Da Vinci Code : Le Jeu

Mais de quoi ça parle ?

Toute cette oeuvre est construite à l'aide des travaux de Léonard De Vinci. Ainsi le joueur va découvrir ses inventions et tous ses secrets. Il était, selon le roman de Dan Brown, très impliqué dans une certaine communauté secrète connue sous le nom de Prieuré se Sion. Il aurait même été son président en son temps. Cette commaunauté existait pour protéger la descendance de Jésus. Or cette idée comme quoi il aurait une descendance pose beaucoup de polémique, mais comme on ne le dira pas suffisamment, c'est un roman. L’histoire commence dans notre beau musée qu’est le Louvre où vont se rencontrer les héros de cette aventure : Robert Langdon et Sophie Neveu. Un certain Jacques Saunière est mort tout en laissant quelques indices étranges. Robert est donc convoqué par la police afin de les aider à comprendre tous les signes laissés par le cadavre avant sa mort. Ce monsieur Langdon est un spécialiste de l’histoire sur le prieuré se sion ainsi que sur la cryptologie. Il s’avèrera que cette histoire de meurtre est étrangement lié à ce prieuré et les mystères se dévoileront au compte goutte. A l’arrivée au Louvre, Robert est accueilli par un certain commissaire Fache, policier bourru et acharné.

Je suis cryptologue, historien, maître au corps à corps, souper intelligent…je suis, je suis…Robert Langdon pour vous servir.

Le joueur contrôlera cet expert en cryptologie mais aussi par moment la jolie Sophie Neveu. Tout commence donc au Louvre où le joueur devra analyser la scène du crime. Dans cette situation, la caméra est à la première personne et le joueur va donc balader le regard de Robert afin de déceler un tas d’informations croustillantes visibles sur les lieux. Ce préambule permet par la suite de prendre en main les personnages et de gérer les différentes phases de jeu qui sont nombreuses et variées. Lors des scènes d’actions, le joueur aura la possibilité de se battre contre des gardes de la police, des moines, et tout cela sous une forme relativement étrange : arrivé au corps à corps, on commence par donner des coups puis s’en suit une prise avec l’adversaire. A partir de là, le joueur pourra choisir de l’attaquer ou de le repousser et c’est tout. Lorsque l’on attaque, il faut suivre la suite de boutons proposés par la console et constater le résultat, l’idée ne va pas plus loin, ce qui réduit considérablement l’intérêt de ce système. Et lorsque l’adversaire attaque en premier, il faut aussi suivre une certaine suite de bouton, par exemple Croix-Rond-Croix-Rond, permettant ainsi d’éviter les attaques ennemies. Cependant, dès que plusieurs adversaires vous encerclent il devient alors très difficile de se défendre en toute légitimité. Il faudra donc éviter au maximum les affrontements et opter pour l’autre phase de jeu, l’infiltration qui ne sera pas aussi pointue que dans les meilleurs softs du genre. En gros, il suffit de marcher tout doucement derrière un garde ou être caché dans les ombres, celles-ci n’étant que très faiblement exploitées. Que le personnage soit dans le noir total ou à la limite de la lumière, un déplacement lent permet de passer inaperçu. La jouabilité s’avère donc simpliste car les possibilités de déplacements et d’actions sont réduites : L1 pour se déplacer silencieusement, croix pour réaliser une action ou observer un indice,  le stick droit pour contrôler la caméra, cacher les adversaires vaincus et voilà pour l’énorme diversité du soft. Une simplicité qui s’avère ennuyeuse, malheureusement.

Les énigmes, quant à elles, sont intéressantes et quelques fois difficiles, redorant le blason du soft. Le joueur va devoir décoder des messages cryptés tout comme dans le bouquin, il va devoir enclencher certains mécanismes pour trouver les objets dont il a besoin, utiliser judicieusement certains mélanges chimiques, etc. Les énigmes sont réussies car elles amènent le joueur à bien utiliser toutes les informations disponibles autour de lui. Cependant certains mystères perdent de leur charme lorsque le livre a déjà été lu. Car ceux-ci sont beaucoup plus prenants lorsque le joueur les rencontre pour la première fois. Malheureusement, malgré la diversité des lieux, on refait souvent les mêmes choses (analyse d’un lieu ou de détails, scènes d’actions avec les mêmes affrontements…) et la lassitude se fait vite sentir. Quant à l’aspect graphique, il n’est pas déplaisant mais il ne donne aucun charme à ce titre attendu. Les décors possèdent de nombreux détails mais les personnages sont inexpressifs avec des animations dignes des plus jolis robots. Les scènes cinématiques sont pour la plupart très molles d’où une envie folle de les faire passer à l’aide de la croix, mais certaines informations importantes sont fournies lors de celles-ci donc il n'est pas trop conseillé de les zapper.

Finalement

Et bien Da Vinci Code est une réelle déception. Les idées intéressantes ne sont pas légions et les défauts sont beaucoup trop nombreux pour accorder un intérêt particulier à ce soft. Heureusement, quelques scènes se démarquent de l’histoire originale permettant aux fans de découvrir quelques petites nouveautés mais celles-ci ne suffisent pas à rattraper les nombreuses lacunes.

Les environnements sont nombreux et certains détails réussis (certains tableaux au Louvre, l’église Saint sulpice…). Les personnages manquent d’expression et leurs animations sont catastrophiques. La qualité n’est  donc pas au rendez-vous.

Les musiques sont plaisantes, classiques mais trop peu présentes. La lenteur de la mise en scène est accentuée par de trop longs discours où les voix sont très plates.

Dans le menu du jeu, il est possible de s’adonner à quelques cours d’histoire, que ce soit sur les personnages ou les lieux proposés, pour lesquels beaucoup d’informations sont disponibles. Il est aussi possible de faire la collection d’artéfacts et autres objets de connaissances afin de parfaire sa collection ainsi que différentes planches de dessins.