Siamese Outlaws

Genre
Pays
Thaïlande (2004)
Date de sortie
samedi 10 septembre 2005
Durée
84 Min
Réalisateur
Producteurs
Jitnukul, Five Star Prodcution Co.LTD (co-producteur)
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Thailandais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
84 min
Nb Dvd
1


L'histoire :

En 1965, An 2058 du calendrier Thailandais, va avoir lieu à Tha Ruea District, dans la province de Ayutthaya, un des Hold Up les plus médiatisé de Thailande. White Tiger, un bandit connu des services de Police va recruter 17 membres afin de voler l'or de Tha Ruea. Arrivé en ville, une équipe se charge de prendre en otage le commissariat pendant que l'autre groupe vole l'or. Tout se déroule selon les plans jusqu'à ce qu'un des membres de White Tiger, Tiger Lamai parte avec l'or. Une poursuite commence alors entre les deux clans et la police ....

Critique subjective :

Le cinéma Thaïlandais est décidément très surprenant, autant par son histoire chaotique que par sa capacité à mélanger les genres. La collection Asian Star nous avait déjà donné l’occasion de découvrir Killer Tattoo, film d’action et joyeux fourre-tout décalé que Jean-Pierre Dionnet présente comme une Tarantinade et où l’on croisait un gangster qui se prenait pour Le King Elvis. Aventi a sorti de son côté Tropical Malady (2004) tandis que Kubik Video sort Goodman Town (2002) en même temps que Siamese Outlaws. Entre Monrak Transistor (2001) et Last Life in the universe (2003) (que nous n’avions malheureusement pas pu avoir en test), le très beau Bangkok dangerous (2000) ou Ong Bak (2003) qui présente les  scènes de combats les plus enthousiasmantes depuis Bruce Leele cinéma thaïlandais est bien rentré dans une nouvelle dynamique de création.

Siamese Outlaws est un film d’action qui peut tout à fait être comparé à des films d’actions Hongkongais auxquels il emprunte certains codes. Le style réaliste et violent que développe le réalisateur Wenai Phathomboon avec Siamese Outlaws correspond à une nouvelle tendance du cinéma thaïlandais. Suivant cette logique, il a fait le choix d’utiliser des câbles afin de produire des scènes de combats aériens qui restent cependant assez sobres quand on les compare à ceux des productions hongkongaises équivalentes. Ainsi certains personnages du gang de Tiger Lamai, plus charismatiques que d’autres se déplacent par moment en glissant pratiquement tandis que le chef du gang de Tiger Lamai, également adepte de la magie noire, se déplace en sautant et volant. On pense notamment aux Heroic Trio (1993) de Johnnie To & Chiung Siu-tung ou bien sur au plus récents Tigre et dragon (2001) par exemple.

L’histoire de Siamese Outlaws est inspiré d’un braquage historique survenu à Tha Ruea District, dans la province de Ayutthaya dans la Thaïlande de 1965. Il s’agit donc d’une forme de reconstitution de cet évènement adapté avec quelques aménagements afin de rendre les personnages plus consistants. Le film oscille entre l’esprit du western spaghetti et du film d’action hongkongais avec une petite dose de magie noire et de superstitions. Selon le réalisateur et l’actrice Sasithon Thongsu, Siamese Outlaws aurait une portée moralisatrice postulant qu’aucun Dieu ne protège les mauvaises personnes car tout finit par se payer. Dans le contexte de superstition de la Thaïlande on ne doute pas que cette morale doit avoir une forme de réalité.

Si on évite un côté loufoque que le cinéma thaïlandais semble affectionner, Siamese Outlaws ne laisse pas le souvenir d’un film d’action dur et sanguinaire. Il aurait peut-être été plus indiqué de produire un film beaucoup plus réaliste afin de coller au plus près de la véritable histoire. Certes le film n'aurait plus sa touche thaïlandaise mais il me semble que l'on perd un peu de l'intérêt de revendiquer un scénario basé sur un fait historique. La réalisation reste très proche d’autres productions asiatiques équivalentes en amenant une petite touche thaïlandaise, cependant on repère plusieurs trouvailles qui se perdent dans des lieux communs du film d’action. Il y a fort à parier que les années à venir seront l’occasion de voir de nouveaux films empreint d’une forte créativité que l'on trouve d'ailleurs déjà dans le cinéma de réalisateur comme Pen-Ek Ratanaruang.

Verdict :

Si vous êtes fan de film d’action Hongkongais, Siamese Outlaws vous intéressera puisqu’il en emprunte certains schémas tout en apportant la touche du cinéma Thaïlandais. Finalement, le cinéma thaïlandais est peut-être meilleur quand il produit des réalisations plus ambitieuses comme Ong Bak pour le film d’arts martiaux ou Bangkok Dangerous pour le mélodrame. Le meilleur est probablement à venir.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
Sans objet

Le master présente de petites taches sur la totalité du film sans que cela ne devienne une gêne. Hormis ce souci l’édition DVD propose une bonne compression et une bonne colorimétrie. Le contraste est marqué ce qui autorise des noirs profonds associé à une bonne définition nécessaire compte tenu du nombre important de plan avec des arrière-plans de végétaux. L’image est correcte.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Thailandais
5.1

Cette édition DVD propose trois pistes audio en codage 5.1. On compte deux pistes audio Dolby Digital 5.1 (448 Kbps) en version française et version originale Thaïlandais et une DTS 5.1 (768 Kbps) en version française. La piste audio DTS 5.1 VF est incontestablement plus puissante que les deux autres pistes bien que les voix originales donnent un cachet à la piste audio Dolby Digital 5.1 que l’on préférera. Il faut également noter que ces pistes ont certaines qualités de spatialisation et surtout de surround qui se manifestent surtout par les bruits d’ambiances de la forêt tropicale (comme avec les cris d'animaux à la 43 ème minute) et les bruitages d’explosion (énorme explossion - 45 mn 20). En  bref, vous avez le choix de la piste audio qui de toute façon sera satisfaisante.
On notera que le changement de piste audio à la volet n’est pas possible ce qui est cependant très utile pour les films proposés en édition DVD en VO et VF. Le son du making of en bonus est assez mauvais par moment.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
18 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Les bonus sont plutôt légers mais on apprécie le livret sur l'histoire du cinéma thaïlandais. Le son du making of est assez mauvais par moment.

Bonus

- "Autour du film" Interview - making Of (8 mn 16) : document relativement court mais qui a le mérite d’être proposé et faire voir quelques un des acteurs du cinéma contemporain Thaïlandais. Un making of qui montre un tournage assez proche de ceux de certains films hongkongais équivalent – preuve que le cinéma Thaï a bien remonté la pente depuis sa quasi asphyxie des années 1988-1996.
- Livret "Histoire du cinéma Thailandais" : qui est peut être le bonus le plus intéressant de cette édition puisqu’on y apprend un peu ce qui fait l’originalité du cinéma Thaïlandais et surtout les grandes étapes historique.
- Bandes annonces : Une romance (4 mn 20), Goodman Town (3 mn 11), Siamese Outlaws (2 mn 34), des bandes-annonces rarement aussi longues et probablement prévues pour la distribution asiatique.
- Affiches Thailandaise et Française imprimables
- DVD-rom et Lien Internet vers Kubik.com

Menus
Une interface DVD assez graphique autour d’un thème western un peu kitsch et qui ressemble plus à une interface de jeux vidéo.

Packaging
Propre et assez chouette. Un boîtier plastique noir classique avec jaquette contenant le DVD et le livret sur l’historie du cinéma Thaïlandais. Le tout est placé dans un fourreau cartonné.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage