Hunter X Hunter - Episodes 1 à 10

Animaux monstrueux, espèces rares, … Richesses enfouies, trésors cachés, … Monde des démons, terres inexplorées, … le mot «Inconnu» dégage quelquechose de magique et certains hommes sont attirés par cette force …On les appelle les Hunters !  

Gon est un jeune garçon d’une dizaine de printemps qui souhaite en devenir un. Il quitte son Kujirashima (île de la Baleine) natale afin de se rendre au bien coton examen d’Hunters dans la ville de Zaban … Embûches, action et futurs compagnons seront au rendez-vous.  

ROBERT CONTRE LES FANTÖMES 2.2.0  

A l’heure actuelle toujours en cours d(’irrégulière)e parution, Hunter X Hunter est une populaire manga conçue par Yoshihiro Togashi.
Epoux de l’auteure de Sailor Moon Naoko Takeuchi, il a écrit et dessiné le célèbre YûYû Hakusho (l’adaptation animée a quand même remporté à 2 reprises l’Anime Grand Prix du magazine Animage en ‘94 et ‘95) qui fut conclu assez difficilement (les joies du surmenage) ...
En 1998, il met sur les rails Hunter X Hunter, reconnu comme une suite / relecture / reprise indirecte des tribulations de Yusuke Urameshi : ressuccès éditorial adapté en anime (à la soixantaine d’épisodes) et 3 séries d’OAV (30 épisodes en tout).  

Rappelant la vague de titres surpopulaires remakés / remontés / refaits «en mieux» (les Dragon Ball Kai, les «vrais» films ciné / vidéo de Ken le Survivant, les très bientôt Sailor Moon … on attend toujours les nouveaux Fruits Basket) parfois même pas 10 ans plus tard (Fullmetal Alchemist : Brotherhood), pratique pratique pour capitaliser sur des noms encore frais dans les esprits (pas besoin d’imposer de nouveaux héros, juste une autre réalisation) : Hunter X Hunter est de retour.  

Le coffret présente les 10 premiers épisodes de cette répétition couvrant les 3 premiers tomes du bouquin. Une progression rappelant les jeux d’aventures japonais des années 80 / 90 (accomplir des missions en se rendant dans différents lieux, parler aux villageois pour avoir des infos, chiner dans les marchés dénicher de précieux objets, …), des héros aux personnalités définies (le mariole, le sérieux, le dangereux, le candide motivé), qui apprennent dans un premier temps à se connaître et non pas directement aller fracasser la tête du gros méchant intuable tous ensemble, … : l’histoire et son principe font appartenir HxH au shonen bien basique sur la forme, mais ce qui donne un petit gros plus aux écrits de Togashi par rapport aux codes du genre sont son fond, sa manière de diriger un récit pleins de surprises, le travail sur l’ambiance, le travail des rapports entre les personnages, le travail sur les  personnages (au relief souvent moins courant qu’il n’y parait).  

C’est volontiers explicatif mais ce HxH ne part pas pour autant, lorsque l’action se fait rare, sur du jusqu’à 20 secondes de dessins succinctement animés (ici la quantité des plans par épisode est convenable). Ces moments, ainsi que les combats, comportent toujours un peu ce syndrome du jeune aware un peu donneur de leçons, qui réfléchit à des choses profondes et établit des stratégies complexes sans en donner l’air … mais les duels et d’épreuves sont excessifs juste ce qu’il faut pour privilégier une vue différente, à la portée psychologique, plus basée sur des énigmes tordues, avec beaucoup de réflexion adroitement tournées … comme certains jeux d’aventure !!

En cela, et à quelques aménagements près, c’est avant tout fidèle à une œuvre qui redéfinissait à sa manières la BD ciblée garçons de façon très similaire à son illustre ancien travail YûYû Hakusho, et ce aussi bien dans la narration, l’avancée des affaires (le concours pour passer Hunter rappelle autant celui de Genkai que ce que Yusuke doit traverser pour devenir Détective du Royaume des Ombres et revenir à la vie) que les personnages, de vraies redites redessinées :  

- Kuwabara Kazuma = Leolio : la personne la plus «normale», aux capacités certaines qui ne partent pas en live comme celles de ses amis. Ses grandes qualités de cœur (sensibilité, intelligence, œuvrant pour une noble cause) rachètent ses apparents excès (un peu idiot, braillard, intéressé et théâtral) d’élément comique.  

- Kurama = Kurapika : le calme réfléchi avant la tempête de l’infernale vengeance !  

- Hiei = Kirua : le rebelle, obscur et véritable bombe à retardement. Il est quand même un peu moins retranché que Hiei (il devient très bon ami avec Gon). 

- Yusuke Urameshi = Gon (rien à voir avec le petit dinosaure) : le passionné qui cherche indirectement des pistes sur sa famille (le papa). Yusuke est quand même dans un 1e temps plus timoré et moins obligeant envers ses proches ...
Ayant passé son enfance dans la forêt, Gon développe d’excellentes connaissances et capacités sensorielles dignes de la Sentinelle de la 6e chaîne … Il rappelle même un peu Songoku jeune (tout en naïveté, sincérité et détermination. Sa canne à pêche n’est pas loin du bâton magique !) ...  

Un soin est également apporté sur l’ambiance : là où YûYû était dérangeant, ici on se balade dans du plus floral aéré, partant d’un monde / continent où un alphabet particulier est créé (chaque moitié d’épisode vous en apprendront beaucoup) mais le comportement général est très nippon. Dans un même ordre d’idées, les rapports avec les seconds couteaux sont bien pensés et jamais laissés au hasard (les différents examinateurs, Tompa le ralentisseur, le mystérieux Hisoka avec ses cartes qui découpent tout, …).  

Sur l’aspect technique, là où l’ancienne adaptation faisait un peu plus chargée, plus fouillée, plus complète (la puissance du cellulo !!), … cette mouture fait peau neuve !
Commis par le studio Madhouse qui produit généralement de la qualité (Monster, Card Captor Sakura, Les Chroniques de la Guerre de Lodoss), le mythe est ressuscité via les plus modernes exigences de la télévision : format 16/9, traits des dessins (proches du modèle papier) très fins à la qualité quasi-constante tout du long, décors fouillés, animation pas mal, quelques images de synthèses de temps à autres, … Un mot en particulier sur la colorisation qui bénéficie d’un traitement doux rendant discrètes ses origines informatiques mais il y a quelques choix artistiques discutables (Hisoka a subi quelques modiffes chromatiques faisant passer ses cheveux du vert au roux. Moins redoutable que dans les autres versions, on dirait ici un clown psychopathe).   

CONCLUSION :  

Bénéficiant des charmes et forces de 2 époques (traitement moderne et soyeux, héritage d’une bizarre vision des séries d’action des 90’s) mais toujours au plus près d’un papier d’origine : HXH est recommandé aussi bien à qui a aimé la version précédente (faut par contre pas être puriste au point de regretter le moindre manquement, comme les passages avec l’ours et surtout Kaito, purement squizzés), les travaux de Togashi, les fanas de trucs un peu différents en action pour jeunes gars ou même ceux qui s’intéressent à l’animation sans forcément capter les allusions citées ci-dessus, l’animé se suffisant absolument à lui-même. Ca fait regarder le shonen autrement et ça fait toute la différence.  

NB : Une petite liste des 10 x 23 minutes (l’entraînant opening Departure (Masatoshi Ono) aux quelques accents électro mixés par Shion ; le début de l’épisode, le catch-eye, la 2e moitié, le bourrin et énergique ending (Just Awake par Fear and Loathing in Las Vegas) et le classique à suivre) que voici :  

DVD 01 :
Episode # 01 : Un Départ et des Amis
Episode # 02 : L'Epreuve de l'Epreuve
Episode # 03 : Il faut se battre pour y arriver
Episode # 04 : Espoirs et Ambitions
Episode # 05 : Hisoka est un Sournois

DVD 02 :
Episode # 06 : Une Epreuve étonnante
Episode # 07 : Combat décisif à bord du Dirigeable
Episode # 08 : La Majorité l'emporte ?
Episode # 09 : Attention aux Prisonniers
Episode # 10 : L'occasion fait le Larron

Très certainement pensé pour des diffusions sur les chaînes HD, la présente vidéo est claire et colorée à souhaits ! Les noirs ne sont pas très appuyés (certainement voulu) mais le master éclatant, la compression ne se fait voir que lors de certaines teintes (et encore). C’est très, très beau.

2 sous-titrages (français et néerlandais) lisibles et qui ressortent bien. 2 pistes son (japonaise et française) en Dolby Digital qui remplissent leur contrat tonique : quelle que soit la version, les voix sont toujours limpides, les effets bruyants et les musiques bien présentes, usant des enceintes gauche/droite sans arrêt.

L’oreille habituée aux doublages en VF reconnaîtra quelques voix bien connues (dans DBZ, Excel Saga, les Chevaliers du Zodiaque, X, Fairy Tail, … YûYû Hakusho tiens) qui s’acquitteront de leur job avec le talent qu’on leur sait … mais le choix de la VO reste dans sa globalité sans conteste ce qu’il y a de mieux.

La portion de série est contenue dans un beau boîtier en carton qui, sur sa face recto montre la silhouette des Hunters, la face verso Gon face à Kilua. Le tout contient 2 boîtiers Amaray comprenant chacun 1 DVD de 5 épisodes. Le menu et navigation, aux très jolies transitions, sont strictement identiques.  

Un joli accueil dans le ton de la série (OST l’Opening de HxH) propose :  

- L’accès au 5 Chapitres (piste son : Opening HxH)
- L’accès aux pistes sonores (piste son : Ending HxH) pour choisir entre la VF, la VOSTF ou la VOSTNL  

Pas de bonus vidéo. Vous trouverez dans l’un des boîtiers :

* Un dépliant promo destiné à vous motiver pour l’achat des Animes comics en VF des 3 premiers films de Naruto Shippuden, les mangas de HXH et tant qu'à faire ceux de One Piece mais également vous inscrire sur Genzai.fr.
Côté pub vidéo, Naruto : Blood Prison (DVD/Blu-Ray), le présent HXH (DVD), le coffret intégral de tous les 220 Naruto (soit plus de 3 jours de visionnage non stop !!) et le 8e coffret de One Piece sur lequel s’achève l’Arc Water Seven.

* Un autre sympathique dépliant en couleur sur les décors, les persos secondaires, encore des décors, les héros et persos des 1ers épisodes ... euh, oui … à lire dans le sens japonais bien que traduit en français …