Into the sun

L'histoire :

En enquêtant sur l’assassinat d’un gouverneur à Tokyo, un agent du FBI découvre que les yakusa et la mafia chinoise ont conclu une alliance.

Critique subjective :

Au-dessous de Stallone, Schwarzenegger, Van Damme, voire même Chuck Norris, on trouve Steven Seagal, juste un petit cran au-dessus de Dolph Lundgren (c’est dire). Le nom de Steven Seagal au générique, c’est un peu comme un label pour un film puisque l’on a déjà la quasi-assurance qu’il sera mauvais. Surnommé Saumon agile ou Le casseur de bras par les initiés, l’acteur a bigrement forci au fil des ans, ressemblant toujours un peu plus à un éléphant de mer affublé d’un catogan. Steven Seagal a également perdu pas mal de ses capacités physiques en prenant de l’âge et les monteurs s’arrachent souvent les cheveux pour donner plus de vélocité à ses combats, allant jusqu’à recourir à l’accéléré. S’il a récemment fait parler de lui avec ses problèmes judiciaires (relations troubles avec la mafia), sa carrière de chanteur (ses prestations musicales se révèlent étonnamment écoutables) et sa volonté d’être le chantre d’une certaine philosophie asiatique, le père Seagal fait plus rire qu’autre chose mais continue malgré tout à tourner assez régulièrement. Dernièrement, il a donc promené son quadruple menton (cf. image ci-dessus) dans Into the sun, un actioner pataud comme il en pleuvait durant les années quatre vingt (les films estampillés par le légendaire tandem Golan / Globus), une beauferie affligeante que Besson lui-même n’aurait pas osé produire (encore que ...).
Multipliant les images d’Epinal, le scénario de Into the sun, co-signé par Seagal himself (on comprend mieux), prend pour point de départ l’assassinat d’un gouverneur à Tokyo, le tout sur fond d’alliance entre les yakusa et la mafia chinoise. Ici, Seagal incarne Travis, un agent du FBI flanqué d’un inévitable sidekick destiné à remplir l’indispensable quota humoristique. Sans grande surprise, les dialogues sont ridicules et le jeu des acteurs au ras des pâquerettes. L’ensemble est mis en boîte par un certain Mink qui signe une réalisation oscillant entre le téléfilm mou (pléonasme ?) et le métrage clipesque (avec des scènes de combat pas lisibles pour deux sous).

Verdict :
Bref, Into the sun, c’est un Steven Seagal bouffi qui nous fait un peu son Kill Bill du pauvre. Seul intérêt du métrage (ou alors vous avez des goûts cinématographiques sacrément déviants) : on découvre de nombreux quartiers de Tokyo, il va sans dire que c’est bien peu pour un interminable film d’une heure trente.

Une qualité d'image se situant entre le bon et le moyen. Si la gestion des couleurs du métrage est optimale et la définition très correcte, au moins deux défauts sont à relever, à savoir la présence d'un grain plus ou moins prononcé selon les séquences et une compression souvent visible. Rien de scandaleux mais ce n'est pas l'excellence non plus.

Un son de bonne facture mais encore perfectible. L'ensemble est énergique (les séquences d'action sont admirablement gérées au niveau sonore), clair et bien spatialisé. Les surrounds s'avèrent bien sollicités quand il le faut. Outre le fait qu'elle présente plus d'ampleur, on préfèrera une version originale qui permet d'apprécier le timbre râpeux de Seagal et d'éviter des doublages français assez moyens.

Strictement aucun supplément.