Maradonna, un gamin en or

Diego Armando Maradona, footballeur de génie ou truqueur cocaïnomane ? Les passions se sont déchaînées et se déchaînent encore à l’évocation de son nom. Une aisance incroyable avec le ballon, des chevauchées interminables (surtout pour ses adversaires), mais également des suspensions pour dopage, une tendance à la simulation et au trucage. Un joueur génial mais une personnalité trop controversée pour l’establishment. L’ancien numéro 10 de l’équipe argentine ne sera jamais assez « comme il faut » pour être célébré ou cité en exemple au même titre qu’un Pelé ou un Platini. Une personnalité, pourtant qui plaît au public (à l’instar d’un Eric Cantona)  puisque les supporters du monde entier l’ont élu Joueur du Siècle.

 

Un documentaire assez complet, ne se contentant pas uniquement du côté sportif.

 

Ce documentaire, de Jean-Christophe Rosé déjà auteur d’un documentaire sur les Brésiliens Pelé et Garrincha, suit, dès son plus jeune âge, les traces de ce petit garçon né dans les quartiers pauvres de Buenos Aires. En effet on s’aperçoit, au travers de nombreuses images d’archive, que Maradona a très tôt eu les « faveurs » des journalistes et l’attention des médias. Au rythme d’une narration chronologique, on accompagne Diego dans ses différents clubs, Boca Junior (le club de son cœur), le FC Barcelone, Naples avant le retour à Boca, et au sein de son équipe nationale lors de quatre Coupes du Monde, avec à la clé la victoire en 1986 et une finale en 1990.

 

Mais l’intention, ici, n’est pas d’ériger un monument à la gloire de Maradona, il est aussi question de l’homme derrière le sportif. Une vie fantasque, toujours accompagné de sa famille et de ses amis. La fête, les excès, les mauvaises fréquentations… Le documentaire n’occulte pas non plus les séjours de remise en forme à Cuba chez le leader Maximo. On se dit qu’avec plus de sérieux, la carrière de ce surdoué du ballon rond, véritable Dieu dans son pays, et un petit peu ailleurs aussi, aurait pu être encore plus impressionnante et couronnée de plus de trophées. Mais Maradona sans ses frasques ne serait sûrement pas Maradona !

 

Jean-Christophe Rosé tente de nous faire comprendre, ressentir l’importance de Maradona dans son pays. Un joueur, un homme plus important que la propre santé économique du pays. Un héros, une idole pour toutes les personnes issues, comme lui, des quartiers pauvres. Le spectateur se retrouvant même un peu sevré en images purement footballistiques, restant sur sa faim pour le côté « je suis capable de faire ce que je veux avec une simple balle de tennis. »

 

 Au coup de sifflet final, un documentaire intéressant, un peu succint mais dont le mérite est de nous faire un peu mieux découvrir un des plus grands génies du sport n°1 dans le monde. A ne pas manquer pour tous les passionnés du ballon rond, surtout pour les plus jeunes, n’ayant jamais la chance de voir Maradona autrement qu’aux infos pour ses différentes prises de poids ou pour ses arrêts cardiaques.

Le documentaire est composé de nombreuses images d’archives. La qualité de l’image est donc forcément inégale. Pourtant, la compression montre régulièrement quelques signes de faiblesse. Mais le dvd fourni n’était qu’une copie de travail non finalisée, ceci expliquant peut-être cela.

Un dolby digital 2.0 assez puissant au niveau de la dynamique. Mais la spatialisation reste la plupart du match hors jeu.

Aucun bonus sur le dvd reçu.