Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
85 min
Nb Dvd
1
Dans le désert du Pays du Vent, les ruines de Rôhan abritent la Veine du Dragon, une source d'énergie littéralement illimitée qu'un dénommé Mikuné est désireux de s'emparer afin de nourrir ses sombres desseins.
L’Equipe 7 (Meneur : le Chef Yamato ; Ninjas : Sakura, Sai, Naruto) y sont envoyés par Tsunadé afin de le stopper.
Une fois sur place, Naruto tente de neutraliser le renégat mais ce dernier, en absorbant l'énergie scellée, les projette 20 années en arrière, du temps où Rôhan tenait encore debout, dominant le désert avec ses tours à foison.
Quand Naruto déambule dans la cité, il fait connaissance avec la princesse Sâra (!!) ayant pris à son service un Mikuné méconnaissable (rebaptisé Ministre Anzokuzan), arrivé 6 ans avant le Ninja de Konoha.
Ce dernier, en compagnie de quelques guests, tombent à pic pour empêcher Anzokuzan d'exécuter ses plans de conquête et liquider la reine.
NORAUTO CHIPPENDALE
Naruto, c’est pour ceux qui l’ignorent encore, avec One Piece (et éventuellement Bleach), LE Shônen du moment. Il a 2 saisons : la 1e (Naruto) qui s'axe sur la formation de l'enfant ninja et ses amis ; 220 épisodes plus tard, la seconde partie (Naruto Shippuden) raconte ses aventures en tant qu'adolescent.
Comme pour Saint Seiya et DBZ en leurs temps, les animes TV dépendaient de l'édition manga. Aussi bien pour ne pas trahir le matériel d'origine, contenter les fans et ne pas brider l'imagination des scénaristes, il y avait quelques libertés discutables de prises. Là aussi, des OAVs et autres films sortaient de temps à autres pour synthétiser ce qui est déjà connu, développer des histoires parallèles (souvent fantaisistes) ou simplement créer de la sensation.
D'ores et déjà, une question concernant ces métrages dérivés de séries fleuves ayant généralement peu ou pas de liens directs avec la chronologie officielle : comme on sait que les personnages principaux ne craignent rien et qu'il ne sera pas imposé d'évènements majeurs qui ne soient validés par l'auteur (sauf validations obligatoires (cf Naoko Takeuchi ou Clamp) ou l'influence qu'à eu Baddack, le père de SonGoku sur Toriyama), comment surpasser ces problématiques ? Cela va dépendre si :
1) Vous ne connaissez pas (bien) Naruto. Il ne sera pas obligatoire d'accompagner ce visionnage avec (les explications d')un passionné car Masahiko Murata s'est arrangé pour ne pas être (totalement) hermétique en réduisant le rapports à leur plus simple expression (de tous les personnages qui constellent la série et leurs liens, il n'en reste ... qu'1 à suivre !). Pour vous, public occasionnel, l'histoire de Sâra !
Cette jeune reine vit dans un royaume où elle a l'illusion que tout va pour le mieux mais l'envers du décor est tout autre ... Esseulée et se mésestimant continuellement, elle trouve un peu de forces en fredonnant ce que sa mère lui chantait encore enfant. A part ce sinistre ministre bien trop flatteur pour être honnête, elle ne peut se confier à personne. Le héros du futur sera à la fois un ami inattendu et une leçon de courage vécue comme un rêve (aie confiance en toi, tu peux le faire, bla bla bla).
Dans cet animé, les femmes ont la sagesse (à aucun moment on ne parlera de Roi, la mère de Sarâ a bâti la cité de ses mains et est dépeinte comme exemple quasi-légendaire, les problèmes et manigances sont l’œuvre du vil Mukadé, les hommes sont kidnappés pour concevoir des armes de guerres, leurs femmes font marcher la rébellion, ...), et la jeunesse le pouvoir entre les mains (Le statut de Sâra, Naruto vient accomplir sa mission et au passage motiver une jeune femme qui s'avère être son propre reflet (la période ou Naruto était tout juste bon à se baffrer de ramêns). Ces deux jeunes personnes (elle le passé (mélancolie, doute), lui l'avenir (force, confiance) littéralement) unies par le trauma commun d'un héritage d'une encombrante réputation maternelle / paternelle, doivent quand même tenter d'exister par elles-mêmes ... au mieux ne pas décevoir !!
Après toute cette sainte profondeur qui atteindra celles / ceux qui n'ont JAMAIS vu de shônen de leur vie, les poings de Naruto et l'assurance de Sâra s'en vont ruiner les plans d'Anrokuzan et ses machines !! On se croirait presque dans un scénario d'Hayao Miyazaki (le lyrisme et la subtilité en moins, le manichéisme en plus)
Vous pourrez percevoir ces Tours comme un film d'animation moralisateur ou ça court, ça fait partout badaboum !, pas finalement si difficile que cela à suivre mais en dépit d'une animation et esthétique décente, ça se consomme très passivement.
