Voyageurs et magiciens

Genre
Pays
Bhoutan (2005)
Date de sortie
mercredi 19 janvier 2005
Durée
108 Min
Réalisateur
Producteurs
Jeremy Thomas
Scénaristes
Khyentse Norbu
Compositeur
Dechen Dorjee, Donam Dorji, Jigme Drukpa, Bon Funk
Format
Dvd 9
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Dzongkha
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
108 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Dans un petit village, perdu dans l’Himalaya, au petit royaume du Bouthan, Dondup (Tsewang Dandup), fraichement sorti de l’université, a été nommé fonctionnaire auprès des autorités. Mais Dondup ne rêve que d’une chose, parvenir à quitter ce trou et obtenir un visa pour les Etats-Unis. L’un de ses amis travaille au consulat américain et lui envoie une lettre, l’enjoignant de se trouver dans la capitale, Thimphou, deux jours plus tard.

Dondup prépare hâtivement sa valise et emprunte les petits chemins qui le mènent à la grande route. Malheureusement, à quelques minutes près, il rate le car pour la capitale. Il entreprend alors de faire de l’autostop, accompagné par un vendeur de pommes et un moine bouddhiste (Sonam Kinga). Alors que les voyageurs doivent se résoudre à commencer leur route à pied, le moine commence à raconter l’histoire de Tashi (Lhakpa Dorji), qui devait devenir magicien et qui fut envoûté par son frère…

A propos du film

Le réalisateur, Khyentse Norbu s’était fait remarqué en 1999 avec son film « The Cup » (Phörpa), qui racontait l’histoire d’un groupe de moines tibétains obsédés par la finale de la coupe du monde de football. Le film fut acclamé par la critique lors de sa présentation à Cannes, autant pour son originalité que pour la performance des acteurs, tous des moines authentiques, et le parcours atypique du réalisateur.

Khyentse Norbu est né l’année du bœuf en métal (1961) dans l’est du Bhoutan, un petit royaume himalayen coincé entre l’Inde et la Chine et grand comme la Suisse. Il est le fils du maître bouddhiste Thinley Norbu Rinpoche. A l’age de sept ans, Khyentse Norbu est reconnu comme la troisième incarnation du saint Jamyang Khyentse Wangpo, principal lama du monastère tibétain contemplatif de Dzongsar. Il suit donc une éducation religieuse sous l’égide des plus grands maîtres du bouddhisme Vajrayana.

A l’age de 19 ans, alors qu’il complète sa formation en officiant comme moine itinérant, Khyentse Norbu voit pour la première fois un film indien produit à Bollywood : c’est la révélation. Tout en poursuivant ses études de moine, il parvient à suivre des cours de photographie et part étudier à Londres puis à New York, sous l’impulsion du producteur Jeremy Thomas (Little Buddha) qui lui fait rencontrer Bernardo Bertolucci. C’est Jeremy Thomas qui rassemblera les fonds pour « The Cup » et sera le producteur exécutif pour « Voyageurs et Magiciens ».

Mais Khyentse Norbu n’abandonnera jamais le Bouddhisme et profite de ses multiples voyages pour enseigner cette philosophie à travers le monde en utilisant aussi le cinéma comme vecteur.

Le tournage de « Voyageur et Magiciens » commence en septembre 2002 au Bhoutan. Il fait appel à des techniciens locaux assistés par des professionnels venant des quatre coins du monde. Le réalisateur avait comme volonté d’en faire le premier long métrage réalisé au Bhoutan et il devait servir à former une équipe capable de devenir l’embryon de la production Bhoutanaise.

Aucun des acteurs du film n’est professionnel, le moine est même un chercheur en mathématiques ! Pour marquer l’identité du pays, le film a été tourné dans la langue officielle, le Dzongkha, pour lequel il a fallu créer un dictionnaire eu cours du tournage afin d’en faciliter le doublage par la suite. L’important pour Khyentse Norbu était de coller aux traditions du pays, ce qui s’est fait jusque dans les prises de décisions qui furent faites après consultation des divinations « Mo », effectuées par des lamas bouddhistes.

Critique subjective

« Voyageurs et Magiciens » est l’un de ces films rafraîchissant qui vient troubler un cinéma mondial parfois trop convenu. Il possède une âme véritable et nous invite au voyage.  Si l’histoire n’est pas, en elle-même, très originale, l’atmosphère, le jeu des acteurs et la réalisation apportent une touche d’exotisme qui envoûtent le spectateur du début à la fin du film. Ce film est totalement hors du temps, comme le sont les habitants de ce petit royaume. L’apparente lenteur de l’action fait la part belle aux regards, aux émotions, aux couleurs et aux paysages magnifiques. A partir du thème classique sur « l’herbe est-elle plus verte ailleurs ? », Khyentse Norbu nous livre un film attachant, non dénué de réflexion mais qui ne verse jamais dans le prosélytisme. Un film à voir absolument pour se purifier l’esprit avec l’air pur des hautes cimes de l’himalaya.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


L’image du film est de bonne qualité. Si on note parfois de légers fourmillements dans certaines scènes un peu sombres ou brumeuses, la définition générale est très satisfaisante. Les couleurs sont éclatantes et précises et les paysages magnifiques sont parfaitement mis en valeur. La fable est filmée avec des tons ocre et une saturation plus faible, afin de bien l’identifier de l’histoire principale. Les jeux de couleurs sont d’ailleurs l’un des points fort du film, avec une saturation particulièrement flatteuse par moments (comme pour les couleurs du camion). La photographie est belle, avec des jeux de lumière parfois somptueux (comme la salle des fonctionnaires dans le village). Le réalisateur nous démontre ici que, même avec de faibles moyens, il est possible actuellement de faire de très belles images.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Dzongkha
2.0
Dzongkha
5.1


Le film n’est pas doublé mais présenté uniquement en version originale dzongkha (langue officielle du Bhoutan) avec des sous-titres français. Ces sous-titres ne sont pas désactivables, mais vu le peu de personnes qui parlent cette langue dans le monde, cela n’est pas très gênant !

Deux pistes sonores nous sont proposées : une piste en Dolby Digital 2.0 et une piste en Dolby Digital 5.1. La première est surtout prévue pour ceux qui ne seraient pas équipé dans une installation sonore de home cinéma. Elle est de qualité correcte, avec une dynamique satisfaisante, mais semble très plate en regard de la piste en 5.1. Cette dernière est très réussie et donne une véritable impression d’immersion. Les sons d’ambiances sont généralement discrets dans une région où il ne passe pas plus de cinq voitures par jour sur la route principale ! Cela ne l’empêche pas de nous plonger de manière très réaliste en plein cœur d’un orage (à 32 minutes) : attention à vos voisins avec le caisson de basse lors du tonnerre !

Les musiques du film, souvent discrètes et très dépaysantes, sont belles et parfaitement mises en valeur. Le résultat global est donc extrêmement satisfaisant et même surprenant de qualité pour ce premier film Bhoutanais.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
5 min
Boitier
Amaray


Pour cette édition, TF1 vidéo s’est contenté du minimum syndical en matière de suppléments : un chapitrage, une bande annonce et un lien vers le site Internet du film. Heureusement que les menus sont bien animés et sonorisés pour ne pas donner l’impression d’une édition bâclée.

Au vue de la richesse du site Internet du film et du soin qui a été apporté pour la rédaction du dossier de presse (en anglais) que l’on peut y télécharger, on regrette tout de même qu’un effort n’ait pas été fait pour nous présenter le Bhoutan ou nous faire partager une interview du réalisateur !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage