Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
all
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1
L'histoire :
Abandonnée à l’âge de trois ans puis recueillie par John, Kim Lee est devenue une redoutable tueuse, une véritable arme au service de son pygmalion. En quête d’identité, elle finira par trouver des réponses qui donneront un tout autre éclairage à son existence.
Critique subjective :
Affichant une réelle soif d’indépendance induisant nécessairement un budget particulièrement réduit(une dizaine de milliers d’euros), Shadow girl est un projet dont la principale aspiration est d’aboutir à un rendu professionnel de A (financement, écriture, ...) à Z (distribution, marketing, ...). A partir de là, on peut vraisemblablement s’attendre à tout, de la pire série Z à la petite perle inconnue mais, dans tous les cas, les intentions sont louables et l’initiative, rare dans le paysage cinématographique hexagonal, mérite que l’on parle d’elle.
Si La fille de l’ombre a fait l’objet d’un tournage en DV dicté par les contraintes budgétaires, le support parvient sans peine à se faire discret grâce aux qualités formelles du métrage, à commencer par une réalisation bicéphale (Isabelle Lukacie et Steven Marc Couchouron) de qualité qui s’affranchit de son standard visuel jusqu’à en faire un peu trop (mise en scène un brin démonstrative). Quoi qu’il en soit, une image travaillée (photographie, jeu sur les couleurs, ...) permet d’éviter, à quelques plans près, la platitude d’un rendu DV de type téléfilm ou dogme, en particulier dans des séquences nocturnes très réussies. De plus, le soin apporté au choix des décors s’avère payant dans la mesure où le film évite consciencieusement toute forme d’environnement visuel un peu trop franchouillard. Soutenues par des effets sonores opportuns et une musique de bonne facture, plusieurs scènes méritent le détour (particulièrement le flash-back bien troussé et la scène référentielle où John peint furieusement) même si elles perdent en force et en lisibilité à cause d’un montage beaucoup trop haché.
Shadow girl, c’est l’histoire de Kim Lee (Sabine Camille Crossen), une tueuse qui, abandonnée à l’âge de trois ans, est en quête d’identité, ce que John, son mentor, un peintre handicapé (Oscar Sisto ... et oui, celui auquel vous pensez), voit d’un mauvais oeil. Si l’interprétation des deux personnages principaux est relativement correcte (ce qui est loin d’être le cas au niveau des seconds rôles), on a pourtant bien du mal à s’intéresser à eux. Le constat est particulièrement valable pour le personnage de Kim Lee qui fait pourtant l’objet d’une présentation appuyée et pour lequel les metteurs en scène font preuve d’une fascination qui s’apparente presque à du fétichisme « gansien » et qui, malgré tout, ne suscite qu’une certaine forme d’indifférence. La faute est peut-être imputable à une froideur volontaire qui ferme la porte à toute implication émotionnelle et au fait que les personnages soient desservis par des dialogues empesés et des plages mystico-philosophiques en voix-off.
Autre défaut majeur du métrage : son manque de consistance sur le plan narratif caractérisé, entre autres, par des enjeux mal définis. Après un générique wannabe Lynch, le film met une bonne demi-heure pour seulement amorcer le démarrage et le spectateur a le temps d’accuser plusieurs bâillements entre les interminables cérémonies du thé. Si l’intrigue générale est honnête mais loin d’être révolutionnaire, le pitch est assez mal exploité car les redondances inutiles (le trauma de l’héroïne est ressassé régulièrement) disputent le terrain aux séquences de remplissage à la banalité confondante (le cybercafé, le supermarché, ...). On pourra également relever que de nombreuses sous-intrigues sont lancées en vrac pour être aussitôt abandonnées ou traitées par-dessus la jambe.
Verdict :
A l’arrivée, Shadow girl est tout à fait le type de film que l’on aurait aimé défendre ce qui, en toute franchise, est impossible tant le métrage évite certains écueils aussi sûrement qu’il plonge sur d’autres. Reste donc à espérer que les prochains titres du duo Lukacie / Couchouron seront expurgés des défauts soulignés car on attend malgré tout la suite avec une certaine curiosité teintée d’impatience.
Interview de Steven Marc Couchouron :
- Pouvez-vous décrire votre parcours aux lecteurs de DVDCRITIQUES ?
Isabelle et moi-même avons travaillé pendant une dizaine d'années dans l'industrie cinématographique à différents postes en tant qu'assistant à la réalisation, en régie ou en direction de production. Il y a sept ans environ j'ai commencé à m'intéresser à la vidéo numérique, lorsque le DV a fait son apparition et j'ai d'ailleurs créé le site DVforever.com pour suivre cette évolution technologique et faire partager mes découvertes en la matière. J'ai écrit quelques livres sur le sujet et je continue d'écrire dans des revues spécialisées. C'est dans cette logique que j'ai proposé à Isabelle de réaliser un long-métrage en DV, fin 2002.
- Quel a été le budget du film et par quel(s) moyen(s) a-t-il été financé ?
Il est toujours un peu difficile d'évaluer le budget de ce genre de film puisque l'ensemble des salaires sont en participation, c'est à dire qu'ils sont versés une fois le film rentabilisé, ce qui n'arrive pratiquement jamais. De ce fait, les dépenses réelles sont principalement constituées de tous les frais incontournables, comme les repas pour l'équipe, les défraiements divers, l'achat de consommables, de costumes, d'accessoires, mais également certaines locations de matériel. Notre devise était toutefois de toujours essayer de trouver un moyen de faire les choses nous-mêmes. Au total, ces frais ont du représenter moins d'une dizaine de milliers d'euros. Le film n'a bénéficié d'aucune aide ou subvention. Il faut dire qu'à l'époque les institutions n'accordaient encore aucun crédit à la vidéo.
- Quelle a été la durée du tournage ?
Le tournage nous a pris un peu moins de 30 jours, mais échelonnés sur 5 - 6 mois, de janvier à juin, en fonction des disponibilités de chacun. Si vous êtes très attentifs vous pouvez observer le changement des saisons dans certaines scènes.
- Votre film a-t-il été exclusivement tourné à Paris et dans les environs ? On sait que les autorisations de filmer dans la capitale sont assez difficiles à obtenir, les avez-vous obtenues ou avez-vous filmé à l'arrachée (dans l'aéroport et à La Défense par exemple) ?
Les extérieurs ont été tournés principalement autour de La Défense et de Dourdan pour le haras, le manoir et les scènes en forêt. Notre équipe était en réalité suffisamment légère pour ne pas nécessiter d'autorisations. Nous étions relativement discrets, hormis bien sûr l'ingénieur du son et sa perche. Les scènes à l'aéroport et à La Défense ont été tournées à l'arrachée, mais sans trop de problèmes. Il faut dire que nous avions bien repéré les lieux au préalable et étions donc assez rapides. Le seul endroit pour lequel nous avons eu besoin d'une autorisation formelle (et payante), c'est l'héliport, puisque nous filmions directement sur le tarmac. Pour les intérieurs, nous devions souvent faire avec l'activité réelle du lieu, notamment l'hôtel, le cybercafé et le supermarché, et nous y adapter.
- Comment s'est déroulé le casting ? On imagine que cela a du être difficile en raison de l'étroitesse budgétaire. Comment en êtes-vous venus à engager Oscar Sisto ?
Nous connaissions Oscar Sisto bien avant l'épisode Starac (et Shadow Girl a d'ailleurs été tourné avant). Nous l'avions vu plusieurs fois sur scène au théâtre et lui avions proposé de tourner dans un de nos courts-métrages, ce qu'il avait accepté avec joie. Il s'est naturellement imposé pour le rôle de John et a réussi à lui donner une saveur bien particulière. Pour le reste, le casting s'est effectué de manière assez traditionnelle, même s'il est effectivement parfois délicat de demander aux gens de travailler gratuitement. Mais nous avons finalement essuyé très peu de refus. Le scénario plaisait beaucoup et Isabelle savait se montrer convaincante quant au sérieux de l'entreprise. Le rôle de Marc a été le plus difficile à caster et nous a d'ailleurs valu une interruption de tournage pendant quelques semaines, le temps de trouver le bon comédien.
- Quelles ont été vos références thématiques et visuelles pour Shadow girl ?
Isabelle aime beaucoup Lynch, surtout lorsqu'il incite, comme il le dit lui-même, à aller chercher "les choses cachées derrière les choses". De mon côté, je suis très attiré par certains films asiatiques qui se caractérisent par une lenteur apparente, souvent à la limite de générer de l'ennui, mais dont il vous reste inévitablement quelque chose après la projection, des images, une atmosphère. Des films comme Kairo, Audition, etc. Le contraire des films prêt à digérer que l'on a déjà oublié quand la lumière se rallume. Plus proche de nous, une des références de Shadow Girl est certainement Le Samouraï de Melville. On y trouve cette lenteur dans l'action, une apparence presque de banalité, un jeu assez froid et distant d'Alain Delon. Mais au final, et sans doute grâce à tout cela, c'est un film qui vous marque et dont vous vous souvenez longtemps après parce qu'il ne ressemble à aucun autre polar. D'un point de vue plus formel en ce qui concerne la mise en scène et le montage, l'influence est peut-être à chercher du côté de Lynch ou de Tsukamoto par exemple. Mais en réalité, lorsque l'on travaille le découpage d'une scène on se pose rarement les questions en ces termes. On cherche surtout ce qui nous semble être la meilleure manière (tout en restant dans le cadre de nos moyens limités) de coller à l'état d'esprit du personnage et de la scène. Par exemple, pour la première scène de la piscine, il nous a semblé intéressant de ne filmer Kim que sous l'eau, pour retranscrire cette sensation d'apnée, cette impression d'être hors du monde. A l'inverse, pour la deuxième scène de la piscine, tout est filmé en surface, de manière hachée, avec le bruit réel de la nage, afin de montrer que l'état d'esprit de Kim a changé, qu'elle est maintenant en train de lutter intérieurement.
