Massaï

Genre
Pays
France (2004)
Date de sortie
lundi 12 septembre 2005
Durée
90 Min
Réalisateur
Producteurs
Stéphane Parthenay et Richard Grandpierre
Scénaristes
Olivier Dazat et Pascal Plisson
Compositeur
Yvan Cassar, Eric Chevalier et Richard Bona
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
90 min
Nb Dvd
1


L’histoire

Depuis plusieurs mois, une terrible sècheresse frappe le pays Massaï, dans les plaines qui s’étendent au pied du Kilimandjaro, en Afrique de l’est. Pour apaiser les dieux, le grand guerrier Tipilit est parti chasser pour recueillir des offrandes à Engaï, le dieu de Massaï. Alors que la tribu est pleine d’espoir, l’un des guerriers qui accompagnait Tipilit revient seul et annonce que le grand chasseur est mort, tué par le légendaire lion Vitchua, incarnation du Dieu Rouge.

Les anciens du village organisent alors une nouvelle expédition avec les jeunes guerriers de la tribu, à peine sortis de l’adolescence et, pour la plupart, inexpérimentés. C’est Lomotoon (Parkasio Ole Muntet), le frère de Tipilit qui mène l’expédition, mais celui-ci est triste de ne pouvoir emmener Merono (Ngotiek Ole Mako), son meilleur ami qui n’est qu’un fils de berger. Mais ce dernier, bravant son père, décide de quitter le village pour essayer de rattraper l’expédition…

A propos du film

L’idée du film est née lorsque le réalisateur Pascal Plisson, qui passe le plus clair de son temps à tourner des reportages animaliers en Afrique, propose au producteur Stéphane Parthenay un projet de long métrage sur la savane. Après sa rencontre avec les Massaï, le producteur a demandé au réalisateur de concentrer son projet sur cette peuplade. Déjà très au fait des mœurs de cette peuplade qu’il a côtoyé durant sept ans, Pascal Plisson  a décidé de faire découvrir la vie des Massaï à travers une fiction qui colle à la réalité et qui sera tournée dans la langue de ces guerriers.

A propos de son film, le réalisateur indique : « L'idée de cette quête initiatique destinée à ramener la crinière du lion pour que la pluie revienne n'existe pas à proprement parler dans la culture Massaï. Mais quand on a interrogé les Anciens, ils nous ont confirmé que c'était une histoire parfaitement réaliste. Par souci de vraisemblance, nous avons même changé la fin du film à la demande des guerriers (...) pour respecter complètement leur mentalité ». Pour renforcer la crédibilité de l’ensemble, ce sont de vrai guerriers Massaï qui en sont les acteurs.

Le scénariste du film, Olivier Dazat, affirme : « les guerriers Massaï sont nos derniers guerriers, derniers rescapés d'un monde colonisé par le progrès et un humanisme dévoyé ». La fierté et le courage des guerriers ont d’ailleurs causé des problèmes au moment du tournage, les acteurs ne comprenant pas que leurs personnages puissent montrer de la lâcheté ou laisser l’un des leurs affronter un lion tout seul. L’équipe de tournage a également du faire face à des problèmes de corruption au Kénya et a eu du mal à faire passer les paysages, verdoyants, pour des plaines arides.

Heureusement, malgré l’énorme différence de culture, certains aspects du peuple Massaï ont rassuré le réalisateur, qui dit : « Ils ont un code d'honneur très particulier et quand ils donnent leur parole, ils vont jusqu'au bout de leur engagement. (...) Les Massaï sont des gens qu'il ne faut pas décevoir : si vous tenez vos engagements vis-à-vis d'eux, si vous les respectez, ils sont prêts à mourir pour vous », mais cela impose aussi quelques contraintes : « ce sont des guerriers, pas des comédiens professionnels, qui se fatiguent vite et n'ont pas l'habitude des rythmes de tournage à l'occidentale. Si on les vexait, si on leur manquait de respect, ils risquaient de quitter le tournage ». Mais le constat final du réalisateur est amère : « les guerriers sont voués à disparaître d'ici à deux générations. Le temps de vie de guerrier a été considérablement raccourci -d'une quinzaine d'années à six ou sept ans »

 

Critique subjective

A mi-chemin entre le film et le documentaire, « Massaï » est un véritable ovni dans un paysage cinématographique marqué par des long-métrages qui ont le rythme des clips vidéos. Rien de tel ici et pour apprécier le film il faut savoir, le temps de la projection, oublier le monde dans lequel nous vivons pour découvrir une culture qui nous est totalement étrangère et où le temps n’a pas du tout la même signification que dans notre monde occidental.

