Gwendolyn est une jeune londonienne ordinaire. Un jour, alors qu’elle rentre du lycée, elle est soudainement transportée en 1900 par une force inconnue. De retour dans le présent, elle est approchée par une société secrète qui la surveille depuis sa naissance. Elle est en fait la dernière voyageuse, le Rubis. Aux côtés de son charmant partenaire Gideon de Villliers, elle devra voyager à travers les âges pour accomplir de mystérieuses missions…
Bon, n’y allons pas par quatre chemins, « Rouge Rubis », n’est pas un film renversant et encore moins un chef d’œuvre d’adaptation littéraire. Et l’association avec des géants américains tels que « Hunger Games » n’est pas réellement une vérité à prendre au pied de la lettre. Mais toutefois, l’industrie cinématographique allemande a toujours su se lancer dans des défis Européens que l’on pensait impensable. Ainsi, nous avons pu voir des films intéressant, grand public, mais pas forcément marquant dans des créneaux jusque là tenus par les américains. Un peu comme le firent en leur temps, les Italiens avec les Western et autres péplums, les allemands n’hésitent pas donner des aventures différentes, comme « Lili la petite sorcière », qui flirtait avec le succès d’ « Harry Potter ». Cette fois-ci donc, il s’agit de « Rouge Rubis » une série de roman pour adolescents dans laquelle une jeune fille aidée par un jeune homme dont elle tombe amoureuse vont partir pour une quête à travers les méandres du temps.
Sur le fond, pas de grands changements, les aventures de la jeune Gwendolyn répond à un cahier des charges bien précis : Une jeune fille ordinaire plongée dans une aventure extraordinaire, avec un garçon forcément beau dont elle va tomber amoureuse. Sur la forme, le réalisateur Felix Fuchssteiner (Die Kurve) signe un film honnête avec parfois de bonnes idées. Si le rythme est parfois inégal, l’ensemble ne manque toutefois pas d’intérêt. Notamment parce que les moyens ont été mis au service de l’adaptation du roman et que cela se voit. Pas si loin de la débauche d’effets spéciaux dont savent faire preuve les américains, le film brille surtout par une qualité visuelle évidente et par un sens de la mise en scène qui ne demande qu’à se bonnifier avec l’expérience. Car ici, certaines maladresses sont encore visibles, comme lorsque la vieille tante parle sous possession d’un esprit, et rendent bancale l’équilibre de l’œuvre.
En conclusion, « Rouge Rubis » est le premier volume d’une trilogie, qui ne manque pas d’intérêt, mais souffre quand même d’une mise en scène un peu trop inégale et de manque de précision et de maturité dans certains jeux d’acteurs ce que les adolescents amateurs du genre ne devrait pas trop remarquer. On apprécie que les moyens ont été mis au service de la réalisation et cela se voit.