Frères du désert

Synopsis

Angleterre, fin du XIX » siècle. L’officier Harry Feversham, destiné à une brillante carrière militaire, doute du bien fondé des actions de l’élite de l’Empire britannique. A la veille de son départ pour le Soudan afin de défendre la forteresse coloniale de Khartoum attaquée par une armée de rebelles, il décide de refuser le combat et de quitter l’armée. Synonyme de déshonneur, son acte l’exclut immédiatement de la haute société londonienne. Trois de ses amis, dont le lieutenant Jack Durrance, et sa fiancée, Ethne Eustace, lui envoient alors quatre plumes blanches, symboles de lâcheté. Désavoué par son père, incompris et tourmenté, Harry apprend que son ancien régiment est tombé aux mains des rebelles soudanais. Il décide alors, malgré ses convictions, de partir sauver ses compatriotes et amis, d'infiltrer les lignes ennemies et ainsi regagner son honneur...


Critique Subjective

Une épopée romanesque...

C’est tout à la fois une grande fresque historique, une histoire d’amour et un film d’aventures dans la lignée de Lawrence dArabie, avec ses scènes de batailles extrêmement spectaculaires. La mise en scène rythmée a été confiée au talentueux Shekhar Kapur, un des tout premiers réalisateurs indiens à faire irruption sur la scène mondiale (il avait notamment réalisé Elizabeth - 7 nominations aux Oscars) : il a ainsi revisité le genre et porté un regard différent sur une histoire originale.


Un homme et son honneur, une épreuve, un combat

La distribution est éclatante : le film est interprété par des jeunes acteurs prometteurs, de Heath Ledger (Chevalier, A l'ombre de la haine), Wes Bentley (American Beauty) Kate Hudson. (Presque célèbre, Dr T, et les femmes) à Djimon Hounsou (Amistad, Gladiator). Frères du désert (The four feathers) est l’adaptation d’un roman populaire de A.E. W. Masan, intitulé Les Quatre plumes blanches et déjà porté à plusieurs reprises à l’écran. Le film est un remake de Les Quatre Plumes blanches film britannique de 1939 réalisé par Zoltan Korda avec   June Duprez, Ralph Richardson, C. Aubrey  Smith, John Clements, Jack Allen qui exalte les valeurs de l’armée et du courage britannique, ce qui n’est pas vraiment le cas de ce remake. .


 Tout ce chemin pour une plume

Mais Frères du désert est également une réflexion sur les thèmes de la culpabilité et de la rédemption, de la désobéissance, de l’engagement et du renoncement, de la fidélité et de la rivalité, de l’amitié et de l’amour, et une interrogation sur le sens d’une guerre menée aveuglément... Autres atouts de cette grande production, les décors sublimes : du désert (le film a été en partie tourné au Maroc) à la reconstitution de l’Angleterre victorienne, le tout baignant dans une lumière magnifique. Loin des canons manichéens en vogue à Hollywood ( à part peut-être la fin), il n’ya pas de gros méchant désigné (one ne sait que son nom, on ne voit que ses partisans), le film s’attache à décrire le parcours d’un homme qui essaye d’échapper à son destin tracé de fils de général mais qui ne peut se résoudre à être traité de lâche (le symbole des Plumes Blanches de la couardise donné par ses amis et la femme qu’il aime). Il ira jusqu’au bout de lui-même. Au passage, le réalisateur indien égratigne au passage l’impérialisme anglais et son incompréhension aveugle des peuples opprimés et conquis.


Un dernier mot

Un film à découvrir, des images superbes, un désert superbement filmé.

Robert Richardson Le directeur de la photographie "En éclairant par derrière, j'ai pu obtenir un contraste saisissant entre personnages et paysage".  Certes et si l’image est parfois sublime grâce à ses contrastes il faut avouer que le transfert sur DVD en rend pas justice au travail sur l’image. Il y a quelques effets de moirage sur les fonds bleus, des halos autour des personnages et surtout autour des feux ou des mèches de lampe à huile.

Pas moins de 4 pistes sons nous sont proposée Dolby 5.1 et DTS en Vo et Vf. Ceci couplé à la longueur su film (2h et 5 mns) peut expliquer els quelques soucis d’images évoqués ci-dessus. Les pistes DTS apportent un plus indéniable à l’ampleur de cette bande son et à la musique de James Horner. Même si le mixage est bien de 2 db au dessus de sa consoeur Dolby Digital comme il est de coutume chez l’éditeur.  Mais la scène frontale est très bine réparti, les dialogues sont vifs et clairs, et les surrounds permettent de mettre en valeur la musique, le souffle du désert et le fracas des batailles.

Making of (16’09) : Ce documentaire mélange les images du film, les interviews du réalisateur qui explique les thèmes principaux du film et des images du tournage. Dynamique et intéressant, il est hélas réservé aux anglophiles vu que je n’ai pas réussi à activer les sous-titres pourtant présent. Un bug peut-être ?