La grande force de ce film vient du respect total du peuple Massaï, que l’on sent bien tout au long du film. Admirablement servi par des images sublimes et par une musique envoutante, Pascal Plisson fait découvrir, au spectateur attentif, mille détails sur la vie de ces tribus totalement en marge de notre monde moderne. On pourra reprocher à l’histoire d’être un peu simple et de réutiliser le concept usé de la quête initiatique, mais elle n’est finalement qu’un prétexte pour placer le spectateur dans la position d’un ethnologue qui découvre, émerveillé une culture qui se donne à ses yeux.

Exigeant un effort de la part du spectateur, peu habitué à ce type de film, ‘Massaï’ ne plaira certainement pas à tout le monde, mais si vous êtes prêt à oublier le rythme de notre monde ‘moderne’ pour adopter celui des Massaï, vous ne regretterez pas le voyage.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1


Elément essentiel de ce film, l’image est très bien rendue sur le DVD. Les couleurs sont éclatantes et très précises, mettant en valeur le travail d’étalonnage et les magnifiques costumes des acteurs. Le contrôle de la lumière est optimal alors que la définition permet d’apprécier de nombreux détails dans tous les plans des scènes. Aucun problème de compression ne vient gêner le visionnage du film qui sera parfaitement à son aise sur un grand écran.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1


Trois pistes sonores nous sont proposées : Dolby Digital 2.0 et 5.1 français et Dolby Digital 5.1 en Massaï. Dans tous les cas la spatialisation est bonne, mais la compréhension des dialogues nécessite parfois de mettre un niveau sonore assez élevé. La musique Yvan Cassar met parfaitement en valeur les images grandioses du film et le compositeur en profite pour placer quelques effets surround bienvenus. Le doublage français n’est pas toujours parfait, surtout au niveau de certaines intonations qui ne collent pas bien aux véritables dialogues. De ce point de vue la version en Massaï est bien meilleur, mais bien peu parviendront alors à se passer des sous-titres !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray


Pour ce DVD, l’éditeur Studio Canal nous propose un beau Digipack comportant un livret de 32 pages de Science et Vie Junior (qui ne nous a pas été fourni) ainsi que de nombreux suppléments dont certains sont vraiment très intéressants :

Making Of (26 minutes)

Bien découpé et retraçant les principales étapes du tournage, ce Making Of s’avère très intéressant pour avoir une vision des principaux acteurs et de la façon dont le réalisateur Pascal Plisson est parvenu à les impliquer dans un art cinématographique dont ils ne connaissent même pas l’existence jusque là. 

Un an après (26 minutes)

Pascal Plisson est revenu sur les lieux du tournage un an plus tard pour voir si son film n’avait pas trop chamboulé les habitudes des Massaï. Il assiste alors à la cérémonie de l’Eunoto qui marque le passage à l’âge mur de toute une génération de guerriers. C’est l’occasion d’assister à une partie intéressante de la vie des Massaï et de découvrir le destin de ses acteurs.

Projection au Kenya (13 minutes)

Une fois son film monté, Pascal Plisson est parti à Nairobi pour montrer son film aux acteurs Massaï. Nous voyons le très bon acceuil du film au Kenya et particulièrement dans les villages Massaï et Pascal Plisson nous livre aussi à quel point il s’est lié avec ses acteurs. Ce documentaire nécessite tout de même de comprendre un peu l’anglais car les échanges avec le public ne sont pas doublés.

La musique (6 minutes)

Yvan Cassar, qui avait écrit la musique de « L’odyssée de l’espèce », et Eric Chevalier, compositeur, expliquent comment ils ont créé la musique du film. Les musiques Massaï, essentiellement des chants polyphoniques, ont été complétées avec des instruments ethniques et des arpèges de synthétiseurs. Le tout enrichi par une orchestration symphonique qui vient souligner les émotions du film. Enfin, Yvan Cassar explique comment il a conçu la spatialisation du film.

L’Etalonnage (6 minutes)

Le réalisateur et le producteur expliquent en quoi l’étalonnage numérique a été indispensable pour donner l’image finale au film et venir corriger les aléas du tournage. C’est ainsi qu’il a été possible de faire passer les paysages pour désertiques alors que le Kenya venait de subir des pluies très abondantes ou encore de faire croire à des scènes tournées de nuit alors qu’elles l’ont été de jour. Ce documentaire technique très intéressant montre de nombreux exemples du travail effectué sur les couleurs.

Le film annonce

Les bandes annonces Studio Canal

L’éditeur nous présente ici les bandes annonces de « Bridget Jones : l’âge de raison », « Narco », « Holy Lola », « Vera Drake » et « Je préfère qu’on reste amis ».
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage