Célibataire depuis peu, Jesse, 35 ans, est en pleine crise existentielle, persuadé que la meilleure partie de sa vie est derrière lui. Lorsqu'un de ses anciens professeurs reprend contact, Jesse saute sur l'occasion, désireux de renouer avec le passé. Sa rencontre avec Zibby va alors tout bousculer.
L’acteur de la série « How I met your mother » se lance pour sa deuxième réalisation après « happythankyoumoreplease », dans une sorte de psychologie sentimentalo-sexuelle. En effet, comme le fit dans un des temps un peu plus lointain, un certain Woody Allen, Josh Radnor s’interroge sur la vie, les sentiments, le sexe dés lors que l’on a passé la trentaine et que l’on se rapproche de la décennie suivante. Toutefois le film garde une certaine distance avec le sujet. Les personnages s‘interrogent sur les ambitions que l’on peut avoir lorsque l’on a passé ce cap. Le héros notamment parcours son existence et soutient ses amis qu’ils aillent bien ou mal.
Mais, c’est peut-être là, la difficulté du film, le réalisateur se pose beaucoup de question, peut-être beaucoup trop : Que nous reste-t-il à accomplir lorsque l’on a 35 ans ? Le meilleur n’est pas déjà passé ? As-t-on le droit d’aimer une jeune fille plus jeune que soit ? Doit-on prendre un risque pour changer sa vie ? Et s’il apporte ses propres réponses, il n’offre pas beaucoup de possibilité au spectateur d’y répondre ! Voir même, sa réponse manque parfois de finesse particulièrement lorsqu’il s’agit de sa romance avec la jeune Zibby.
Alors bien sûr c’est le meilleur passage du film, on se laisse emporter par la fraicheur d’Elizabeth Olsen la révélation de « Martha Marcy May Marlène ». La comédienne joue avec une certaine aisance un personnage dont la jeunesse vient faire le contre-pied de celui du réalisateur. Ensemble, le duo fonctionne parfaitement et l’on a envie d’aller un peu plus loin, mais chaque fois le scénario joue les cas de conscience.
Mais ne parlons pas de mauvais film, évidemment, ni de ratage pour son auteur, mais simplement d’un scénario qui a du mal à tenir sur la longueur. Du coup chaque fois, le scénariste casse le rythme pour y poser de nouvelles questions, que ce soit celles de son héros, de sa jeune héroïne ou de ses amis, tout ce petit monde participe allègrement à se masturber l’esprit sur les lois de l’existence, et l’approche de la quarantaine.
En conclusion, « Love and other Lessons » est une comédie qui ne laisse pas indifférent le spectateur. Mais l’amoncellement de questions et les ruptures de rythmes régulières, plombent un peu l’ensemble. Toutefois la fraîcheur de la comédienne principale et le capital sympathie du réalisateur font tout de même de ce film un agréable moment à passer.