Fraîchement désintoxiqué et retrouvant un certain goût à la vie, le Docteur Mickhaïl se souvient de l’année 1918. Une année marquée par la guerre civile qui s’amplifie et se rapproche de l’hôpital où il est toujours mobilisé. Alors même que sa consommation de morphine devient un véritable problème pour lui et son entourage, le jeune médecin tombe sous le charme d’une jeune et belle aristocrate, Natasha.
Est-ce qu’il existe une vie après « Harry Potter » ? La réponse semble être : « Evidemment que oui ! », particulièrement lorsque l’on s’appelle Daniel Radcliffe (Harry Himself) et que l’on a décidé de ne pas se laisser enfermer dans un style pour pouvoir jouir d’une liberté de composition à la hauteur de ses ambitions. Le résultat est tout juste stupéfiant. La métamorphose est totale, le jeune homme se plonge corps et âmes dans ce rôle de jeune médecin diplômé, qui va petit à petit sombrer dans la folie et dans la dépendance à la morphine.
Décalé et bourré d’humour noir, la saison 2 de cette série anglaise confirme dès le départ ce ton résolument sarcastique entre les personnages et les différentes aventures qui avaient fait le succès de la précédente saison. Dans cette nouvelle année, le docteur doit maintenant, plus que jamais se battre contre ses propres sentiments, à commencer ses relations avec Pélagie la sage-femme, ou encore l’attirance maladroite qu’il éprouve pour Natasha, mais encore et surtout il devra encore lutter contre son addiction pour la morphine.
Le scénario sait se libérer de certaines obligations scénaristiques pour mieux entraîner dans une aventure qui mélange subtilement l’humour anglais et la folie russe. Le scénario oscille avec prudence et intelligence entre burlesque, cynisme, assume un humour noir parfois débridé, mais parvient aussi à y glisser un brin d’émotion juste, notamment autour du personnage de Pélagie.
Tout en sobriété, la mise en scène est efficace et ne fait pas dans le sensationnel, bien au contraire. Les plans sont serrés pour mieux contraster avec les décors extérieurs enneigés et déserts. Un choix arbitraire qui a pour utilité de nous faire ressentir le besoin d’évasion du médecin, lorsque le manque se fait sentir. Le soin apporté aux décors est absolument saisissant, notamment dans l’officine de cet hôpital de campagne.
En conclusion, pour sa deuxième saison « A young Doctor’s Notebook » confirme tout le bien que l’on pouvait penser de cette mini-série. Réjouissante à l’humour subtilement dosé, le duo fonctionne à merveille, et la reconversion de Daniel Radcliffe semble définitivement actée.