The vampire lovers

Titre Original
The vampire lovers
Genre
Pays
Angleterre (1970)
Date de sortie
mardi 10 novembre 2009
Durée
87 Min
Réalisateur
Producteurs
Harry Fine
Scénaristes
Tudor Gates
Compositeur
Harry Robertson
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
87 min
Nb Dvd
1

L’histoire :

Autriche, début du 19ème siècle. Charmante femme vampire, Carmilla va tenter de se repaître du sang de ceux qui ont commis l’erreur de l’inviter dans leur demeure.

Critique subjective :

Avec The vampire lovers, le studio Hammer œuvre à nouveau dans un domaine qui lui est cher : le film de vampire. Si l’attachement de la compagnie britannique au mythe du suceur de sang ne date pas d’hier (Le cauchemar de Dracula, sa plus belle réussite en la matière, remonte à 1958), le traitement adopté cette fois-ci va fortement singulariser le métrage des précédentes productions maison.

Petit retour sur le contexte. Nous somme en 1970, la Hammer traverse une période charnière. L’âge d’or est terminé, voici le temps du déclin. Malmenée par la concurrence, la société, toujours mythique, n’en est pas moins en perte de vitesse. Un constat d’autant plus douloureux que ses productions baissent en qualité. Pour essayer d’inverser la tendance, ou au moins d’endiguer le phénomène, les dirigeants cherchent des concepts novateurs et explorent de nouvelles pistes, comme des coproductions assez improbables avec l’Allemagne ou Hong-Kong (Les 7 vampires d’or, en partenariat avec le studio Shaw Brothers). Autre solution : injecter une bonne dose de sensualité, miser sur un érotisme plus prononcé. Racolage de la dernière chance pour sauver le navire ? Non, plutôt une accentuation de certains éléments déjà présents en filigrane, une mise en exergue favorisée par un contexte de libération des mœurs. Et puis comment nier que les grands mythes du fantastique, ce terreau fertile sur lequel s’est développé la compagnie, possèdent un aspect « charnel », sinon une charge érotique sous-jacente ?

Adaptation du roman Carmilla (Sheridan Le Fanu – 1871) par le scénariste Tudor Gates, le script de The vampire lovers est confié à Roy Ward Baker. Réalisateur éclectique œuvrant pour la petite lucarne (Chapeau melon et bottes de cuir, Le Saint) et le grand écran (Atlantique latitude 41°, Le cavalier noir), Baker avait alors déjà travaillé sous la bannière de la Hammer (Les monstres de l’espace en 1967) et livrera d’autres longs-métrages pour le studio (Les cicatrices de Dracula, Les 7 vampires d’or) auquel il fera malgré tout quelques infidélités avec son principal concurrent, la firme Amicus (chez laquelle il signera les films à sketches Asylum et Le club des monstres). A la « retraite » depuis 1992, Roy Ward Baker s’apprête, au moment de l’écriture de ces lignes, à fêter ses 93 ans.

Retour en 1970. Alors âgé d’une cinquantaine d’années et rompu aux plateaux de tournage, le metteur en scène, appliqué, fait de The vampire lovers un film d’épouvante gothique à l’imagerie purement « Hammerienne ». Décors, costumes, photographie, ambiance … tout y est, y compris Peter Cushing, grande figure du studio qui incarne ici un personnage assez anecdotique. Là où le film se singularise réellement, c’est dans sa façon de mettre l’accent sur le pouvoir de séduction du vampire, ou plutôt de « la » vampire (la plantureuse Ingrid Pitt), une créature particulièrement friande de proies du même sexe (les principaux personnages de The vampire lovers sont d’ailleurs essentiellement féminins). Viendront ainsi des scènes de saphisme, l’amour lesbien n’étant autre que la colonne vertébrale du métrage. A noter que si le titre pousse donc l’érotisme à un degré jusqu’alors inédit dans les productions Hammer, celui-ci n’est jamais vulgaire, Baker mettant un point d’honneur à ne pas rompre avec ce côté classieux qui constitue l’une des marques de fabrique du studio britannique.

Verdict :

Production Hammer sexuée comme rarement, The vampire lovers reste, quarante années après sa sortie, un film intéressant (malgré un côté un peu statique) qui, tel un vampire, a traversé les années sans prendre une ride.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Une édition DVD qui permet de (re)découvrir le métrage dans de très bonnes conditions visuelles. Sans être parfait, le master présenté fait preuve d’un bel éclat malgré les quatre décennies écoulées depuis la sortie du film en salles. On saluera tout particulièrement le soin apporté à la colorimétrie, qui nous offre des visuels typiquement « Hammeriens ». Discrète, la compression ne gâche rien.


Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0

Une piste (VOST) DD 2.0 tout à fait convenable. Le son se montre clair, assez énergique et bien mixé (merci la restauration). La spatialisation est quant à elle quelque peu limitée sans que cela ne nuise outre mesure à un confort d’écoute somme toute très confortable.


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
32 min
Boitier
Amaray

- Entretien avec Alain Schlockoff (30 minutes) : Familier du studio Hammer (dont il fut personnellement très proche à une certaine époque), le journaliste replace le film dans son contexte (celui d’une évolution assez drastique de la firme britannique) et met en exergue sa singularité. Il dresse par ailleurs les portraits de Roy Ward Baker et Ingrid Pitt. Un supplément intéressant.

- Bande annonce (2 minutes).

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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