La tranchée

Synopsis

En pleine Première Guerre Mondiale, neuf jeunes soldats Anglais se retrouvent derrière les lignes ennemis. Ils trouvent refuge dans le dédale des tranchée Allemandes. Mais ils découvrent rapidement qu'ils ne sont pas seuls...

Critique Subjective

Le contexte

1917: Un million de soldats alliés et allemands s'entre-tuent. Perdu au milieu de cet enfer et paralysé par la peur, un jeune engagé, Charlie Shakespeare, est incapable de soutenir l'horreur de la guerre. Après la bataille, Shakespeare et les rares survivants de la compagnie "Y" déambulent comme des fantômes, perdus quelque part en territoire ennemi. Et ils tombent par hasard sur une tranchée allemande abandonnée où ils trouvent deux soldats allemands morts de peurs. L’un d’entre eux se fait tuer. Le film hésite alors entre le récit de guerre paranoïde et le film fantastique mais...


Une hésitation constante

Isolés et livrés à eux-mêmes, ils doivent faire face à une autre menace : un par un, ils sont décimés par un tueur mystérieux. Rapidement, il apparaît que ce tueur n'est pas humain... Enoncé ainsi le script parait clair, on a le droit à un film survival dans l’ambiance de la première guerre . Pourquoi pas ? Alors qu’est-ce qui ne colle pas dans ce film. D’une part, la guerre : les 15 premières minutes sont censées nous mettre dans l’ambiance du film et c’est là que le film n’arrive pas à trouver son impact, la bande son n’est pas assez violente pour nous mettre dans l’ambiance, les effets pyrotechniques ressemblent plus à un 14 juillet qu’à une guerre de tranchée. Bref, on ne partage pas l’angoisse des acteurs. Ensuite, le script est assez flou et on a l’impression que le film se construit au fur et à mesure sans fil conducteur. Le doute n’est jamais laissé entre le stress du à la guerre, l’hallucination collective et le serial killer d’outre-tombe et c’est bien dommage. Jamie Bell fait une composition moins remarquable que dans le rôle de Billy Elliot.Et Andy Serkis tient une place moins prépondérante que son Gollum de chez Peter Jackson.


Un dernier mot

Dans le même genre, on préférera The Bunker de Daniel MONZON, beaucoup plus intéressant et angoissant. La tranchée est un premier film qui doit se regarder comme tel avec tous les clichés du fantastique habituels

L’image souffre de défauts de compression assez fâcheux. Surtout que la majeure partie de ce film se passe sous une pluie battante avec de la fumée. Sinon, le reste de la prestation est correcte avec des contrastes bien gérés et une photo aux tons bruns rendant bien l’ambiance boueuse.

C’est là que le bat blesse, la répartition est harmonieuse mais elle manque de dynamisme. La première partie du film doit poser les enjeux et le traumatisme laissé par la guerre, et le manque de « pêche » du mixage vient court-circuiter totalement les scènes de montée à l’assaut. Le DTS ne change rien à la donne puisqu'il est de m^me niveau que la piste Dolby digital. Pour rendre le film crédible , il aurait fallu une bande son à la Soldat Ryan , pour mieux intégrer le spectateur dans ce traumatisme et la trouille ressentie par la jeune recrue Shakespeare.

Commentaires audio des 2 acteurs Jamie Bell, Laurence Fox et du réalisateur Michael J. Bassett : Le commentaire de ce film vire trop souvent au commentaire immédiat de ce que les commentateurs ont sous les yeux. Quelques anecdotes de tournage viennent sauver le tout



- Sur le tournage 14'24 – Une suite d’image de tournage sans commentaire, ni indications

- Scènes coupées  17'30  - Des scènes supprimées en Version originale sous-titrée

- Interviews 15'35 Du réalisateur aux acteurs, on est plutot dans la promo rapide que dans l’interview passionnante

- Les bandes-annonces de La tranchée, Dogville & Traquée.