Kipulkai : la légende des trois masques

L’histoire

L’histoire commence il y a plusieurs dizaines d’années, sur le monde de Pulpao. Trois jeunes étudiants de l’école de magie ont volé les 3 masques qui assuraient l’harmonie et la paix. A la suite de ce vol il ne s’est d’abord rien passé durant de longues années. Mais maintenant, une menace rode sur la planète, sous la forme d’une mystérieuse soucoupe volante qui attaque le monde des KiDeo de façon incompréhensible.

Seul un KiToi (le héro qu’on incarne) peut venir à bout de cet assaillant. Pour cela il doit retrouver les trois masques, rassembler leur magie et affronter le méchant KiPulKai…

 

Impressions d’un aventurier

Ce jeu d’aventure teinté de jeu de rôle est plutôt destiné aux enfants. Dés le début de l’aventure, le joueur est pris en main par une voix off qui va le suivre tout au long de l’aventure. L’acteur qui s’occupe de cette voix est excellent et n’hésite jamais à placer une vanne ou un bon jeu de mot. Il s’occupe également de traduire ce que disent certains personnages du jeu, mais toujours en y ajoutant une pointe d’humour. Certains de ses bons mots semblent d’ailleurs s’adresser plutôt aux plus grands, mais les enfants sont tout de suite mis en confiance.

Un point important du jeu est l’absence d’agressivité du personnage. Il résoudra toujours les différentes énigmes en évitant les monstres ou en utilisant des pouvoirs de protection. Il n’y a donc pas de combat dans le jeu et les scènes d’action sont souvent des courses à dos de Pitukai (une sorte de croisement entre un dromadaire et une grenouille). Les courses se déroulent à certains niveaux précis du jeu et doivent être réussies dans le temps imparti pour pouvoir continuer. Durant la course on dirige le Pitukai (qui dérape beaucoup dans les virages) et il faut attraper des petites étoiles pour gagner du temps bonus. Sans ces bonus, le parcours est généralement impossible à finir dans les temps. Ces courses permettent de gagner de l’énergie magique et des points d’expérience.

En effet, Kipulkai est également un jeu de rôle. Il a cinq types d’énergie vitale que l’on peut récolter et chacune de ces énergie permet d’accumuler de l’expérience dans un métier spécifique : fermier, biologiste, savant, artiste et sorcier. En montant de niveau et en récupérant certains objets, le héro sera capable de fabriquer des potions de soin ou des objets à vendre qui lui rapporteront de l’argent.

L’aventure est assez linéaire, mais il est possible de revenir en arrière à tout moment pour gagner de l’argent ou récupérer des pouvoirs. Cette aventure est aussi assez classique : il faudra sauver de nombreuses personnes en détresse pour recueillir des informations qui permettront de progresser. Il faudra aussi penser à se reposer pour récupérer des forces. D’ailleurs, le personnage ne semble pas pouvoir mourir. En cas de chute, coup ou autre, il perd de l’énergie magique. Moins il en possède et plus il est lent dans ses déplacements. Il devient également transparent, comme une sorte de fantôme. La seule solution est alors de cliquer sur le héro et de lui dire de se reposer. Au bout de quelques secondes il sera de nouveau au mieux de sa forme.

 

Un peu de technique

L’éditeur conseille une configuration minimale à base de processeur à 600 MHz, de 256 Mo de Ram et d’une carte 3D avec 32 Mo de RAM. Pour une fois, il semble que cette configuration soit réaliste pour pouvoir jouer dans de bonnes conditions de confort avec une résolution « modeste » (800x600). Une carte graphique plus puissance (GeForce 5xxxx ou Radeon 9xxx) permettra surtout d’augmenter la résolution de jeu, ce qui n’est pas primordial dans ce type de jeu d’aventure.

 

Le mot de la fin

Parfaitement adapté au public visé, Kipulkai et la légende des trois masques ravira les enfants et les adolescents. Les joueurs assez doué mettront une bonne vingtaine d’heures pour compléter l’aventure tandis que les plus jeunes devront être aidé de leurs parents pour certaines épreuves de logique. La prise en main est très facile et le personnage peut être dirigé de façon assez précise au clavier et à la souris. Au chapitre des défauts, on regrettera juste que les objets n’apparaissent pas dans la main du personnage mais seulement sous forme d’icônes à l’écran. Il faut également penser à les mettre dans son sac en ouvrant l’inventaire et en cliquant sur une case vide. Cela n’est pas très intuitif. Mais ces défauts sont mineurs et ce jeu où se mêle aventure et humour plaira aux enfants et ravira les parents pour son côté féerique et non violent.

Les graphismes sont colorés et les textures sont de qualité satisfaisante. On est toutefois très loin de la qualité graphique d’un Half Life 2, Doom 3 ou Far Cry, mais ce n’est de toute façon pas le propos. Les animations assez sympathiques, ressemblent à ce qu’on voyait sur console playstation 1 il y a quelques années. Bien que les modèles ne soient pas très détaillées, les décors sont tout de même assez riches et les graphistes semblent avoir réussi à marier un moteur de jeu techniquement limité avec une vraie ambition esthétique. Cela ne plaira pas forcément à tout le monde, mais les enfants semblent très bien s’en accommoder !

Le jeu nous offre un son en stéréo d’assez bonne facture. Les voix sont de bonne qualité, en particulier celle du narrateur. Les bruitages et la musique ne sont pas en reste et donnent une ambiance féerique à l’ensemble. A la longue, il semble que la musique suit toujours le même thème, mais il est possible de baisser son volume sonore assez facilement.

Au lancement du logiciel, il est théoriquement possible de se connecter à Internet pour télécharger des mises à jours, de nouvelles courses et de nouvelles aventures. Sur ma première machine de test (sous Windows XP), Kipulkai a refusé de se connecter au site pour m’enregistrer et avoir accès à ces informations (un problème de protection Internet trop élevée !). Sur ma seconde machine de test (sous Windows 98se), l’enregistrement est devenu possible, mais le logiciel n’a pas réussi à accéder aux mises à jours ou aux nouvelles courses. Le jeu en réseau n’était pas non plus possible ! Il semble qu’il reste des problèmes techniques à résoudre pour l’éditeur !!