Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
62 min
Nb Dvd
1
L'histoire :
Santiago, un vieux pêcheur cubain, n'a plus de chance. Après quatre-vingt quatre jours sans rien avoir attrapé, il laisse derrière lui son jeune ami, Manolin, le seul qui croit toujours en lui et décide de partir en mer, très loin sur le Gulf Stream en quête de la prise qui lui revaudra l'estime de ses pairs.
Hors de vue des côtes, sa ligne se tend enfin. La chance serait-elle de retour ? Très vite, il réalise qu'il s'agit là d'une prise hors du commun. Il se laisse alors entraîner toute la nuit par cette bête dans l'espoir de l'épuiser. A l'aube, son adversaire, remontant des eaux sombres de la mer se révèle enfin à lui : un gigantesque espadon, tel qu'il n'en a jamais vu ou entendu parlé. Commence alors un terrible combat entre l'homme et le poisson.
Les courts-métrages
La Sirène (1996, 10 mn, VOST) : Un vieux moine, et son novice, partagent une hutte isolée près de la mer. Bien des années auparavant, le moine trompa sa fiancée qui se suicida de désespoir. Elle réapparaît sous la forme d'une sirène pour se venger.
La Vache (1989, 10 mn, VOST) : Un petit garçon raconte l'histoire tragique de sa vache. La vie à la campagne avec le regarde l'enfance.
Le rêve d'un homme ridicule (1992, 20 mn, VOST) : Un homme seul décide un soir de disparaître. Soudain, il s'endort et son rêve le fait revenir à la vie. D'après Dostoïevski.
Biographie d'Alexandre Petrov
Fils d'un peintre amateur, spécialiste des portraits des dirigeants soviétiques, Alexandre Petrov est né en 1957 à Prechistoe, près de Yaroslav. Dès l'âge de 12 ans, il se consacre aux études artistiques et entre en 1976 à l'Institut cinématographique de Moscou comme dessinateur pour films d'animation, sous la direction d'Ivan Ivanov. Il fit son premier film d'animation comme directeur artistique en 1981 puis travailla successivement dans des studios artistiques à Erevan en Arménie, Moscou et Sverdlovsk. En 1989, il écrit, dessine, anime et réalise son premier film, La Vache d'après Andreï Platonov, candidat aux Oscars© en 1990.
De retour à Yaroslav en 1992, il ouvre sa propre compagnie cinématographique, Panorama Animation Film Studio. Suivent ainsi Le rêve d'un homme ridicule d'après Dostoïevski en 1992 et La Sirène en 1996, Prix du Jury à Annecy en 1997 et sélectionné aux Oscars© en 1998.
En 1996, il part aussi à Montréal pour dessiner et tourner pendant deux ans et demi, Le Vieil Homme et la Mer, premier film d'animation grand format faisant appel à la technologie IMAX©.
Critique subjective
« Pourquoi utiliser le pinceau : mes doigts sont le chemin le plus court, le plus direct entre mon cœur et l'image que je crée. » Alexandre Petrov
Alexandre Petrov aurait pu dire en parlant de son travail que c’est 24 fois la vérité en peinture / seconde. Il utilise sa technique qui consiste à peindre du bout des doigts depuis 15 ans après avoir délaissé les pinceaux, seulement utilisés pour déposer la peinture sur des plaques de verre rétro-éclairées ou tracer quelques traits.
Le dessinateur et animateur, secondé par son jeune fils Dimitri, a peint du bout des doigts, dans des dégradés de couleurs et camaïeux de bleu, les 29 000 tableaux peints sur verre qui ont été utilisés pour finaliser le film Le vieil homme et la mer, adaption du roman éponyme publié en 1952 par l'écrivain Américain Ernest Hemingway (1899-1961).
Le film alors même qu’il s’agit d’une représentation toute personnelle est criant de vérité. Alexandre Petrov s'est rendu à Cuba, et a visité la maison où Ernest Hemingway a vécu, son restaurant préféré, ainsi que le village du roman. Il y a rencontré Grigorio, un pêcheur de 99 ans, qui fut l'ami de l'écrivain.
