Après des années de recherche, un groupe de scientifiques pense détenir la clef d'un passage vers d'autres espaces temps. À la tête du projet, Jim Beale voit son jour de gloire arriver. Malgré les inquiétudes du groupe face à ce qui pourrait transformer à jamais l'avenir de l'humanité, il décide de servir de cobaye pour l'ultime expérience. Au moment de mettre la théorie en pratique, il est loin d'imaginer ce que le portail qu'il vient d'ouvrir va laisser passer dans notre dimension.
A première vue le film de Jacob Gentry (The Signal), est un film de science-fiction assez prometteur avec des effets spéciaux soignés très inspirés seventies et eighties, le tout appuyé par une bande son de même inspiration. Et puis il y a ce pitch qui promet un thriller haletant autour d’une expérience scientifique qui tourne mal. On nous annonce donc un film, à première vue, passionnant et nourri de rebondissements. Le retour à une science-fiction soignée et inventive. Mais alors pourquoi une sortie en VOD ?
Et bien dès les premiers plans on comprend très vite pourquoi la VOD ! Parce que outre la distribution qui semble décidée à jouer la carte de la récitation, le scénario enfile les perles de façon hystérique. En deux minutes, on entre dans le vif du sujet et on nous entraîne, un peu de force, il faut bien le dire, dans une intrigue assez basique qui oscille entre sensualité mal fagotée et thriller lancinant. Ajoutez à cela des dialogues monolithiques, sans aucune originalité et à la limite du CM1, et on aura très vite compris que « Synchronicity » est un film qui ne pousse pas bien loin la valeur artistique.
Et la mise en scène dans tout ça ? Avec un scénario qui tente le multiplicité de l’intrigue mais dévoile trop rapidement ses clés, le réalisateur n’a pas beaucoup de latitude ni le talent nécessaire pour pouvoir en faire un grand film. Car
Jacob Gentry, déjà réalisateur de «
The Signal », ne pousse pas très loin sa mise en scène, bien au contraire, il accumule les plans académiques sans grande inspiration. Du coup, très loin de passionner, « Synchronicity » se révèle très vite pénible à regarder et sans grand intérêt.
Lorsqu’en plus vous ajoutez une distribution, complètement à côté de la plaque, et l’expression est faible, on aura bien compris que « Synchronicity » n’est rien d’autre qu’une sombre serie B sans âme ni passion. Le pire étant que les acteurs du film sont aussi mauvais que ceux du doublage français et que l’ensemble frôle les bas-fonds de l’œuvre cinématographique.
En conclusion « Synchronicity» confirme que la VOD, avant même d’être un support supplémentaire de distribution, est avant tout la relève numérique du « direct to DVD », en résumé une sorte de fourre-tout dans lequel la fange de la création cinématographique se retrouve. « Synchronicity » en est le plus bel exemple.
Le réalisateur a choisi une image volontairement en constraste pour donner à son film un aspect retro et futuriste en même temps. Les couleurs sont un peu saturées mais donnent toute sa nature à la photographie du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.