Vous hausserez les épaules et vous direz que si sous aviez (une meilleure) connaissance de la série, cela serait certainement plus agréable.
2) Vous connaissez bien Naruto. Après une série de films de variable facture (surtout le 3e), qu'est ce qui pourrait faire vendre le DVD ?
Les Personnages ? Dans une OAV/film inspiré d'un anime connu, un méchant créé, c'est généralement un symbole ou une redite de badguy de la série pour apaiser les fans pendant que l'original fait toujours de la résistante aux héros lors des diffusions TV.
Ici le puppet master Mukadé se classera difficilement dans le Top 100 des plus grands méchants de l'histoire de l'animation nippone tellement il est commun et banal (il veut conquérir le monde, n'hésite pas à manipuler et insulter la jeunesse). Une réflexion qui est autant valable pour les nouveaux personnages principaux de passage (le cas de la reine est convenu, redondant (ça fait combien de princesse en détresse que sauve Naruto ?) et retrouve la foi en 2 mots d'encouragements ; au delà de la symbolique, les citoyens du royaume ne présentent finalement que peu d'intérêt).
C'est pas méchant si on est juste venus voir comment le casting de héros se dépatouillera dans cette nouvelle aventure.
On ne craindra pas trop pour la vie de Naruto qui est maintenant loin du sale mioche immature d'auparavant mais un ninja aguerri capable de gérer un boss mégalo comme un grand et ne fait plus honte à l'enseignement de ses maîtres ! Il se balade dans un passé où il va côtoyer quelques ninjas de légende (Chôza Akimichi, Shibi Aburame) et un Kakashi enfant faisant déjà preuve de beaucoup d'efficacité.
Autrement L'ATTRACTION DU FILM : Minato Namikaze, le 4e hokage : père et fils vont faire équipe !! La carotte ultime pour faire vibrer les fans du monde entier mais pour laquelle il ne faudra pas trop en attendre tellement ce n'est pas démonstratif : non seulement on n'apprendra pas grand chose de plus sur lui que ce qui était exprimé sur le papier, mais c'est la tristesse que la rencontre entre ces 2 mastodontes ne soit pas (plus) émouvante, épique, bouleversante (Naruto met un temps fou à trouver son identité, pourtant ce ne sont pas les indices qui manquent !!) ...
Il faudra attendre une autre occasion pour espérer quelquechose de fort de cette rencontre ... On assiste néanmoins à une complicité immédiate entre ces 2 personnages plus qu'avec n'importe quel autre protagoniste ayant jamais copiné avec le jeune aspirant Hokagé, le rendant plus fort, fin tacticien et encore plus déterminé à gagner ... Le fan reconnaîtra bien là son Naruto en grande forme, mais pourra quand même déplorer que son temps de présence ne soit pas plus consacré aux autres shinobis ...
Si vous aimez Sakura quand elle est inutile, vous serez servis, parce que là elle sert à rien. Pas mieux pour Saî et Yamato-san ...
En guise de consolation, le public pourra, pour l'occasion, zieuter quelques autres figures historiques (Gai enfant, l'ouverture du Ramen Ichirakoo, ...) dont les interventions ne pèseront pas lourd face au programme (une Reine à motiver, un méchant à écraser à grands coups de Rasengan).
En parlant d'Ondes Tourbillonnantes, est-ce qu’il y a du bon Jutsu ? Vous aurez du pouvoir spécial classique (que serait Naruto sans son Multiclonage ?) ou fantasmés (la lame de Chakra ou l'énorme Rasengan-cadeau qui laissera plus d'un adversaire sur le carreau) hérités des rapports surprise avec des persos inédits !
Le méchant, ayant consommé une anormale quantité de Chakra, aura le pouvoir de donner vie à des pantins-guerriers qu'on jurerai des Phobos dans la saga des Vampire (Darkstalkers) de Capcom que les héros mettre entre 1 minute et 1 seconde à défaire !! Il développe également des facultés de mutation qui ont du donner pas mal de boulot aux animateurs ...
La Technique ? D'une manière générale, l'animation est moins statique/figée qu'un épisode standard, les protagonistes se mouvant avec autant d'aisance que la fumée des explosions, par ailleurs fort nombreuses, ça ferait presque bizarre ...
Les dessins ont une certaine allure dépouillée mais toujours plus ou moins les mêmes, les décors sont sympas mais ce ne sera pas non plus dépaysant (c'est pas mal de ruines, de tours et de déserts !), les couleurs sont plus variées mais également ternes (sans doute pour accentuer le côté dramatique et adulte de l’histoire) et il y a plus d'ombrages que de coutume ...
La mise en scène ? Là aussi bien mieux orchestré qu'à la TV (plus de plans, plus de mouvements, plus d'ampleur, meilleur usage du scope), qui pouvait saouler par ses longueurs. Ici on tomberait presque dans le choc de l'excès inverse : il y a pas mal d'action et la lutte finale occupant plus du dernier tiers, n'en finit presque plus ... et est hélas pas très impressionnante ...
Un peu attristés par ce trop (de combats) et trop peu (de tout le reste), vous verrez tout ce fratras en haussant les épaules, vous disant que si vous connaissiez un peu moins Naruto, ça serait peut-être mieux passé
CONCLUSION :
Dans l’état, Naruto Shippuden the Lost Tower ressemble à un long épisode TV, autrement équilibré, délesté de longues expositions (exit les interminables plans fixes dialogués), beaucoup plus dynamique, à l'adversaire et enjeux classiques pas trépidants ... qui auraient très bien pu se résumer à une OAV de 45 minutes.
Ça ne fait rien avancer, ça ne cherche aucunement à se distinguer de quelque manière de ses fondations canoniques et ça semble se reposer uniquement sur son argument de vente (et son, pourtant, séduisant traitement) qui ne sera pas aussi développé qu'espéré pour mieux laisser (forcer ?) Masashi Kishimoto à donner le dernier mot à ce sujet. Ajoutez à cela un fan service limité à quelques clin d'oeils vite-faits et les Narutophiles n'y trouveront objectivement que peu leur compte.
Le non-amateur/connaisseur ne sera pas spécialement chassé mais compte tenu de sa tiédeur globale, le programme ne se posera pas en parfait ambassadeur pour vous lancer dans la lecture de la grosse cinquantaine de tomes actuels (toujours en cours de parution) et ainsi vous faire un nouveau copain.
Ceci dit, quelle que soit la note et la qualité du film, si vous êtes fan fou furieux hystérique (qui vous cosplayez lors des conventions en Rock Lee ou que vous pouvez dire que se sont la trentaine de box DVDs qui tiennent votre étagère et non l'inverse), vous trouverez les plus démocratiques justifications pour acheter ce DVD (les autres films valaient ce qu'il valaient, avec leurs + et leurs -, mais c'est pour la collection ... et puis c'est Naruto, quoi !!) ... mais vous ne serez pas à l'abri d'une petite déception, ne se montrant pas comme l'anime le plus indispensable (dans la série ou en général) à posséder dans l'absolu.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le master sont récents, on suppose que les derniers codecs ont été employés pour rendre impeccable l'image. Claire, bien contrastée, les traits demeurent toujours fins sans que quoi que ce soit de majeur posent problème à leur visionnage.
Le format employé et le rendu général fait clairement comprendre que cela n'a pas été initialement conçu pour la télé.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
5.1
Français
5.1
Des moyens ont été mis en oeuvre pour que le son soit bien pétant !! 2 pistes 5.1 qui n'hésitent pas à utiliser tous les canaux pour mettre le feu (gare aux détonations dans votre caisson de basse !!) et les dialogues/bruitages seront toujours audibles.
Par contre, la VF, analogue à celle de la TV, vous fera aimer d'office la VO (ses seiyus habituels et leurs non-moins habituelles excellentes performmances), notamment l'innénarrable doublage du héros qui crispera les habitués une fois de plus.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
16 min
Boitier
Amaray
Le DVD démarre avec la bande annonce de la série TV Fairy Tail et le trailer éclair du 8e film Naruto Shippuden : Blood Prison.
Une fois venu au menu, 4 choix stratégiques : la lecture directe, les chapitres (8 au total), les différentes versions sonores (VOSTF, VOSTNL, VF) et un bonus de taille :
Naruto : Gekijouban Naruto soyo Kazeden : Naruto to Mashin to mitsu no onegai dattebayo !! (renommé en VF : Naruto : Le Génie et les 3 Voeux) : Lors d'un pique-nique, Naruto découvre une lampe enfermant le Mashin (Génie de la Jarre). Une fois libéré, il propose d'exhaucer 3 voeux ... Cela ne vas pas tarder à faire des envieux ...
C'est un court métrage sympa, d'une durée équivalente à un épisode, qui rapelle les petites histoires faisant respirer entre 2 arcs TV balaises, où personnages de la 1e série viennent se chamailler pour proposer son voeux ...
Il dispose de 3 avantages :
1) Qualité de la 1e série (coloré, contrasté, ancien design) servi par une animation bien supérieure.
2) Une seule et unique piste son Stéréo en VOSTF
3) Typiquement le genre de bonus qui peut faire sourire sans connaitre la série (naturellement si on est sachant du caractère des personnages; c’est plus savoureux, ... mais cela passe très bien quand même).
Presque plus intéressant que le film avec lequel il est livré, il ne fait pas hésiter à le regarder. C'est pas long et c'est assez drôle !!
Le boitier amaray comporte également 2 bonnes surprises :
- un livret en couleurs, assez complet, qui est littérallement la traduction du booklet japonais d’origine, rapellant un peu les anime comics (photos du film avec des annotations colorées dans tous les sens, traduction de certaines répliques). Il apportera des explications de l'équipe technique, des seiyus, ... autant sur les Tours que sur le Génie.
A lire dans le sens de lecture japonais !
- un poster du film aux mensurations de rêve : 480 mm x 360 mm
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage