L.A. Noire

Genre
Pays
Australie (2011)
Date de sortie
vendredi 20 mai 2011
Durée
999 Min
Scénaristes
Brendan Mc Namara
Compositeur
Andrew Hale
Plateforme
Xbox360
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Jeu
Critique de Frédéric Beaufrere
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
3

La sortie de L.A. Noire de Rockstar sur Xbox 360 est un événement à plusieurs titres. Tout d'abord parce que Rockstar met toujours les petits plats dans les grands, ensuite par ce que titre est en développement depuis presque 6 ans et enfin parce qu'il propose un polar sombre dans le Los Angeles des années 40 dans lequel sens de l'investigation et opiniâtreté sont les qualités requises.

Héros médaillé au passé trouble lors de la seconde guerre mondiale, Cole Phelps (le personnage incarné par le joueur) est un père de famille érudit, opiniâtre et perspicace. Il rejoint le département de police de Los Angeles (LAPD), dans une patrouille de police. Son ascension hiérarchique au sein de l'entité policière va le conduire à enquêter sur de multiples affaires dans le milieu mal famé du Los Angeles d'après guerre, plus particulièrement en 1947. Un univers Jazzy où se côtoient les petites frappes, les gangsters, les gentlemen et dans lequel les armes font souvent office d'argumentaire ultime.

Construit dans son principe de base comme dans un Red Dead Redemption, le titre s'articule autour d'une enquête principale sur laquelle viennent se greffer des missions annexes dont l'intérêt limité permet néanmoins de découvrir des quartiers insoupçonnés de Los Angeles tout en engrangeant des points d'expérience.Ces points sont bienvenus pour accroître l'intuition du personnage principal lors des enquêtes ou peuvent servir à débloquer véhicules ou costumes inédits. Un jeux qui compte au total 3 disques. Autant dire qu'il vaut mieux disposer de place sur le disque dur si l'on souhaite tout installer pour optimiser les temps de chargement.

Pas totalement ouvert et libre (ne comptez pas trucider du piéton), mais pas non plus film interactif, ce jeu d'investigation ponctué d'action mêle avec talent les genres. En alternant les phases de réflexion (étude des indices, résolution d'énigmes, choix crucial des répliques lors des interrogatoires) et les phases où il faut en découdre (combat au poing, poursuite à pied sur les toits, fusillades, courses-poursuites en voiture, etc.), L.A. Noire est un jeu qui a de l'instinct. En désactivant les aides comme par exemple la suppression de la vibration de la manette qui indique la proximité des indices, on peut augmenter encore le réalisme et la difficulté du titre pour les plus doués. Il faut alors soigneusement inspecter les scènes de crime à la recherche du moindre détail, du moindre objet sur lequel une référence, un code ou un numéro de série pourrait permettre une investigation.

Ce qui est particulièrement bien construit, c'est que rien n'est automatique dans vos découvertes. Découvrir un indice c'est bien, mais savoir à quoi il peut nous servir c'est mieux... Et cela impose un temps de réflexion pour savoir a qui en parler, à qui le montrer pour ensuite consulter un registre, obtenir une information ou un aveu. Un effort de recherche est nécessaire et c'est tant mieux. Heureusement un carnet de notes est disponible dans votre inventaire sur lequel tout, absolument tout est consigné, consciencieux que vous êtes. Si la mission principale du héros sur les traces d'un tueur en série est de longue haleine, il existe aussi de multiples missions secondaires à élucider : affaire de fraude, braquages, bagarres, règlements de comptes, manigances, corruption, contrebande... Pas de quoi s'ennuyer donc. 21 enquêtes de plus en plus compliquées au total.

Mais ne nous y trompons pas, le jeu se vit comme un thriller sombre et violent au cœur de la cité des anges. Il est par conséquent interdit aux moins de 18 ans, hémoglobine et corps dénudés inside. Le joueur devra alterner les phases de déplacement, d'interrogatoires, de recherche d'indice, de poursuites, de rixes et d'échanges de coup de feu. Un vrai travail de détective avec tout ce que cela implique de recherche de pièces à conviction, d'analyse des résultats, de choix de conversation. Quand Phelps questionne les autres personnages, le jeu propose des répliques qui dépendent de votre sentiment au sujet de la réponse obtenue : l'individu vous ment-il, avez vous un doute sur sa réponse ou dit-i la vérité ? Une touche du pad est d'ailleurs affectée à chacun de ces choix. Mais attention, si vous menez mal l'interrogatoire, il tourne court. Il est donc parfois judicieux de piocher dans vos point d'intuition (gagnez lors de votre progression) pour aider le héros à trier le bon grain de l'ivraie lors des interrogatoires.

Élément essentiel de ce titre, le Motionscan introduit ici va sans doute révolutionner les titres à venir tant le réalisme des expressions faciale permet de décrypter visuellement l'humeur de chaque personnage. C'est sur cette technologie que repose d'ailleurs L.A.Noire puisque c'est uniquement sur les visages que vous pourrez juger de l'honnête ou pas des réponses qui vous seront faites pendant vos enquêtes. Une petite révolution dans le monde du jeu vidéo. La mise en scène magnifique de L.A. Noire, la qualité de sa modélisation et le bonheur de plonger au cœur de l'après guerre dans un univers qui comporte d'innombrables références au 7ème art et donne un titre réellement plaisant.

Avec une action située un demi siècle après celle de Red Dead Redemption, L.A. Noire plonge le joueur dans une nouvelle épopée qui ne peut laisser indifférent. Devenir inspecteur se mérite et implique de la méthode, de l'assurance et un certain talent de persuasion. Le jeux de Rock Star et Team Bondi excelle dans l'art de la restitution, a tous les niveaux. Un voyage dans le temps qui ne décevra pas les fans et séduira assurément bon nombre de nouveaux joueurs.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.78:1
Les graphismes de L.A. Noire annoncent la couleur dès le générique de début qui introduit de façon remarquable l’environnement en s’attardant sur les petits quartiers proprets et huppés ou chacun dispose de son carré de pelouse, en passant par les studios d’Hollywood, en plein essor, puis en revenant sur d’autres sections de la cité des anges. Le menu principal qui s’affiche en ombres inquiétantes sur le mur humide d’une ruelle sombre au mur de brique humide tandis que les vapeurs envahissent l’arrière plan est mis en scène dans le plus pur style hollywoodien des films noirs. Les références au 7ème art sont multiples et les travelling, les couleurs, les fondus, les flous jouent avec les images pour plonger le joueur au cœur du scénario.

Le paquet a été mis sur la modélisation des visages, auxquels de vrais acteurs ont prêtés leur traits. Grâce au MotionScan, technologie d’animation faciale, le rendu de chaque personnage prend vie bien au-delà cde ce que l’on avait pu voir jusqu’à présent. La précision de restitution des sentiments via cette technique est d’ailleurs un point clef pour résoudre les affaires car c’est en se basant sur les expressions faciales que vos interlocuteurs pendant les interrogatoires que vous pourrez percevoir du mensonge, de l’honnêteté ou de la filouterie. Graphiquement bluffant, le Motionscan donne le sentiment d’être plongé dans un film interactif à l’environnement ouvert et dont on est le héros.

L’environnement lui-même est vaste. Très vaste. Rockstar et la Team bondi signent d’ailleurs dans ce jeu la plus grande carte d’un monde ouvert jamais réalisée. Le Los Angeles de 1947 y est restitué de fort belle manière, même si une telle superficie a nécessité quelques compromis de rendus. Mais là encore, la mise en scène, les placement de caméra et la fidélité des tons offrent un résultat plus qu’agréable, avec une mention toute particulière aux véhicules magnifiquement modélisés, qui a eux seuls donnent tout le charme de cette reconstitution. La gestion du cycle jour/nuit, les séquences intermédiaires, les écrans de chargement ou d’annonce d’affaire classée, tout a été pensé pour nous rappeler le cinéma d’après guerre. Du grand art.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1

De l'introduction au générique de fin, L.A. Noire plonge le joueur dans un milieu à l'ambiance Jazzy, au discours courtois et virils et au doublage impeccable. Proposé en VO, le titre a bénéficié d'un grand soin dans le choix des acteurs de doublage dont l'interprétation est toujours juste. Les joueurs ne comprenant que la langue de Molière disposent, comme dans Red Dead Redemption, d'un sous-titrage adéquat parfois dont le rythme parfois trop rapide est pénalisant lorsqu'il faut en même temps conduire et se faufiler dans la circulation. Côté son, on retrouve des chansons bien connues de l'époque produites et composées par Stephen Coates (The Real Tuesday Weld) avec en "guest" la chanteuse Claudia Brücken (Propaganda). Les musiques supplémentaires sont composées par Woody Jackson, qui a remporté de nombreuses récompenses pour son travail avec Bill Elm sur la bande originale du jeu vidéo de Rockstar Games Red Dead Redemption.

La partition originale est quant à elle inspirée des musiques orchestrales des grands films des années 1940. Une bande-son enregistrée dans les studios londoniens d'Abbey Road et composée par Andrew Hale (Scott Pilgrim vs. the World, The Getaway). La musique joue d'ailleurs un rôle essentiel tout au long du jeu, puisqu'elle indique aux joueurs où trouver des indices supplémentaires ou se calme lorsqu'une scène de crime a entièrement été passée au peigne fin. En parcourant le monde de L.A. Noire, les joueurs peuvent écouter plus de 32 classiques du jazz, dont Billie Holiday, Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Louis Armstrong et Thelonious Monk. Tout ceci ajoute à l'ambiance et l'immersion du joueur dans ce film dont on est le héros. A noter que Rockstar Games va bientôt lancer en CD Audio L.A. Noire: Remixed (un maxi qui réunit six standards du jazz réinterprétés par certains des plus célèbres DJ, producteurs et arrangeurs d'aujourd'hui) et L.A. Noire Official Soundtrack (la bande-son officielle).


Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
200 min
Boitier
Amaray

Au chapitre des bonus, on se réjouit de voir de nouvelles missions arriver sur le Xbox Live. Elles compenseront l'absence de mode multi-joueur en ligne, il faut dire que le thème du jeu ne se prête guerre à cela. Rockstar Games proposera donc plusieurs enquêtes et divers accessoires bonus en téléchargement.

Au sein du jeu, le menu Bonus permet également un accès aux véhicules rencontrés, qu'il est possible de consulter en 3D. Tous les véhicules conduits (et par conséquent débloqués) par le joueur peuvent être consultés avec leurs caractéristiques dans cette encyclopédie bienvenue pour les amoureux des belles voitures. De la Buick Super de 1947 à la Ford Special Police en passant par tout un tas d'autres belle création, le joueur peut zoomer, changer la couleur et consulter les infos relatives au bolides de l'époque.

Enfin, signalons que lorqu'une enquête est terminée, elle peut être rejouées via le menu "Affaires". Très utile pour investiguer plus à fond. Il arrive en effet que lorsqu'une affaire est classée, une note de bas de page vous expluque qu'une visite supplémentaire chez intel ou telle autre action vou aurait révélé davantage de choses. Très utile donc pour explorer à fond tous les tenants et aboutissants d'une enquête.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Sticker