Warhammer Online: age of reckoning

Rendons à César ce qui est à César, c’est à vous joueurs que s’adresse cette maxime. Warhammer est le précurseur des jeux de table rassemblant orques, gobelins, elfes et autres nains. Jeu de rôle, jeu de plateau et ses fameuses figurines, c’est maintenant sur PC que débarquent les légions de l’ordre ; aidons-les dans leurs conquêtes du monde numérique!

Warhammer online arrive en concurrence directe avec WOW qui va bien finir par s’essouffler. Conan qui n’a pas vécu bien longtemps et plusieurs autres MMO qui sont plutôt en fin de parcours type Guild war, mais qui arrive à rester en vie. Les dés sont donc bien lancés et le moment est propice pour prendre place dans le monde cruel du jeu online. Warhammer en a les capacités, développons :

Tout d’abord un peu d’histoire pour les plus jeunes d’entre nous. C’est en 1975 qu’est créé Games Workshop par les inventeurs de Warhammer que sont Ian Livingstone et Steve Jackson. Ils sont précurseurs dans le genre mais pas premiers car le plus célèbre des jeux de rôle, l’illustre Donjon et Dragon, sort lui en 1974. Dans un premier temps D&D est le seul concurrent direct. Entre 1981 et 1988 un amalgame est fait entre Wargame, jeu de rôle et de figurines, c’est la véritable naissance de Games Workshop. A cette époque, Livingstone quitte le groupe pour se diriger vers le jeu vidéo qu’il pense voué à un avenir brillant, vous avez dit visionnaire ?
Tout ce que vous connaissez donc de trolls, orques, elfes noirs et guerriers du chaos date de cette époque ; l’historique est certes succin mais il remet un peu les choses en ordre. (Pour plus de détails de nombreux sites Internet sont consacrés à l’épopée de Warhammer.)

Blizzard en créant Warcraft n’a donc fait qu’adapter le genre (brillamment) sur nos bon vieux PC. C’est sur ce terrain que vient donc l’affronter MYTHIC en sortant un Warhammer online « age of reckoning » prometteur.
Un mois complet pour sortir cette critique c’est, il me semble, le juste temps pour s’aventurer à donner son sentiment sur un travail qui semble titanesque, mais c’est aussi un temps « juste » pour que se crée les royaumes.

Comment s’introduire dans un monde aussi vaste ?

Tout d’abord bien choisir son camp : l’Ordre ou la Destruction ! Puis à l’intérieur de celui-ci, choisir sa race, une vingtaine  en tout regroupée en 6 factions : Nain, Empire, Haut Elfe, Orque, Chaos, Elfe Noir. Prenez le temps de réfléchir un peu, de vous rendre sur quelques forums afin d’effectuer un choix judicieux sachant que vous n’allez sûrement pas jouer seul. Pour finir, enfin pour entrer dans le monde on line, choisissez un serveur. (Prenez conseil sur les forums).

En fonction de votre choix de personnage vous n’avez plus qu’à suivre l’aventure en épuisant les innombrables quêtes, des heures et des heures de jeu devant vous.

Pour l’instant trois grandes régions sont départagées pour que se livrent bataille les ennemis intimes que sont : Nain et Orque, Empire et Chaos puis Haut Elfe et Elfe Noir. Dans ces trois mondes la guerre fait rage et chacune de vos actions fera progresser votre camp. Attention, rien n’empêche un nain de se balader en territoire Haut Elfe, il lui suffit de prendre un vol pour l’un des points qui lui sont accessibles, il pourra alors grossir les rangs d’un groupe en lutte contre ces vils créatures et croyez moi mieux vaut être nombreux pour partir à l’assaut des citadelles ennemies.

Au milieu de nul part mieux vaut être mal accompagné que seul !

Plusieurs types de jeux sont proposés : Les quêtes, les quêtes publiques, les Royaumes contre Royaumes (RvR) en temps limité et les RVR publiques. Dans l’absolu ce type de jeu doit favoriser les RvR publiques car ce sont alors des groupes entiers de combattants qui pourront s’affronter pour la prise de simples fortins mais également la prise de territoires entiers et des forteresses ennemis. Sachez tout de même que dans ces lieux maudits les champions de chaque camp montent la garde et que de s’en approcher sans prendre gare y est extrêmement périlleux.

Former des groupes et vous aurez peut-être la vie sauve ! Voici le mot d’ordre de Warhammer online : hormis les simples quêtes que vous pouvez tenter de réaliser seul (jusqu’à un niveau 16) pour le reste il faut absolument former des groupes voir des bandes, mais en plus de cela il faut les équilibrer en type de personnage. Que cela fait du bien de se faire soigner voir même de ressusciter en pleine bataille !
Sur ce thème un petit clin d’œil aux guildes et notamment « l’ordre du phénix » sur le serveur grondh qui m’a aidé à découvrir ce jeu pour mieux vous le faire connaître. 

Point un peu faible : le jeu est tellement vaste qu’il vous faudra parfois trop de temps pour rejoindre un groupe s’il est situé dans un autre monde que le votre. Peut-être aurez-vous la chance de trouver un vol à proximité mais il faudra encore que celui-ci vous propose une destination qui ne soit pas trop éloignée de vos partenaires. Si cela n’est pas le cas il vous sera nécessaire alors de traverser à pieds les cartes qui vous séparent des vôtres et c’est long, très long.
Au-delà du niveau 20 vous pourrez monter un joli destrier qui vous fera gagner du temps sur les sentiers de la guerre. Emettons également un autre bémol : le choix du serveur. Instancier comme il se doit d’être dit, une fois votre personnage créé sur l’un d’entre eux, impossible de l’importer sur un autre. Ce n’est pas le premier jeu qui impose cet état de fait mais je trouve cela dommage et il est vraisemblable que technologiquement il soit envisageable de faire autrement. Cela aurait plusieurs avantages dont le premier de permettre aux joueurs de voyager sur d’autres serveurs afin de faire de nouvelles rencontres ou même simplement de pouvoir rencontrer quelqu'un ! En effet lorsque vous débutez sur un nouveau serveur et bien la colonie qui vous entoure est également très faible et là se sont de longues heures de quêtes, seul, qui vous attendent.   

Quelle espérance de vie pour Warhammer online ?

Le jeu semble entrain de se poser et de bien se positionner dans son segment. Il attire apparemment toujours de nouveaux joueurs, mais le plus important c’est que les anciens se sont réabonnés, et ce point est primordial. Le « bouche à oreille » est positif et le jeu prend en importance avec le temps, plus l’on joue plus on a envie de jouer ; c’est la formation d’une communauté de joueurs qui crée cet effet. Warhammer est donc bien parti pour durer d’autant que très peu de bugs, au contraire d’un Conan mal fini, ne sont venus ternir la sortie de ce titre. Vous trouverez quelques grincheux pour dire que toutes les unités ne sont pas égales et qu’un des camps est avantagé par rapport à l’autre, ce n’est pas mon impression mais il ne tient qu’à vous de vous faire votre idée sur ce point.

Perdu dans le décors.

Warhammer n’est pas le meilleur sur l’aspect graphique, il n’est pas le moins bon non plus. Il a l’avantage de tourner sur de nombreuses machines et d’être très peu « bugger ». Les environnements sont très variés mais somme toute très peu dynamiques. Rien ne bouge ! Même dans la tempête l’herbe et les feuilles restent figées, mais comme il n’y a ni tempête ni pluie et bien pas de problème. Trêve de plaisanterie, l’animation graphique de l’environnement est faible pour notre époque mais peut-être n’est-ce pas l’essentiel, les personnages eux s’animent très correctement et se déplacent avec aisance dans ce décor fixe, tellement facilement qu’ils sont capables de se traverser l’un l’autre. Concluons que des efforts doivent être fournis dans ce domaine afin de proposer un soft plus homogène et ainsi de lui faire atteindre les sommets qu’il mérite.