En visionnant les autres courts-métrages du réalisateur il est évident que ce voyage a donné le ton du film tant les ambiances et les couleurs sont différentes entre les premiers courts-métrages plus sombres et l’adaptation de l’histoire tropical de Hemingway.
Un tournage classique est déjà un challenge, un film d’animation réclame une grande patience mais cet art d’une picturalité du mouvement à bout de doigt force l’admiration. Les réalisations de Alexandre Petrov relève d’une picturalité prégnante loin de la platitude volumétrique d’autres productions de l’animation.
La technique est d’autant plus pertinente pour le vieil homme et la mer qu’elle retranscrit parfaitement la langueur d’une mer huileuse des caraïbes et la profondeur atmosphérique si particulière que l’on peut trouver sous les tropiques.
L'autre défi a été l'utilisation du format IMAX© (le standard pour les films est 35 mm, mais l’IMAX© est encore plus grand avec ses 70 mm), qui apporte force et énergie à l'image. A la surprise d'Alexandre Petrov, cette technologie lui a permis une prise d'image par image immédiate, plus rapide. Un gain de temps et de créativité. Le film ainsi diffusé prend une dimension toute particulière. Certains films gagnent à être projeter en grand tandis que d’autres sont plus adaptés au petit écran.
Le vieil homme et la mer est un film dont la picturalité gagne à être vu en grand.
Verdict :
Le DVD comblera sans doute les fans d’animation d’autant que la réalisation est très soignée. Les enfants pourront aussi apprécier ce film et les autres courts-métrages du réalisateur. C’est aussi l’occasion de découvrir une biographie de Hemingway à laquelle un grand soin a été apporté.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.85:1
Le film principal présente un master très propre bien que l’on trouve quelques rares tâches blanches ou noires. C’est le cas de l’ensemble des courts-métrages. La compression de l’ensemble est très bonne et doit pouvoir supporter une projection en grand. Les noirs sont profonds, les couleurs très bien rendues. Les seules parties de ce DVD où l’on note de petits défauts de scintillement concernent les titres des menus et les génériques.
L’image du court-métrage le vieil homme et la mer a été réalisé avec la technologie IMAX© ce qui permet d’atteindre une taille d’image exceptionnelle en projection IMAX©.
D’après le making off on voit que l’image projetée à l’air d’être fantastique, les couleurs étant époustouflantes. Le style du réalisateur est très pictural ce qui conduit naturellement à des images qui supportent très bien l’agrandissement.
Le rêve d'un homme ridicule est marqué par un clair obscur très prononcé qui rend bien l’étrange ambiance que l’on peut retrouver dans un rêve ou un cauchemar.
L’image du making off est très bonne et la compression impeccable. On retrouve aussi parfois quelques petites tâches sur le master mais cela reste quasi anecdotique.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Russe
2.0
Français
2.0
La piste audio Dolby Digital 2.0 est correcte sans plus, pas d’effets particuliers mais les voix sont plutôt bien et les ambiances sont suffisantes pour accompagner un design graphique déjà très fort en lui-même. Le son est frontal mais la piste audio trouve un équilibre entre les sons d’ambiance, la musique et les voix.
En revanche le portrait d’Hemingway profite d’une piste audio avec surround pour les bruits d’ambiance, d’explosion par exemple.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
28 min
Boitier
Amaray
- Making Of (9 mn) : Le making of revient sur la rencontre entre Alexandre Petrov et son producteur au Canada, et sur les techniques si spéciales du réalisateur russe.
- Hemingway, portrait de l'auteur (17 mn) : Dans une salle de rédaction, en 1961, des journalistes ont à réaliser un court film d'archives pour annoncer le décès du célèbre écrivain. Sorte de docu-drama, ce portait retrace les principaux évènements qui ont façonné la vie et le travail de d'Ernest Hemingway : sa passion de vivre, sa fascination face à la mort, de son enfance jusqu'au crépuscule de sa vie.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage