynamique. On notera tout de même que l’impression de spatialisation est mieux rendue avec la piste de batterie.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
L’éditeur, ZYX music, ne propose aucun supplément sur les DVD, alors que le livret parle d’un documentaire de Gerald Koll avec des photos d’époques ! En revanche, le digipack contient donc un livret de 16 pages qui donne un certain nombre d’indications sur le film, en anglais (très complet) et en français (version nettement résumée de l’anglais). On y retrouve, en particulier, une filmographie des créateurs du film.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage