Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
273 min
Nb Dvd
1
La réalisatrice : Jacqueline Veuve
Avant de collaborer avec Jean Rouch au Musée de l'Homme à Paris en 1955 et Richard Leacock au Massachusetts Institute of Technology, Jacqueline Veuve a tout d'abord suivi des études de bibliothécaire-documentaliste, de cinéma et d'anthropologie en Suisse. Son premier court métrage, Le panier à viande, 1966, co-réalisé avec Yves Yersin, lance sa carrière de cinéaste. Son premier long métrage, «La mort du grand-père ou Le sommeil du juste», est sélectionné au Festival de Locarno en 1978. Elle réalise alors de nombreux documentaires ainsi que deux fictions: «Parti sans laisser d'adresse» (présenté à Cannes et primé plusieurs fois), et «L'Évanouie». Ses films ont presque tous reçu des prix internationaux.
A l'heure actuelle, Jacqueline Veuve a déjà réalisé vers soixante films, en Suisse notamment – parfois en France ou aux États-Unis – qui ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux. Filmant et décrivant sans nostalgie un pays à travers son armée, ses paysans, ses vignerons, l'armée du salut, ses artisans, et bien sûr les femmes, la réalisatrice s'impose comme l'une des plus importantes cinéastes documentaires suisses.
Les documentaires
Ce triple DVD regroupe neuf documentaires sur les métiers du bois en Suisse :
Arnold Golay, fabricant de jouets (1992 – 28 minutes)
Arnold Golay, dit Noldy, est un ancien horloger de 91 ans habitant Le Sentier à la Vallée de Joux. Il a appris, comme apprenti horloger, à faire la montre entière à la main; cela lui a donné un savoir-faire qui ne le laisse jamais emprunté, c'est-à-dire qu'il sait tout faire et qu'il travaille aussi bien le bois que le métal…
Joseph Doutaz et Olivier Veuve, tavillonneurs (1989 – 29 minutes)
Le tavillonneur coupe et pose des tavillons, terme désignant des «tuiles en bois». Le tavillon est l'une des couvertures les plus anciennes. Il n'y a plus d'apprentissage officiel. Nous suivons deux tavillonneurs, Joseph Doutaz, Epagny (canton de Fribourg) et Olivier Veuve, La Forclaz (canton de Vaud), qui ont des techniques de coupe et de pose différentes…
Les frères Bapst, charretiers (1989 – 26 minutes)
Les frères Bapst, Romain, Maurice et Jacques, sont paysans et charretiers; ils travaillent avec leur père et habitent La Roche (Canton de Fribourg). Ils sont filmés en train de bûcheronner et de transporter les bois avec les luges et les chevaux…
Marcellin Babey, tourneur sur bois (1989 – 30 minutes)
Marcellin Babey, jurassien, a trente-cinq ans. Il travaille dans un vieil atelier en ville, à Lausanne, conscient qu'avec la spéculation il y est en sursis. Il n'y a plus d'apprentissage de tourneur sur bois. Il a appris son métier avec celui qui lui a remis l'atelier et en allant à pied voir des vieux tourneurs en France et en Espagne…
Claude Lebet, luthier (1988 – 35 minutes)
Claude Lebet, luthier, a trente-deux ans. Il devait être pasteur comme son père. Après une année de théologie, il part à Crémone pour étudier la lutherie; il revient s'installer à La Chaux-de-Fonds.
Pour fabriquer un violon, il faut de très bons épicéas et érables planes qu'il choisit lui-même, des laques extra-fines. Il lui faut un mois et demi pour en fabriquer un…
François Pernet, scieur-sculpteur (1988 – 27 minutes)
François Pernet habite Vers-l'Eglise, dans la vallée des Ormonts (canton de Vaud). Comme son grand-père et son père, il est paysan de montagne et travaille le bois. Il a appris le métier de menuisier-charpentier. Il possède la dernière scierie à eau encore en fonctionnement en Suisse romande…
Michel Marlétaz, boisselier (1988 – 30 minutes)
Michel Marlétaz habite Les Echenards (canton de Vaud), un hameau de sept habitants sans accès routier, mais avec un arrêt facultatif du train de la ligne Aigle - Le Sépey - Les Diablerets. A la suite d'un grave accident de voiture, il a dû se recycler. Il a suivi un cours de boissellerie destiné aux paysans de montagne. Il fabrique des petites pièces de boissellerie telle des bacs, cuillères, …
Armand Rouiller, fabricant de luges (1987 – 44 minutes)
Armand Rouiller, quatre-vingts ans, habite à Troistorrents (canton du Valais). Il est paysan de montagne, bûcheron et artisan. Il fabrique d'une manière artisanale des grandes luges, des râteaux et des manches de faux. Ce savoir-faire, il l'a appris de son père qui lui-même l'a appris de son père, etc. Il va chercher ses bois dans la forêt héritée de son père…
Le sable rose de montagne (1987 – 26 minutes)
Autrefois les chalets d'alpage en montagne n'étaient pas desservis par des chemins ouverts aux chars à chevaux. Le matériel nécessaire pour la construction d'un nouveau chalet se montait à dos de mulet et à dos d'homme. C'est la raison pour laquelle les paysans chargés de la construction et de l'entretien de ces chalets prenaient les pierres sur place et extrayaient de la terre le sable dont ils avaient besoin pour faire le ciment…
Critique subjective
Avec cette série de documentaires, l’objectif de la réalisatrice Jacqueline Veuve est de garder en mémoire des gestes et des métiers en voie de disparition. Dans chaque documentaire elle laisse parler les artisans qui racontent comment ils sont arrivés à ce métier et surtout décrivent, étape par étape la réalisation d’un objet : une baratte, un violon… C’est sans doute là l’aspect le plus intéressant de la série, car on se rend compte de la minutie et du savoir-faire nécessaire à la réalisation d’un objet et c’est une notion de plus en plus occultée de notre société de consommation. Au chapitre des regrets, on notera quand même la grande lenteur de chaque documentaire, due à la fois aux nombreux détails présentés qu’à une façon de vivre différente des citadins. La lenteur de l’expression suisse n’y est pas non plus étrangère. Du coup, on réservera ces documentaires aux amoureux du bois et des vieux métiers alors qu’un rythme plus soutenu en aurait sans doute fait un film de choix à montrer à des élèves souhaitant s’orienter vers des métiers qui ont à nouveau un avenir avec l’évolution récente des goûts vers le naturel et l’authentique.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Les films ont été enregistrés en 16mm mais n’ont pas vraiment subi d’effort de restauration pour le transfert sur DVD. L’ensemble est présenté en 4/3, avec une image de définition juste acceptable et des couleurs ternes qui ne mettent pas toujours en valeur le travail des artisans.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Allemand
1.0
Les documentaires sont présentés en Dolby Digital mono 2.0 français ou allemand. Les commentaires sont toujours clairs et compréhensibles et sont donnés par les artisans eux-mêmes sans intrusion de présentateur. Tous les commentaires sont en voix off sur fond d’image des hommes au travail.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Le coffret triple DVD est accompagné d’une brochure bilingue qui donne un résumé de chaque documentaire et présente quelques photos des artisans au travail. Sur les DVD, les menus sont très simples et les films ne sont pas chapitrés.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage