Springtime

Titre Original
Ggotpineun bomi omyeon
Pays
Corée du sud (2004)
Date de sortie
dimanche 15 avril 2007
Durée
126 Min
Réalisateur
Producteurs
Eun-hwa Choi, Yong-bae Choi, Seong-weon Jo, Lewis Kim
Scénaristes
Jang-ha Ryu, Eun-kyeong Lee, Jae-geun Yu
Compositeur
Seong-woo Jo
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Coréen
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
126 min
Nb Dvd
1

L'histoire

A quarante ans passés, Lee Hyeon-woo a perdu ses repères. Aigri, il subit le quotidien et vit de petits boulots sans avenir. Habitant chez sa mère qui le harcèle de reproches, divorcé et trop fier pour avouer ses sentiments à son ex-femme, ses relations avec son entourage vont se dégrader lorsqu’il apprend qu’elle va se remanier. Épuisé par cet environnement, Lee Hyeon-woo décide de quitter Séoul pour une ville de province dans laquelle il trouve un emploi de professeur de musique dans une école. Il va progressivement évoluer au contact de ses nouveaux élèves et va peu à peu se réapproprier sa vie en les aidant à sauver leur orchestre menacé de dissolution. La seule possibilité pour la formation musicale de continuer à exister étant la réussite du concours de fin d’année, tous vont s’employer à le gagner.

Critique artistique

En France nous avons récemment connu la vague des fimls musicaux avec La première fois que j’ai eu 20 ans mais surtout Les choristes. Springtime peut être définit comme une sorte de crossover entre Les choristes et le cercle des poètes disparus. Il s’agit typiquement du genre de film qui se laisse regarder et qui en dépit d’un prix du meilleur film au festival du film de Tokyo n’est pas un film incontournable dans la filmographie de Choi Min-sik contrairement à Failan, Old Boy ou Ivre de femme et de peinture. On passe néanmoins un bon moment avec ce film qui a le mérite de saisir assez bien le contraste entre Séoul, la capitale Coréenne et une petite ville de province sans tomber dans l’entrelat de clichés qui pourrait être associés à ce type d’histoire. La comparaison entre la grande ville et la petite ville est un schéma qui est très exploité dans le cinéma car elle permet de mettre en place des contrastes marqués comme on peut le voir par exemple dans Le vieux jardin de Im Sang-Soo. Rétrospectivement Springtime comporte des thèmes très universels et qui ne sont pas typiquement sud-coréen au point qu’on pourrait très facilement adapter ce film en France par exemple. Incontestablement, Choi Min-sik apporte beaucoup à ce film où les nombreux personnages secondaires lui donnent autant de situations d’exprimer son talent pour la dramaturgie même si il y a quelques moments très amusants ou carrément comiques.

Choi Min-sik est l’acteur sud-coréen marquant de ces dernières années, depuis ses apparitions dans Shiri (1999), Failan (2001), l'excellent Ivre de femmes et de peinture (2002), le génial Old Boy (2003) ou Frères de sang (2004) juste avant Springtime. L’année suivante il tourne dans Crying Fist et Lady vengeance. Depuis, qu’il a annoncé lors du 59ème Festival de Cannes (2006) qu'il ne tournerait plus dans aucun film tant que les quotas sur le nombre de salles alloués aux films coréens ne seraient rétablis, il n’a plus tourné au grand regret des fans. Il faut dire que ce  système de quotas permettait au cinéma coréen de s’imposer face aux productions hollywoodiennes tout en favorisant une nouvelle vague de cinéaste dont on peut se demander si elle a encore une réalité en dépit du dynamisme du cinéma sud-coréen. Cependant, l’acteur qui vient du théâtre a annoncé qu’il tournera du 1er au 20 Avril 2007 dans l'adaptation coréenne de The Pillowman, du Britannique Martin McDonagh. Cette pièce raconte l'histoire d'un écrivain de fiction, Katurian, qui vit dans un état policier et est interrogé à propos du contenu horrible de ses histoires, alors qu'un certain nombre d'incidents similaires se déroulent en ville. La position de Choi Min-sik est tout à son honneur mais n’arrange pas les choses. Il ne reste plus qu’à espérer que l’arrivée massive de plusieurs gros blockbusters Hollywoodien à partir de ce mois-ci ne soit pas le début d’une baisse des fréquentations des films coréens et une réduction des budgets de production.

Springtime est une jolie comédie dramatique qui fait parti de ces films au scénario simple qui parvient à mettre en scène l’ordinaire sensible des gens ordinaires. L’histoire illustre une forme de cheminement personnel de Lee Hyeon-woo, musicien raté ou trop exigeant pourrait-on dire, divorcé et habitant avec sa mère, sans doute le signe d’un gros déséquilibre. Quoi de plus simple que retourner dans un environnement à taille humaine, dans une petite ville de province, pour se retrouver. La ficelle du scénario est éculée, pourtant et probablement grâce à Choi Min-sik qui est sans doute l’un des acteurs coréen de tout premier plan, Springtime installe une atmosphère presque surannée faite d’un mélange de bons sentiments et des charmes discrets de la province. L’histoire confronte Lee Hyeon-woo à des personnages d’age différents de telle sorte qu’il soit obligé d’évoluer sur plusieurs plans. Ainsi, au contact de ses jeunes élèves et en particulier de l’un deux dont la grand-mère est malade il va devoir remettre en cause certains de ses principes concernant ce qu’il est prêt à faire en tant que musicien, prendre conscience de l’affection qui le lie à sa vieille mère et renouer avec les sentiments oubliés de la rencontre amoureuse au contact de la jeune pharmacienne.

Verdict

Springtime vous comblera si vous appréciez les comédies bon enfant et le monde de la musique ou tout simplement Choi Min-sik que l’on compare parfois à Gérard Depardieu ou Al Pacino ; le mieux étant de le comparer à … Choi min-sik lui-même, surtout après Old boy, Ivre de femme et de peinture ou Failan. Il s’agit d’un film qui montre la facette plus douce et souriante du comédien qui y trouve sans doute plus de possibilité pour exprimer son talent de théâtreux et ça se sent à l’écran.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Le master est correct et l’image assez belle avec un joli piquet mais on retrouve quelques petites taches blanches de-ci de-là. Le contraste est marqué ce qui donne au film son côté à la fois naturaliste mais un peu dramatique bien qu’il s’agisse d’une comédie sentimentale. La colorimétrie tire à cet effet vers des teintes sombres ou un peu délavées ; le monde est un peu fade pour le héros qui part chercher autre chose dans la petite ville afin de réoxygéner son quotidien. La définition est bonne et la compression tout à fait correcte bien que l’on retrouve quelques légers effets de scintillement de l’image sur les contours des formes, et plutôt en arrière plan. On a un transfert satisfaisant au niveau de l’image tandis que l’on a trois trous dans la piste audio.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Coréen
5.1

Cette édition DVD de Springtime (comme A family et Guns and Talks) est proposée avec une unique piste audio Dolby Digital 5.1 en version originale coréenne sous-titrée en français (448 Kbps). La piste n’est pas du genre à hurler et en mettre plein des oreilles. En fait, les surround ont un électroencéphalogramme assez plat qui manifeste quelques pics lors de passages musicaux plus poussés comme lors des concerts (celui sous la pluie dont on entend les instruments et le bruit de la pluie sur les surround) ou des répétitions musicales. On note plusieurs trous de 1 seconde environ dans la piste audio aux repères suivants : 4mn 49, 76mn 25 et 79mn pour ceux que l’on a remarqués. Ce problème qui est plus sérieux sur ce DVD édité par Kubik se manifeste aussi une fois sur l’édition DVD de A family. Le problème n’est pas suffisamment grave pour pénaliser le film car ces trous sont de durée très courtes, mais lèse un peu le spectateur.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
11 min
Boitier
Amaray

Bonus

Making of (11mn 29) : Le document démarre avec Choi Min-sik en plein cours de trompette et ça semble quelque peu laborieux ce qui semble néanmoins amusé l’acteur coréen qui a du en voir d’autre sur des tournages comme Ivre de femmes et de peinture ou Old Boy. A en croire les images on dirait qu’on s’amuse bien sur un tournage avec Choi Min-sik qui semble tout faire pour détendre l’atmosphère et que dire de la séquence où els élèves se mettent à danser le twist de manière assez grossière. On a un aperçu rapide de toutes les étapes d’apprentissage par lesquelles a du passer l’acteur principal, devant notamment diriger un orchestre. La séquence où l’orchestre doit jouer sous la pluie nous est montré sous un autre angle et on se rend compte que cela n’a pas du être simple. Un making of court et sympathique mais d’un intérêt moyen.

Bandes annonces Kubik: A family, Guns & talk, Natural city, Siameses Outlaws, Ichi the Killer, Ichi the Killer - episode 0 (aniamtion), Goodman Town, Ghost, Springtime.

Les crédits

Menus

L’interface est simple, sobre et efficace. La collection se veut accessible semble-t-il. L’interface propose un menu pour consulter le film par chapitres.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Les crédits