La sortie d’un DVD démo DTS est toujours un événement et coïncide toujours avec le CES - Consumer Electronic Show, ce gigantesque salon de l'éclectronique et du Home-cinéma se déroulant à Las Vegas. Notre envoyé spécial Bruno Orrù n’a pas manqué de se battre afin de nous ramener ce
DVD DTS Demo 8 en exclusivité. José Evrard en charge du département démo et caisson agonisant nous l’a ausculté, disséqué, découpé. Test exclusif !
C'est bien évidemment la version NTSC que nous avons récupéré lors de la démo party au stand DVD. Sachez que nous vous proposeront courant février de gagner de nombreux exemplaires en format PAL. La salle de démo avait été acoustiquement préparée et remplis de matériel de premier ordre avec une paire d’amplificateur Hacro H58 ($25 000) pour chacune des six JBL K2 qui entouraient les spectateurs plus deux autres pour chacun des deux caissons. Lecteur de DVD Ayre D1-X ($11 000), processeur Tag Mc Laren AV192 ($17 000). Doit-on réellement vous confirmer que l’espace sonore était de qualité ? Voté vidéo, c’est toujours un tri-tubes qui officiait (Un Electrohome 9500 sous logo Accurate Imaging permettant une liaison vidéo numérique complète) attaqué par le processeur/ordinateur Terranex ($55 000 !).
Voici le détail des différents extraits de ce DVD.
1. DTS Logo : The Digital Experience
On ne présente plus ce logo. Le logo tourne sur les surrounds, rebondit sur la centrale fait rugir le caisson de basses, va de la gauche vers la droite.. Ca met tout de suite dans l’ambiance. Tous les extraits présents dans ce DVD sont en DTS plein débit : 1536 kbps
2. Les Deux Tours
The Lord of the rings : the two towers de Peter Jackson avec Elijah Wood, Sean Astin (2002).
Situation du passage : Petite nouveauté dans cette huitième édition, DTS a remplacé l’extrait unique par deux petits extraits. Première scène dans les marais et la deuxième l’explosion de la muraille du gouffre de Helm.
Impressions : En Dts Es-Discrete (Compatible 5.1) Il faut avouer que pour assurer la promotion du format DTS, il n’y avait pas meilleur choix pour illustrer la richesse et la variété de la bande sonore de ce film. La répartition sonore est exemplaire. Chaque enceinte est sollicitée à bon escient et on est surpris par la vivacité, la diversité et l’ingéniosité du mixage. Les cris du Nazgul retentissent là où on ne les attend pas. La scène des marais est un arrangement silencieux créant un effet d'isolement où nous sommes entourés par les effets et les battements de basse fréquence des ailes géantes du Nazgul. L’apport du canal Es (Surround Back) concourt à l’ambiance générale de ces deux morceaux. Le caisson n’est pas en reste, l’explosion de la muraille descendant très bas pendant l'explosion et lors de la pluie battante sont des points culminants de l’extrait chargé en basses fréquences. A noter également une extraordinaire intelligibilité des dialogues, autrement plus probante que sur le mixage VO Dolby que nous connaissons en France.
3. Pirates des Caraibes Pirates of the Caribbean : the curse of the Black Pearl de Gore Verbinski avec Johnny Depp, Geoffrey Rush (2002).
Situation du passage : Ici, nous avons droit à la scène de tempête avec l’arrivée dans l’ile du Black Pearl et la scène de l’attaque au canon entre les deux navires (celui des bons et celui des méchants)
Impressions : En Dts Es- Matrix (Compatible 5.1) Le désavantage de commencer très fort avec le seigneur des anneaux fait paraître le mixage de l’extrait suivant un peu en retrait. La musique est bien aérée à l’arrière, ainsi que dans les Surrounds Back. On appelle ce genre de film un swachbuckler, ici on parlera plutôt de Splashbuckler, tellement les paquets d’eau de la tempête ont l’air de pénétrer dans le salon par le biais des enceintes. Les coups de canon font trembler le caisson et la dynamique est bien soutenu. Pourtant tout reste clair et le mixage n’est jamais confus mais manque un peu de corp ; si l'on s'amuse à retirer le canal LFE, la piste sonore semble soudainement bien plate mais cet exercice à le mérite de bien mettre en valeur la texture des dialogues et de la partition sonore. C'est clair, net, fluide.
3. X-Men 2 X² de Bryan Singer avec Patrick Stewart, Hugh Jackman (2002).
Situation du passage : Dans le blackbird, les X-men sont poursuivis par deux avions de chasse et ils doivent faire face à une attaque de missiles.
Impressions : Toutes les enceintes suivent les soubresauts et le sens de la poursuite entre les missiles et le Blackbird, avion des X-Mens. On suit la course des missiles qui traversent la pièce du Surround Droit vers la Frontale Gauche par exemple. Le caisson soutient la dynamique et appuient les accélérations des avions et la poussée des moteurs. Les surrounds sont constamment utilisés, les avions jaillissent de vos enceintes arrières pour gagner les frontales. Lorsque Magneto reconstitue l’avion détruit par le missile, le bruit du métal claque distinctement. Cet extrait est ici très significatif de l'apport d'un flux DTS plein débit face aux malheureuses alternatives commerciales qui imposent un flux demi-débit. Pour l'anecdote, sachez que cet extrait à été diffusée sur le stand DTS en plein débit mais avec une image HD 1080i issue d'un lecteur D-Theater. Le piqué déjà fort de cet extrait DVD était encore plus renforcé, la légère sensation numérique qui envahit les séquences sur le DVD avaient totalement disparues.
4. Daredevil Daredevil de Mark Steven Johnson avec Ben Affleck, Michael Clarke Duncan (2002).
Situation du passage : L’accident chimique du jeune Matt Murdock.
Impressions : Un extrait incroyable en terme de répartition, de test de caisson et de vivacité. En effet, le but du mixage est de placer le spectateur dans la peau du jeune Matt Murdock qui découvre ses supersens et le sens intensifié de l'audition dans une chambre d’hopital. Les gouttes d’eau du goutte à goutte sont autant de coups de canon, il est submergé de sons qui viennent de tous les coins, nous aussi. Un extrait à retenir pour sa répartition exemplaire permettant de tester la cohérence spatiale et tonale de vos enceintes.
5. Gangs of New York Gangs of New York de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, Daniel Day-Lewis (2002).
Situation du passage : Les deux gangs vont s’affronter mais l’armée veille et disperse les manifestants à coup de canon.
Impressions : Coup de canon. Le début de l’extrait est très calme et la musique est cristalline et diaphane. Puis les coups de canon arrivent et les coups de caisson aussi. Les maisons sautent, le spectateur aussi pour peu que son caisson soit costaud et ait du répondant. Les gravats retombent au gré des enceintes et quand le calme revient c’est pour mieux nous faire sentir le combat entre les deux protagonistes dans la confusion poussiéreuse relayée par des échos de projectiles éloignés de la scène de l’action et des explosions. Le mixage est vif et alterne moment de folie assourdissante et silence où il faut guetter Bill le boucher.
6. Casper Casper de Brad Silberling avec Malachi Pearson, Christina Ricci (1995).
Situation du passage : Casper nous fait découvrir la chambre secrète où une machine inventée par son père lui permettrait de redevenir un petit garçon en chair et en os. C'est un inédit puisque Casper n'existe pas en DVD. Cela faisait bien longtemps que DTS ne nous avait pas gratifié d'un inédit !
Impressions : Sans doute l’extrait le plus divertissant au niveau son. Ce passage du film ressemble plus à un train fantôme qu’autre chose et le son retranscrit cet effet, son et cris de fantôme à droite et à gauche, le son n’est pas tonitruant mais intelligemment réparti sur les enceintes pour créer justement cet effet virevoltant pour un extrait qui est un morceau de choix de longue date pour une démonstration, en raison de la concordance et de la tri-dimensionnalité de l'image sonore qui nous entoure, avec l'abondance de son qui nous enveloppe et une forte activité de basse fréquence
7. Chicago
Chicago de Rob Marshall avec Renée Zellweger, Catherine Zeta-Jones (2002).
Situation du passage : l’apothéose finale en entier où nos deux héroïnes sont sur scène pour le Show final.
Impressions : Cet extrait est à garder pour son découpage incroyable de la scène avant où les trois enceintes sont parfaitement identifiables et où l’accompagnement musical est idéalement réparti. Les surrounds retranscrivent l’ambiance du cabaret comme si on y était . Les notes du piano fusent et se détachent parfaitement des enceintes. Le tout est fluide, musical et aéré mais manque de punch après les extraits précédents. Cet extrait est également très interessant sur le plan visuel car l'énorme panneau composé de centaines d'ampoule est un vrai calvaire pour un encodeur MPEG2. Il est d'ailleurs significatif de voir que cet extrait présente des défauts amoindris face à notre version PAL. Possesseurs de diffuseurs LCD/Plasma, ne prenez pas peur en voyant, peut-être des effets de mosaïque derrière nos deux charmantes créatures. La gestion du décodage MPEG2 et de son désentrelacement est ici un test révélateur. Tout le monde ne verra pas la même chose. Un extrait à ne jamais oublier lors de test avant l'achat d'un diffuseur à matrice fixe.
8. Medeski Martin and Wood
Situation du passage : Un clip vidéo du groupe Medeski Martin and Wood groupe d’avant-garde jazz/groove c’est un titre de leur album "Uninvisible", disponible en DVD-Audio et pistes DTS.
Impressions : En Dts Es-Discrete (Compatible 5.1) Waow. Comment décrire ce passage à la dynamique étonnante pour ne pas dire époustouflante. Le son jaillit des enceintes surrounds et les fera redécouvrir ; on entend quasiment que ça et il faut se placer au milieu de la pièce pour entendre toutes les enceintes. Basse, batterie font frémir vos arrières avec bonheur. Le mixage correspond à la manière dont les musiciens s’installent au fur et à mesure du déroulement du clip, Le but du mixage est d'après les artistes et les auteurs de ce mixage de nous placer au coeur du groupe. Un morceau très jazzy avec une dynamique incroyable, je le répéte.
9. The Head
Le clip de
Head clip est un extrait du DVD-Video "Live in Seattle". La chanson indémodable de Elton John / Bernie Taupin "Mona Lisas and Mad Hatters".
Impressions : En 5.0 .La voix est claire, limpide. L’ambiance de concert et le léger écho de la salle de concert sont parfaitement retranscrits. Deux voix féminines, deux guitares accoustiques pour démontrer que le format DTS n’est pas seulement à l’aise dans la furie sonore mais peut aussi exceller dans un ambiance discrété et retranscrire la profondeur sonore d’une grande salle de concert.