- La scène dans laquelle John (Oscar Sisto) peint avec fureur renvoie directement à cette séquence de Sailor et Lula où la mère de Lula se barbouille le visage de rouge à lèvres non ? De même, certains plans sur le visage de John émergeant de l'obscurité m'ont beaucoup fait penser à Lost highway.
Honnêtement, nous n'avons pas du tout pensé à ces scènes en faisant cela. De Sailor et Lula je me souviens d'ailleurs surtout de la scène de l'accident qui m'avait beaucoup marqué. Spécifiquement, en ce qui concerne la scène où Oscar peint, on a voulu justement exprimer cette frustration ressentie par son personnage. A tel point qu'il finit par avoir un rapport charnel avec la toile et la peinture, comme une sorte d'exutoire. C'est grâce à tout le travail de préparation psychologique lors des répétitions qu'Oscar en est venu à se barbouiller complètement et donner cette force à la scène. Ce n'est pas juste un effet qui aurait été calqué sur un autre film. Même chose en ce qui concerne les apparitions de son visage maquillé, nous n'avions pas spécifiquement pensé à telle ou telle scène. Je pense que l'influence, que je ne nie évidemment pas, est plus diffuse.
- Je trouve les personnages, et surtout celui de Kim Lee, particulièrement lisses, distants, voire très froids. Cela semble être un choix totalement assumé de votre part mais n'avez-vous pas peur de vous couper d'une bonne partie du public sur le plan émotionnel ?
C'est effectivement un choix totalement assumé et nous étions dès le départ conscients que ça pouvait empêcher le spectateur de s'identifier vraiment au personnage. Mais à contrario, cela nous a permis, je pense, d'éviter certaines choses qui auraient pu donner un côté un peu ridicule étant donné la faiblesse de nos moyens. Et surtout, c'est voulu par l'histoire elle-même. Cette fille a été éduquée et vit dans la répression de soi. Elle évolue petit à petit, ce qui est traduit par la voix-off, mais elle ne peut pas changer fondamentalement sa nature. Cette distance est à la base de son identité. Mais je conçois tout à fait que l'on puisse ne pas forcément accrocher à cela. Quand on fait ce genre de choix, il faut accepter de ne pas plaire à tout le monde. Je sais qu'il y a aussi des spectateurs qui ont été touchés par des choses moins visibles.
- Je trouve que la séquence du flash-back contraste beaucoup avec le reste du métrage et pas tant visuellement qu'émotionnellement dans la mesure où elle se révèle beaucoup plus captivante et émouvante que toutes les autres scènes ...
C'est là que tout commence. Jusqu'à ce moment précis, nos protagonistes sont encore dans une certaine normalité. Je ne veux pas tout dévoiler, mais il est clair que cette raideur développée ensuite, prend sa source ici. Dans cet événement qui va les faire basculer hors du monde réel, dans ce monde flottant qui va finalement devenir une sorte de prison pour Kim. A partir de ce moment, tous ses cris seront réprimés.
- Le personnage principal est une tueuse. Ne craignez-vous pas que cela induise le spectateur en erreur dans la mesure où il peut s'attendre, à tort, à un film disons « plus nerveux » ? Je prends un exemple très précis : j'ai ressenti une grande frustration à voir Kim Lee tourner autour de l'épée dans l'atelier de John sans jamais s'en servir par la suite.
Bien sûr. Ce n'est certainement pas un thriller au sens classique du terme. Ceci dit, des films traitant de tueurs et qui ne misent pas tout sur l'action il y en a déjà eu d'autres exemples. Il n'a jamais été question pour nous de faire un film d'action. Cela recoupe ce que je disais juste avant. Voir Kim tuer quelqu'un avec l'épée aurait probablement sonné très faux, d'autant que c'est une épée de tai-chi ! Tout le contraire d'une arme, donc, mais un outil pour parfaire la maîtrise de soi, dans la même lignée que la cérémonie du thé en fait. Il s'agit de transformer cette frustration des pulsions primaires en une force intérieure. C'est aussi un des thèmes du film. Dans le même ordre d'idée, montrer la préparation du thé dans son intégralité devenait indispensable.
- Comment s'est déroulé la prise en charge de l'édition DVD de Shadow girl ?
L'édition a été entièrement réalisée par nos soins, avec Eric Heinrich, le chef opérateur et étalonneur du film. Il s'agissait d'aller jusqu'au bout du processus, de la première idée du scénario jusqu'au produit fini, pouvant être projeté dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, nous avons une maîtrise de l'ensemble de la chaîne de production. Il ne nous reste plus qu'à valoriser cette expérience et travailler nos points faibles pour continuer à progresser.
- Quels sont vos projets à l'heure actuelle ?
Nous avons un projet en cours, Chrysalides, tourné dans des conditions similaires à Shadow Girl, et qui doit être finalisé cet été. Il s'agit d'un film tripartite, trois portraits de femmes de générations différentes. Le lien entre chacune des histoires est assuré par le lieu où elles se déroulent, un château, et un personnage récurrent, incarné d'ailleurs par Oscar Sisto. Enfin, nous travaillons actuellement sur l'adaptation du best-seller européen de Björn Larsson, Le Cercle Celtique. Une histoire très prenante, dont l'action se déroule principalement en plein hiver sur un petit voilier, au Danemark et en Ecosse. Bref, encore un film dont le tournage lui-même risque d'être une sacrée aventure! Mais c'est cette difficulté qui nous motive!
Remerciements au réalisateur pour sa disponibilité.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une qualité vidéo de très bonne facture. Si quelques indéniables imperfections sont présentes (principalement un grain plus ou moins prononcé), elles sont inhérentes au support initial (rappelons que le métrage a été tourné en DV) et ne sauraient être considérées comme des défauts d’image dans le cadre de cette édition DVD. Supervisée par les réalisateurs et le chef opérateur (Eric Heinrich), cette édition soigne le rendu visuel et assure une transcription quasi-optimale des couleurs à l’écran. Pour le reste, la définition s’avère relativement pointue, le master propre (à un ou deux plans près) et la compression survole l’ensemble en mode furtif. Du bel ouvrage (surtout lorsque l’on connaît les contraintes financières) qui est donc à deux doigts de côtoyer la perfection pour un transfert DV sur support versatile.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
2.0
Un son de bonne facture. Le rendu global est très satisfaisant avec une qualité sonore claire, relativement puissante et plutôt dynamique. Le mixage est de qualité puisque le dosage est quasiment parfait entre voix, effets sonores et musique. Là encore, on ne peut que saluer une volonté forcenée de faire les choses consciencieusement.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray
Making of (23 minutes) : un making of entrecoupé de mini-interviews (réalisateurs, comédiens, équipe technique) qui revient sur l’histoire, les acteurs et leurs personnages, les peintures utilisées dans le film, les décors, le travail sur la lumière, etc. Un supplément intéressant qui atteste de la motivation de l’équipe, notamment lorsque Isabelle Lukacie n’hésite pas à payer de sa personne (de son sang !) lors de la répétition dans l’hôpital.
Commentaires :
- Réalisateurs : Isabelle Lukacie et Steven Marc Couchouron se prêtent à une analyse très pédagogique du fond et de la forme de leur métrage. Avec de nombreuses anecdotes sympathiques à la clé, ce commentaire se révèle très complet et permet de mettre en lumière certains détails (thématiques et formels) qui auraient pu passer relativement inaperçus lors du visionnage du film.
- Techniques : un commentaire assuré par Steven Marc Couchouron (réalisateur), Eric Heinrich (chef opérateur) et Benjamin Jaussaud (ingénieur du son). Pointu, ce commentaire audio complète et précise le précédent en évitant soigneusement le piège de la redondance. Un supplément qui intéressera particulièrement les cinéastes en herbe car il est truffé de bonnes idées.
- Anglais : un commentaire audio en anglais assuré par Isabelle Lukacie et Steven Marc Couchouron, preuve, s’il en est, que certains pensent vraiment à tout ! Chapeau bas en tout cas car, malgré un accent frenchy plus (Lukacie) ou moins (Couchouron) prononcé, la langue de Shakespeare semble bien maîtrisée.
Galerie (2 minutes) : un diaporama constitué des peintures vues dans le film et d’affiches de Shadow girl.
Photos (2 minutes) : un diaporama de photographies prises sur le plateau de tournage.
Jean-Marc Le Jeune (12 minutes) : une interview du peintre ayant réalisé les toiles vues dans le film. L’artiste évoque son travail graphique, analyse le personnage de John et nous gratifie d’une petite démonstration de peinture.
Répétitions (30 minutes) : un peu longuet, ce bonus nous donne à voir ce que l’on pourrait appeler les coulisses du jeu des acteurs, à savoir les répétitions.
Bande démo (7 minutes) : une compilation des passages clés du métrage.
Gong fu cha (2 minutes) : un court supplément consacré à une technique chinoise de préparation du thé.
Tango (2 minutes) : une version alternative de la scène de tango de Shadow girl.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage