La jeune DG est élevée dans une ferme du Kansas par sa tante et son oncle. Une nuit, elle est propulsée par une tempête dans un monde mystérieux, le pays d’Oz, où règne la sorcière Azkadellia. DG fait la connaissance d’étranges créatures : L’écervelé Bug, le policier sans cœur Caïn, et le gentil Raw au visage d’animal; les quatre compagnons partent à la recherche de la pierre d’émeraude pour sauver le pays d’Oz.
Dans sa conception et dans sa réalisation, « Deux princesses pour un royaume », n’est pas très éloigné des « 10 royaumes » ou encore de « Merlin ». Des décors très soignés et des stars (Ici : Richard Dreyfus (Rencontre du 3ème type) et Neil McDonough (Minority Reports)) aux services d’une histoire librement inspirée d’une légende populaire. Et l’ensemble reste très cohérent, dans sa forme en tout cas, car dans le fond on commence à voir pointer des faiblesses qui ont tendance à vite agacer.
A commencer par des effets spéciaux pas toujours bien maitrisés, comme dans la scène où le policier se fait attaquer par des chiens mécaniques, la stabilité des bébêtes ne semble pas certaine, et l’on pense rapidement à une prestation au rabais, digne des premières productions de Jim Henson, sans l’avancée technologique. Ajoutez à cela des personnages pas toujours crédibles comme Zooey Deschanel (L‘assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford) qui interprète le rôle de DG.
La comédienne ne semble jamais très concernée par ce qu’il se passe. Surtout lorsqu’elle doit avoir peur, où qu’elle soit dans l’obligation d’exprimer un sentiment. Mais la palme d’or du mauvais jeu revient sans nul doute à Raoul Trujillo (Apocalypto) qui interprète Raw, un personnage gentil mais peureux. L’acteur s’empêtre dans un costume et dans un jeu qui ne lui convient pas et donne une prestation particulièrement mal maitrisée de son personnage. Il suffit de voir la pitoyable scène d’attaque par des sortes de chauve-souris pour s’en rendre compte.
Quand à la réalisation, elle ne s’encombre pas des détails ni de la perfection, souvent approximative, elle donne une mauvaise impression, d’incontrôlée pour cause de budgets serrés. Certains plans sont maladroits, surtout lorsqu’ils impliquent des effets spéciaux, d’autres sentent carrément l’amateurisme, notamment lors de passages mêlant différents mondes. Le réalisateur Nick Willing (Hypnotic) semble ainsi beaucoup plus préoccupé par sa feuille de route que par sa direction d’acteurs, qui restent du coup en roue libre. Le rythme a bien du mal a être soutenu et les minutes s’égrènent parfois avec une lourdeur proche de l’enclume. Pourtant si l’ensemble pouvait paraitre attirant, le résultat laisse sur sa fin et fait regretter la série « Merlin ».
En conclusion, « Deux princesses pour un royaume » se présentait comme une relecture sympathique du magicien d’Oz, il en résulte un produit fait à la va-vite et qui rate de peu son sujet et par conséquence l’intérêt du public.