Un homme parmi les loups

L'histoire : Tyler (Charles Martin Smith) est un biologiste mandaté par le gouvernement pour élucider le phénomène de disparition des caribous lié, selon les autorités, à la sauvagerie des loups. Il part donc s'immerger sur la terre de l'Arctique déserte et glacée et se lance dans une étude qui va le conduire de découverte en découverte.


La critique : A mi-chemin entre le film et le documentaire, Un homme parmi les loups nous transporte sur des étendues désertiques à couper le souffle et nous plonge dans un univers d'une richesse et d'une beauté saisissantes. Après un vol hors du commun aux côtés du farfelu Rosie (Brian Dennehy), Tyler se trouve isolé, perdu dans cette nature sauvage. Tout d'abord excité à l'idée de la mission qui lui incombe, il passe très vite par une phase de questionnement traversée par l'abattement, les doutes, les craintes et les peurs.
Apprivoiser cet environnement hostile ne se fera pas sans peine, il lui faudra lutter contre des forces qu'il n'avait sûrement pas évaluées à cette hauteur. Mais cette expérience de vie lui permet à la fois d'apprendre beaucoup sur le comportement mystérieux, intrigant et fascinant de ces prédateurs incompris et trop vite condamnés par les hommes mais aussi sur lui-même.
Ainsi, après des premiers jours difficiles, ce biologiste en herbe appréhende avec de plus en plus de sensibilité ses nouveaux compagnons à quatre pattes. Qui pourrait d'ailleurs rester insensible à ces regards expressifs, emplis d'humanité, jamais hostiles et qui en disent long sur la vie ? Toutes les aventures extraordinaires qu'ils vont alors lui permettre de partager le conduiront, un an plus tard, à choisir son camp. Pour la petite anecdote, entre autre expérimentation, vous vivrez, à n'en pas douter, un bon moment, lorsque le scientifique se laisse aller à la dégustation de souris qu'il mitonne à "toutes les sauces" !

A cette complicité animale, il faut ajouter une rencontre merveilleuse avec Ootek (Zachary Ittimanqnaq) et Mike (Samson Jorah), deux Inuits. Leurs apparitions et leurs disparitions, à des moments cruciaux de cette aventure, contribuent à la construction de Tyler et, corollairement, ces deux hommes nous offrent un exposé authentique des mythes et de la magie entourant une espèce en voie de disparition. Bref, une rencontre mystique accessible par un art cinématographique rendu envoûtant.

En conclusion : Je ne peux que vous recommander cette odyssée inoubliable qui mêle à la quête de soi une leçon éducative quant à la nécessité de préserver la vie sauvage des loups et une leçon de respect liée aux peuples du Grand Nord qui savent vivre en symbiose avec Mère Nature.

Si quelques plans offrent un rendu très satisfaisant, il faut bien dire que, majoritairement, ce sont les défauts qui sautent aux yeux : couleurs instables, définition variable, nombreux défauts de pellicule. Dommage car la section vidéo pénalise ainsi le spectacle qui s'annonçait grandiose (superbes paysages, plans animaliers ...)

Le Dolby Digital 5.1 est disponible pour chacune des deux versions. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles bénéficient du même traitement ... décevant. Assez peu de dialogue, l'essentiel passant en voix off, avec un centrage correct mais une restitution peu naturelle. Les bruitages ne sont pas mieux lotis, ils sont "à l'étroit" dans un mixage multi-canal très discret, trop discret. Avec un placement imprécis, une définition pas toujours compatible avec une bonne intelligibilité, les informations sonores peinent à participer au spectacle un petit peu à l'image de ... l'image justement ! Seule la musique tire son épingle du jeu, mais c'est bien peu.

L'habillage des menus est constitué de superbes photos mais, malheureusement, l'ensemble est assez triste en l'absence de la moindre sonoristation ou animation. Les rubriques disponibles sont :

- Sélection de chapitres : un chapitrage habituel avec vignettes figées.
- Configuration : choix de l'une des deux versions (sans rappel du format audio) et activation, le cas échéant, de l'un des trois sous-titrages.
- Film : lecture du programme principal.

On peut vraiment regretter que le support DVD ne soit pas exploité à sa pleine mesure, difficile de conclure autrement avec une telle interactivité, ou plutôt absence d'interactivité ...